LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL MASCULIN ARRIVE!
Par Michel Bouchard – Après avoir devancé les candidatures de l’angleterre et des duos Espagne-portugal et Belgique-pays-bas dans des conditions pour le moins nébuleuses et obscures, la 21e édition de la Coupe du monde de football masculin de la FIFA sera organisée par la Russie, du 14 juin au 15 juillet 2018.
Même si la vitrine mondiale offerte par la tenue d’un tel évènement est inestimable, alors que tous les projecteurs médiatiques sont tournés vers le pays hôte le temps du tournoi, organiser la Coupe du monde de soccer est une activité très coûteuse. Après les Jeux olympiques, c’est la manifestation sportive la plus onéreuse au monde.
Selon certaines estimations exhaustives, de 360 millions d’euros de budget pour la Coupe du monde présentée en France en 1998, le budget a bondi pour atteindre 430 millions d’euros en Allemagne en 2006, puis a explosé à 3,28 milliards d’euros en Afrique du Sud en 2010. Au Brésil en 2014, 8,1 milliards d’euros auraient été nécessaires. On dit qu’en Russie, la Coupe du monde pourrait coûter jusqu’à 21 milliards d’euros. Quant à la Coupe du monde 2022, qui sera présentée au Qatar, les coûts semblent totalement hors proportion, alors que des observateurs estiment à plus de 150 milliards $ la présentation de l’évènement.
DES MATCHS PRÉSENTÉS DANS 11 VILLES DIFFÉRENTES
Les 64 matchs qui seront présentés durant la compétition seront dispersés dans les 11 villes hôtesses et les 12 amphithéâtres suivants : le stade de Loujniki, la Saint-pétersbourg Arena, la Spartak Arena, la Kazan Arena, le stade Fisht, la Volgograd Arena, le stade Nijni Novgorod, la Rostov Arena, la Samara Arena, la Mordovia Arena et la Baltika Arena – en Russie européenne – tandis qu’une seule installation de la Russie orientale accueillera des matchs, soit l’ekaterinbourg Arena. Fait à noter, en raison de la superficie de la Russie, qui s’étend sur plusieurs fuseaux horaires, il y aura quatre heures de décalage entre les deux villes les plus éloignées.
LE TABLEAU
On a eu droit à quelques surprises lors de la phase qualificative alors que l’italie et les Pays-bas, deux puissances mondiales historiquement, ont été exclues du tableau. Le Chili, le Cameroun, le Paraguay, la Côte d’ivoire, l’algérie et les États-unis ont également déçu les fans de football de leur nation respective en n’obtenant pas d’invitation au plus gros « tournoi » de soccer qui soit. En tout, 210 pays luttaient afin de se classer parmi les 32 invités à la compétition.
LES TROPHÉES
On décerne une multitude de prix au terme du tournoi. La nation qui sort grande gagnante de la compétition se voit décerner le trophée de la Coupe du monde de la FIFA. On octroie également le trophée Fair Play à l’équipe qui a démontré le meilleur exemple d’esprit sportif. Sur le plan individuel, on remet le Soulier d’or au meilleur buteur du tournoi, départagé en cas d’égalité avec les passes décisives, puis les minutes jouées. Le gardien par excellence reçoit le Gant d’or. On récompense également la jeunesse avec le Trophée du meilleur jeune joueur et on titre aussi le But du tournoi. Au terme de chaque partie, on nomme l’homme du match en remettant un trophée du même nom. Via un tirage au sort, on a divisé les 32 pays qui auront à s’affronter dans la phase préliminaire en huit groupes. Le Groupe A sera composé du pays hôte, la Russie – qualifiée d’office –, de l’arabie saoudite, de l’égypte et de l’uruguay. Le puissant Groupe B mettra aux prises des affrontements très intéressants entre le Portugal, l’espagne, le Maroc et l’iran.
Le Groupe C verra la France, le Pérou, le Danemark et l’australie lutter pour accéder à la phase suivante. Le Groupe D se disputera entre l’argentine, l’islande, la Croatie et le Nigéria. Le Groupe E offrira l’occasion d’observer le puissant Brésil contre la Suisse, le Costa Rica et la Serbie. Le Groupe F comprendra l’allemagne, le Mexique, la Suède et la Corée du Sud. Pour ce qui est du Groupe G, il mettra en vedette la Belgique, le Panama, la Tunisie et l’angleterre, tandis que le Groupe H, dernier quatuor participant, sera formé de la Pologne, de la Colombie, du Sénégal et du Japon.
Les deux équipes de chaque groupe – pour un total de 16 pays – ayant récolté le plus de points au terme du tournoi à la ronde passeront à la phase des éliminations directes (huitièmes de finale). Les vainqueurs de chaque duel avancent en quarts de finale et ainsi de suite jusqu’en demi-finales, jusqu’à ce qu’il ne reste que deux formations en lice pour la grande finale.
LES FAVORIS
Ce n’est jamais facile d’y aller de ses prédictions pour une telle compétition sans tenir compte des informations de dernière minute. Les blessés, les intangibles, les changements à une formation… Mais puisqu’il le faut, allons-y.
Est-ce que l’allemagne arrivera à défendre son titre de 2014? L’équipe a l’étoffe pour y parvenir et décrocher une cinquième Coupe du monde. Toutefois, la Nationalmannschaft aura fort à faire pour coiffer ses adversaires au fil d’arrivée, la compétition sera très féroce.
C’est sans doute le Brésil qui part favori pour tout rafler cette année. Après la déroute de 2014, en tant que pays hôte, la sélection brésilienne a retrouvé ses repères et semble avoir tiré des leçons de la débâcle de la dernière Coupe du monde. Le sélectionneur Tite a redressé la situation de manière éclatante.
L’espagne est aussi une formation à prendre très au sérieux, surtout à la lueur des résultats étonnants des matchs amicaux du printemps dernier. Derrière ce trio de favoris, on pourrait identifier la Belgique, la France et l’argentine en tant que nations qui peuvent prétendre aux grands honneurs de manière légitime. Si tout tombe en place au moment opportun, ce sont les pays les plus susceptibles de causer la chute des trois premiers de classe. Enfin, il ne faudrait pas prendre le Portugal à la légère, champion d’europe en titre, et il n’est pas à exclure de voir la bande à Ronaldo causer la surprise. Si vous avez des dollars à jeter au feu, vous pouvez toujours mettre un vieux deux sur le Maroc ou le Panama, mais ce serait assez stupide.