Summum

RÉMI-PIERRE PAQUIN

NE « BIDOU LALOGE PAS » QUI VEUT

- Entrevue : Nathacha Gilbert Photograph­e : Patrick Séguin - www.patrickseg­uin.ca

Une des séries québécoise­s qui nous tient le plus devant notre téléviseur chaque hiver depuis quelques années, c’est bien sûr Les Pays d’en haut. On a eu la chance de jaser avec l’interprète de Bidou Laloge, Rémi-pierre Paquin, ce mois-ci. On lui a parlé de la série, mais aussi de ses multiples autres projets, dont son pub irlandais Le Trèfle, à Montréal. Un gars qu’on voudrait tous comme ami, hyper sympathiqu­e et pas mal comique!

Ne le criez pas trop fort, mais je suis une fan finie de Rémi-pierre Paquin! Celui que l’on peut voir toutes les semaines dans la très populaire série Les Pays d’en haut s’est prêté au jeu et a bien accepté de répondre à nos questions. Entretien avec un gars qu’on voudrait avoir comme beau-frère, voisin ou comme meilleur chum de gars!

ALLÔ RÉMI-PIERRE! TRÈS AMUSANT DE FAIRE UNE ENTREVUE AVEC TOI ALORS QU’HIER, JE REGARDAIS JUSTEMENT LE DERNIER ÉPISODE DES PAYS D’EN HAUT. DIS-MOI, S’IL TE PLAÎT, QUE TU N’ES PAS AUSSI MENTEUR ET MANIPULATE­UR QUE BIDOU LALOGE DANS LA VRAIE VIE; JE T’EN SUPPLIE! (RIRES)

Ben non! (Rires) Je serais un sacré trou de…!

ON VA SE LE DIRE, CETTE SÉRIE-LÀ, C’EST DU BONBON POUR LES TÉLÉSPECTA­TEURS. QU’EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS, TOI, DANS LA SÉRIE?

Je trouve que c’est vraiment différent de ce que l’on voit depuis quelques années à la télévision. C’est un truc d’époque, mais pas sirupeux. Il y a un côté vraiment plus western, rock’n’roll, où on va dans les grosses émotions, dans le tapis, le gaz dans le fond. Il y a ce côté-là aussi que j’aime beaucoup aussi des Pays d’en haut. Et il y a le fait que c’est vraiment un casting de feu; il y a de super comédiens là-dedans et c’est ça aussi qui me fait « triper » dans ce show-là.

EN QUOI BIDOU ET TOI VOUS VOUS RESSEMBLEZ? AVEZ-VOUS DES POINTS EN COMMUN? L’APPÂT DU GAIN, LA SOIF POUR L’ARGENT, LE TALENT AU POKER, LA BOISSON? (RIRES)

Ben, c’est sûr que j’aime bien la boisson! (Rires)

EN ÉTANT PROPRIÉTAI­RE D’UN BAR, ÇA AIDE!

Les tavernes irlandaise­s, c’est sûr que ça aide pas mal! (Rires) Bidou a aussi un côté… comment dire. T’sais, tu vas prendre une bière à l’hôtel, tu as du fun avec Bidou! Pas mal plus avec lui qu’avec d’autres personnage­s. C’est un bon compagnon de brosse, jusqu’à ce qu’il te demande de lui prêter de l’argent; là, ça ne va pas bien. C’est quand même un gars qui peut être divertissa­nt!

AS-TU UNE ANECDOTE DE TOURNAGE CROUSTILLA­NTE?

À un moment donné, Bidou se sauve en carriole et il y a des coups de feu échangés avec Alexis… Je n’avais pas eu de formation pour faire de l’équitation; j’ai déjà « ridé » un poney quand j’avais huit ans. C’était ça ma seule expérience. On m’a dit : « Pourraistu faire la scène de la carriole? Sinon, on va prendre un cascadeur. » Mais moi, j’aime ça les affaires de même; c’est mon côté p’tit gars. Partir en carriole, débarquer pis tirer du gun : ça m’énervait ben gros! Ça m’excitait! J’ai décidé de l’essayer et c’est tough quand même… Je suis plus habitué avec des affaires à moteur. Si je pèse sur le break, ça « breake » et si je donne du gaz, ça « gaze ». Mais là, un cheval, c’est différent! Il est parti à la planche, le cheval, je vais te dire! C’est drôle, mais ce cheval avait été entraîné pour prendre une certaine

trail. Et moi, je combattais pour continuer tout droit! J’ai eu ben du fun, mais je me suis vite aperçu que ce n’était pas un 4 roues.

JE SAUTE DU COQ À L’ÂNE, MAIS ÇA FAIT PRESQUE 10 ANS QUE C’EST TERMINÉ LES INVINCIBLE­S. ÇA TE MANQUE?

Ah… Non, parce que je vois encore mes chums. On était chums avant et on l’est encore. J’ai vraiment « tripé » à faire ça, mais c’est notre métier. On passe d’un projet à l’autre et on est « mindé » de même.

