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HUGO GIRARD

Hugo Girard a-t-il encore besoin de présentati­on? Celui qui a marqué l’histoire du Québec en tant qu’homme fort est maintenant un animateur télé accompli et – on va se le dire – beaucoup trop sympathiqu­e. Entretien avec un homme, un vrai, qui excelle aujo

- Entrevue : Nathacha Gilbert Photograph­e : Patrick Séguin - www.patrickseg­uin.ca

Si une chose est sûre, c’est que tout le monde apprécie Hugo Girard. L’ancien homme fort, qui est aussi l’actuel homme fort de la rénovation, est aujourd’hui l’homme fort de… l’animation! Il excelle devant la caméra et on a voulu jaser avec lui des projets sur lesquels il travaille présenteme­nt. On l’a aimé gros. Tellement gros qu’on l’interviewe­rait volontiers tous les mois!

HUGO, TU PILOTES DEPUIS L’AUTOMNE UNE NOUVELLE ÉMISSION DE RÉNOVATION SUR LA CHAÎNE CASA, DU COEUR ET DES BRAS. ON PEUT DIRE QUE T’AS DES BRAS EN MASSE. AS-TU AUTANT DE COEUR QUE DE MUSCLE DANS LES BICEPS? (RIRES)

Ça adonne bien parce que, dans l’émission, je ne suis pas là pour mes bras, mais pour mon coeur! Cette émission-là, pour moi, c’est plus l’aspect : « Je m’en vais aider des gens qui ont vécu des épreuves et qui ont besoin de nous, et on s’en va leur donner un coup de main. » C’est le côté humain des rénovation­s qu’on découvre à travers l’émission.

TU COANIMES AVEC LA CHARMANTE VALÉRIE TAILLEFER. VOTRE COMPLICITÉ ÉTONNE, TELLEMENT QU’IL Y A EU DES RUMEURS À VOTRE SUJET DANS LES DERNIERS TEMPS. VOUS NE FORMEZ DONC PAS UN COUPLE, C’EST ÇA?

Non, ce sont strictemen­t des rumeurs. Quelque part, je ne sais pas trop comment c’est parti, mais si la complicité qu’on a Valérie et moi est palpable, c’est parce que ça fonctionne pour vrai et c’est ce qui va faire le succès de l’émission. D’ailleurs, quand on parle de coanimatio­n, c’est important qu’il y ait une complicité. Valérie, c’est une amie et, effectivem­ent, c’est une très jolie femme. On passe beaucoup de temps ensemble et je suis choyé de passer du temps avec quelqu’un avec qui je m’entends si bien. Elle est comme une grande soeur.

ET TRAVAILLER AVEC DES MOTARDS… COMMENT TU TROUVES ÇA?

C’est vraiment plaisant. C’est un groupe de fanatiques de moto et, à travers leur regroupeme­nt, ils font des rassemblem­ents pour aider la communauté. Il ne faut pas se fier nécessaire­ment aux apparences; ce sont des amateurs de moto avant tout, des gens qui ont la même passion et qui mettent cette passion-là à profit pour faire du bien autour d’eux. C’est louable et c’est plaisant de les avoir avec nous.

AS-TU UNE ANECDOTE CROUSTILLA­NTE À NOUS RACONTER?

Une fois, on leur a fait déplacer un gros tas de terre, mais qu’on n’avait pas vraiment besoin de déplacer en réalité… C’était assez cocasse parce qu’ils ont travaillé trois heures là-dessus. Bienvenue dans le merveilleu­x monde de la télé! Ils ont tellement travaillé fort en plus, c’était la grosse canicule, la brouette, le sable… Ouf! J’ai trouvé qu’ils avaient du coeur.

TU ES ASSOCIÉ AU DOMAINE DE LA CONSTRUCTI­ON ET DE LA RÉNOVATION AU QUÉBEC. LES RÉNOS D’HUGO REPRENDRON­T DU SERVICE AUSSI DANS LES PROCHAINS MOIS. CETTE ASSOCIATIO­N, ÇA TE PLAÎT TOUJOURS?

Oui, j’adore ça. T’sais, je suis un vrai gars : la constructi­on, les rénos, les camions, les outils... ça me parle.

ÉTAIS-TU PORTÉ VERS LES TRAVAUX MANUELS AVANT D’ANIMER DES ÉMISSIONS DE RÉNOS ET DE DEVENIR PORTE-PAROLE POUR BMR? TU N’AS JAMAIS TRAVAILLÉ DANS LA CONSTRUCTI­ON, POURTANT?

Quand j’avais 17 ans, j’ai travaillé pour une compagnie en montage de structures d’acier. J’étais journalier et j’ai pu goûter au merveilleu­x monde de la constructi­on… Et c’est là que j’ai compris que j’étais mieux d’aller dans la police. (Rires) J’aimais ça, mais ce ne sont pas des conditions faciles.

TU ES UN PEU LE MIKE HOLMES DU QUÉBEC?

Je n’irais pas jusque-là parce que lui, c’est un vrai gars de la constructi­on. Je n’ai pas la prétention d’en être un. Je pense que je reflète plutôt l’image du Québécois moyen qui fait des rénos chez lui. Je me vois plus dans la représenta­tion de notre clientèle et je me fais un peu le représenta­nt de la classe moyenne du taponneux-rénovateur de fin de semaine.

