EFFETS SUR LA POPULATION
La radiation ponctuelle se mesure en millisievert (msv). Selon le UNSCEAR (United Nations Scientific Commitee on the Effects of Atomic Radiations), les doses s’échelonnent ainsi :
En 2012, sur le site de Fukushima Daiichi, la radioactivité mesurée se situait aux environs de 73 Sv à l’heure. Des pointes hallucinantes de 530 Sv ont été enregistrées en 2013 dans le réacteur no 2. Des robots spécialement conçus pour se déplacer sous l’eau et chercher des barres de combustibles fondues dans les enceintes de confinement des réacteurs ont été utilisés sur le site de Fukushima. Censés résister à d’intenses radiations pendant plusieurs heures, ces robots ont été pilotés sur les restes de la centrale afin de capter des images de l’intérieur des gaines bétonnées des réacteurs et n’ont jamais pu achever leur mission. Ils ont simplement arrêté de fonctionner après une ou deux heures. Leurs fils électriques et leurs circuits avaient littéralement fondu.
Malgré cela, les autorités japonaises cherchent à rassurer la population, qui est de moins en moins dupe. Plusieurs d’entre eux soupçonnent les politiciens et le corps médical de minimiser les conséquences de ce désastre. Que dire des milliers d’hommes et de femmes qui se sont relayés pour nettoyer la centrale nucléaire? En date de 2016, le gouvernement de Shinzo Abe n’a reconnu qu’un seul cas de leucémie relié à l’exposition aux radiations. Des dizaines d’autres dossiers d’ouvriers atteints de cancer ont été écartés par Tokyo. Même si le gouvernement a ordonné l’arrêt du parc nucléaire en 2012 pour inspection, plus de 70 % des citoyens sont défavorables à ce qu’il soit remis en service. L’accroissement phénoménal du nombre de cancers de la glande thyroïde chez les enfants vivant à proximité du site ainsi que des malformations de plus en plus apparentes chez la flore et la faune de la région y sont certainement pour quelque chose.