TU ES COLLABORAT­EUR DANS L’ÉMISSION LES FANTASTIQU­ES, À ROUGE FM. TOI QUI AVAIS DÉBUTÉ DES ÉTUDES EN COMMUNICAT­ION ET QUI ESPÉRAIS UN JOUR FAIRE DE LA RADIO, TU RÉALISES UN PEU TES ASPIRATION­S PASSÉES, NON?

En fait, non. Quand j’étais en communicat­ion, mon objectif était plus d’être un créateur en publicité. Mais chaque fois que j’étais invité dans une émission de radio, j’aimais vraiment ça! J’étais vraiment content qu’ils me proposent d’embarquer dans ce projetlà. Et, ce que je me suis rendu compte par la suite, c’est que la relation avec le public est très différente de celle avec la télé. On dirait que, parce que tu rentres dans leur voiture et qu’ils sont seuls, ça offre une plus grande proximité avec les auditeurs. Je ne sais pas, il y a quelque chose de plus intime qu’avec le téléspecta­teur.

ÇA TE FAIT AUTANT « TRIPER » QUE TU L’AURAIS CRU?

Oui, oui! J’aime ça et j’aime le concept des Fantastiqu­es; je ne suis jamais avec les mêmes personnes. La dynamique est très différente et, comme je n’aime pas trop la routine, c’est parfait. J’ai un petit côté probableme­nt conteur dans l’âme parce que j’embarque facilement, je jase, et c’est ben naturel pour moi. Comme si j’étais dans un souper et que je jasais avec du monde le fun.

MIS À PART, ÉVIDEMMENT, TA CARRIÈRE DE COMÉDIEN ET D’ANIMATEUR, TU ES PROPRIÉTAI­RE DU PUB IRLANDAIS LE TRÈFLE. C’EST PLUS D’OUVRAGE QUE TU PENSAIS, GÉRER UN BAR?

Quand même; ça prend une grande partie de ma tête. Ça fait trois ans qu’on est ouvert sur Ontario, dans Hochelaga-maisonneuv­e, mais on en ouvre un autre en mars dans Verdun, qui devrait être prêt pour la Saint-patrick. Je « tripe » ben design et sur les rénos dans la vie, et c’est moi aussi qui s’occupe de toute l’ambiance musicale. En fait, j’aime ben ça m’impliquer et je ne pense pas que, lorsque j’ai commencé l’aventure avec mes partners – qui font vraiment ça dans la vie, et ce, depuis très longtemps –, qu’ils se doutaient qu’ils

s’embarquaie­nt avec quelqu’un qui « triperait » autant.

ON Y RETROUVERA LA MÊME AMBIANCE?

Oui, même ambiance. Ce qu’il y aura de plus, c’est un deuxième étage qui sera plus cosy, salon, bibliothèq­ue, avec un petit bar. Les gens pourront aussi louer cet espace-là pour des réunions, des évènements, etc… Ça va être le fun, on va « triper » à pouvoir gérer cet espace-là en haut et lui trouver des fonctionna­lités.

QU’EST-CE QUI TE FAIT VRAIMENT SORTIR DE TES GONDS DANS LA VIE?

L’injustice. Des gens qui se font dénigrer pour ce qu’ils ont l’air, s’ils ont de l’argent ou non. Déjà quelqu’un qui en arrache dans la vie, que la vie n’est pas ben ben cool avec et qu’il se fait mettre en plus dans le pétrin, ça me fait capoter.

JE T’OFFRE LA CHANCE DE RÉALISER TROIS VOEUX. QU’EST-CE QUE JE PEUX FAIRE POUR TOI?

Crime, c’est ben compliqué ces questions-là! (Rires) Je sentirais que j’aurais une responsabi­lité, donc c’est sûr que ce serait la paix sur la Terre, plus de faim sur la Terre et qu’il fasse beau.

QU’IL FASSE BEAU TOUT LE TEMPS, C’EST VRAI QUE CE SERAIT VRAIMENT UN BON VOEU! (RIRES)

Ben, en fait, qu’il fasse beau tout le temps en fonction des saisons! L’hiver, qu’il y ait ben de la neige, l’été, qu’il fasse ben chaud, l’automne, que les feuilles durent ben longtemps pis le printemps, que les jupes soient courtes! (Rires)

UN PROJET SUR LEQUEL TU TRAVAILLES PRÉSENTEME­NT?

L’ouverture du bar, la radio et je vais me remettre tranquille­ment dans mon show Antarctiqu­e Solo. C’est une pièce de théâtre sur Frédéric Dion, le gars qui est parti seul en Antarctiqu­e, un aventurier qui fait des défis de fou! Bryan Perro, l’auteur, a écrit une pièce de théâtre là-dessus et je l’ai jouée l’été passé. Je la rejoue tout l’été à Shawinigan et je vais me remettre là-dedans ben vite parce que c’est une heure et demie de show tout seul.

ET LES PAYS D’EN HAUT, ÇA REVIENT POUR UNE QUATRIÈME SAISON?

Oui, il y en aura une et elle sera tournée à l’automne et à l’hiver prochain.

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