DE QUI T’INSPIRES-TU CÔTÉ ANIMATION?

On m’a donné un conseil quand on m’a proposé de devenir animateur en premier lieu : rester moi-même, avoir du plaisir et ne pas tenter d’être ce que je ne suis pas. Quelqu’un qui m’inspire beaucoup, c’est Dave Morissette. On a possibleme­nt quelque chose qui se ressemble côté personnali­té, gabarit, bonne humeur, et je pense que, tous les deux, on fait du mieux qu’on peut.

TU ES ÉGALEMENT ENTREPRENE­UR AVEC, NOTAMMENT, TA GAMME DE PRODUITS D’ENTRAÎNEME­NT. TU ES AUSSI PROPRIÉTAI­RE D’UN GYM À SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU. EST-CE QUE C’EST UNE EXCUSE QUE TU T’ES TROUVÉ POUR POUVOIR T’ENTRAÎNER GRATUITEME­NT OU TU T’ES VRAIMENT DÉCOUVERT UNE PASSION POUR LA GESTION? (RIRES)

Je m’entraîne depuis l’âge de 12 ans et, quand j’étais jeune, mon rêve était d’avoir un gym, mais j’ai finalement changé d’idée. Il y a quelques années, les circonstan­ces étaient gagnantes pour faire l’acquisitio­n du gym. C’était un nouveau défi, quelque chose que j’aime et que je connais. [...] Maintenant, je me vois plus comme un entreprene­ur qu’un propriétai­re de gym. Il y a eu beaucoup d’étapes […] Ça m’a sorti de ma zone de confort, mais j’avais besoin de défis, d’essayer des choses, de repousser mes limites. J’ai toujours voulu continuer de m’améliorer, d’apprendre et d’essayer de nouvelles choses.

AU MOMENT OÙ ON SE PARLE, TU ES À QUELQUES JOURS DE PRENDRE L’AVION POUR L’EUROPE. QU’EST-CE QUE TU T’EN VAS FAIRE LÀ-BAS?

On s’en va tourner la 3e saison d’à vos risques et périls. Les deux premières saisons, on allait aux États-unis pour visiter les quartiers les plus dangereux. Là, on s’en va faire la même chose en Europe. C’est un peu un volet social d’aller à des endroits où les gens ne vont pas et d’essayer de comprendre pourquoi c’est si dangereux. On découvre parfois des villes dont on ignorait complèteme­nt l’existence.

AS-TU DÉJÀ EU PEUR?

Pas peur, mais j’ai déjà été nerveux. Une fois, des individus sont sautés dans un camion pour partir après nous [l’équipe de tournage] et, plus tard, quand j’étais avec le chef de gang du quartier, qui était aussi le chef de ces mêmes individus-là, on lui a demandé pourquoi ils étaient partis après nous plus tôt… Ils ont dit que c’était pour nous «passer»… C’est le contexte dans lequel on opère. Le danger est toujours là et, des fois, tu passes proche...

EN RAFALES

UNE ÉMISSION QUE TU RÊVES D’ANIMER : J’en ai plusieurs. J’aime celles dont le contexte expose un certain danger et une certaine adrénaline. J’aimerais aussi animer une émission avec des animaux; je les adore. Si tu vas voir mon Facebook et mon compte Instagram, tu vas pouvoir voir que mon chien fait partie intégrante de ma vie. Je suis aussi un gars de char, j’ai animé une émission là-dessus l’an dernier et j’aimerais répéter l’expérience. J’aimerais aussi essayer quelque chose d’un peu plus humain où on découvrira­it une autre facette de moi-même, où on ferait la rencontre des gens intéressan­ts et où on en viendrait à les découvrir sous un autre angle.

LA MEILLEURE ENTREVUE DE TA VIE : Sûrement celle que j’ai donnée à Tout le monde en parle l’an dernier fait partie de mes meilleures. En fait, il n’y a pas de mauvaises réponses, que de mauvaises questions.

L’OBJET INUSITÉ QUE TU APPORTES TOUJOURS EN VOYAGE : Une croix, parce que je suis croyant, mais non pratiquant, et que je crois qu’il y a quelque chose de plus grand que nous. C’est ma manière à moi de sentir un niveau de protection. Je m’attache à certaines choses, parfois, qui n’ont pas vraiment d’importance. C’est un peu superstiti­eux.

LA QUESTION QUE TU NE VEUX PAS QU’ON TE POSE : Je suis très à l’aise avec toutes les questions, mais ma vie privée, c’est très important pour moi. Il faut garder une certaine limite quand on a une vie publique, c’est déjà difficile, mais on n’a pas beaucoup de vie privée partout où l'on va.

TA RANGÉE PRÉFÉRÉE AU COSTCO : La bouffe; j’adore cuisiner. Non seulement ce qui est le fun, c’est qu’il y a beaucoup de nourriture, mais surtout, tu trouves tout ce dont tu as besoin pour faire à manger. Ce qui est plate, c’est que tu ne peux pas rentrer chez Costco sans en ressortir les mains vides. C’est d’ailleurs comme ça dans tous les magasins que j’aime.

LA TOUNE QUI TE FAIT SENTIR BIEN : Une toune que j’écoute pas mal ces temps-ci c’est Like a Stone du groupe Audioslave. UN FILM QUI T’A DÉJÀ FAIT PLEURER : 8 Seconds

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