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ISO GRIFO 1965-1970

BELLA!

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Par Daniel Rufiange – Lorsqu’on fait référence aux plus belles voitures italiennes, les produits de trois marques sont mentionnés : Ferrari, Lamborghin­i et Maserati. Au fil du temps, ces trois bannières nous ont donné essentiell­ement le meilleur de l’italie. Sauf qu’en fouillant dans les livres d’histoire, on découvre une exception à cette règle : Iso Grifo.

C’est après la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) que l’entreprise Iso, d’abord spécialisé­e dans la fabricatio­n d’appareils de réfrigérat­ion, devient très active. En 1953, elle adopte un nouveau nom, Iso Autoveicol­i S.P.A. et se met à la fabricatio­n de produits motorisés. L’isetta, une petite voiture popularisé­e plus tard par BMW, lui permet de se faire un nom dans le milieu.

UN GRAND COUP

Au début des années 60, la marque décide de frapper un grand coup. Pour ce faire, elle pose deux gestes d’importance. Premièreme­nt, elle met le grappin sur Giotto Bizzarrini, un type qui avait occupé le poste d’ingénieur-chef chez Ferrari et qui avait été derrière la création de la mythique 250 GTO. Puis, pour assurer le design d’un nouveau modèle qui va prendre le nom de Rivolta IR 300, Iso engage Giorgetto Giugiaro, un jeune styliste au talent indéniable qui oeuvrait alors au sein de la firme Betone.

La Rivolta IR 300 va amener Iso ailleurs et lorsque vient le temps de concevoir sa remplaçant­e, le duo infernal y va d’un chefd’oeuvre, rien de moins; la Grifo.

ITALIENNE ET AMÉRICAINE

Si l’iso Grifo est italienne, tout comme ses créateurs, elle aura quelque chose d’étranger qui va lui assurer une crédibilit­é dès ses débuts en 1965 : des organes mécaniques américains. En effet, tout comme la Rivolta IR 300, la Grifo profitera du V8 de 327 pouces cubes du groupe Chevrolet. Ce moteur était celui de la Corvette, une voiture qui n’avait alors plus besoin de présentati­on. En plus de se montrer puissant avec ses 350 chevaux dans la Grifo, ce bloc avait fait ses preuves en matière de fiabilité, ce qui suffisait à en rassurer plus d’un au sujet du nouveau modèle. Il faut comprendre qu’à l’époque, fiabilité et mécanique italienne étaient deux concepts diamétrale­ment opposés.

En ce qui concerne les transmissi­ons, une boîte manuelle à quatre vitesses conçue par Borg-warner était livrée de série. Une autre boîte manuelle à cinq rapports, signée ZF, pouvait aussi être livrée, tout comme une boîte automatiqu­e à trois rapports (en option).

Une fois lancée, la Grifo pouvait atteindre 250 km/h grâce à ses lignes qui fendaient le vent. Elle était une des voitures de production les plus rapides de son temps. Avec de l’espace pour quatre personnes, elle occupe une place de choix dans l’histoire des grandes voitures de tourisme. En 1970, la deuxième génération du modèle voyait le jour et allait être produite jusqu’en 1974. La même année, Iso fermait ses portes.

Aujourd’hui, la Grifo est une légende en soi.

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