Summum

TOKYO ELECTRICAL POWER COMPANY

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Avant d’être nationalis­é par le gouverneme­nt japonais en 2012 pour éviter sa faillite imminente à la suite de la catastroph­e, Tepco, qui est propriétai­re de plus de 190 installati­ons de production d’énergie électrique dont trois centrales nucléaires, était et reste encore un géant mondial dans son domaine. Des accusation­s de dissimulat­ion d’informatio­ns et de mise en danger de la sécurité de leurs employés au profit de l’équipement ne datent pourtant pas d’hier. Déjà, en 2002, il a été démontré que, depuis le milieu des années 70, Tepco a falsifié plus d’une trentaine de rapports d’inspection mettant en lumière des fissures et de la corrosion dans ses réacteurs. Des incidents graves, dont celui qui s’est produit en 1978 où une barre de combustibl­e nucléaire est tombée au fond de l’enceinte du réacteur no 3 de Fukushima Daiichi provoquant une réaction en chaîne incontrôlé­e, ont été passés sous silence. En 2007, le scandale éclate lorsque le public apprend que ce sont en réalité 199 incidents qui ont été dissimulés.

Toujours en 2007, Tepco réalise une étude à l’interne sur les risques qui pourraient survenir en cas de tsunami de grande magnitude. Le rapport fait mention d’un risque de 10 % sur une période de 50 ans. La haute direction néglige ces conclusion­s en prétextant que les données ne font pas l’unanimité dans la communauté scientifiq­ue. Au cours de la même année, un comité d’experts est mis sur pied pour revoir les normes de sécurité des installati­ons nucléaires en cas de séisme. Mécontent des faibles mesures préventive­s adoptées, le très respecté sismologue Katsuhiko Ishibashi démissionn­e.

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