Summum

À DES ANNÉESLUMI­ÈRE DE VENOM

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L’admiration envers tes récentes production­s vient de toutes parts, particuliè­rement de ton père, Edward « Chips » Hardy, avec qui tu as mis sur pied la série de BBC, Taboo. J’aime ça être capable de l’impression­ner. J’ai aussi beaucoup de respect pour lui et je me considère chanceux d’être encore capable d’évoluer à ses côtés d’une façon complèteme­nt différente de lorsque j’étais plus jeune. On peut avoir des conversati­ons qui ressemblen­t à deux hommes qui parlent ensemble autant qu’à un père et à son fils qui discutent.

Ça doit être réconforta­nt que les choses se soient réglées entre vous deux, considéran­t que vous avez eu une relation tumultueus­e alors que tu étais plus jeune. L’eau a coulé sous le pont. J’ai plus de 40 ans, deux enfants et ma relation avec Chips a changé de façon radicale. Comme fils unique, j’avais ce besoin profond, à l’adolescenc­e, de m’opposer envers mon papa. Pendant que je vieillissa­is, mon père travaillai­t vraiment fort et arrivait normalemen­t très tard à la maison et je ne le voyais pas très souvent. Par la suite, j’ai été envoyé à l’internat et, pendant très longtemps, j’étais à la recherche d’une figure paternelle. Mais mon erreur a été de choisir les mauvaises personnes avec qui me tenir et avec qui, pensais-je à tort, j’avais un sentiment de sécurité. Mon père et moi avons recommencé à être plus proches il y a environ 14 ans… J’avais besoin d’apprendre beaucoup de choses sur la vie et d’avoir mes propres enfants m’a énormément changé, et ce, pour toujours. Maintenant, Chips et moi sommes capables de nous asseoir et de parler de tout et de rien et, quand on travaille ensemble, ce n’est pas en tant que père et fils, mais plus comme les esprits de deux artistes qui se rencontren­t.

Tu décris ta famille comme un sanctuaire. Est-ce une façon pour toi d’être capable de t’échapper à tes rôles de vilains et de rester loin du côté obscur? Je ne suis vraiment pas une personne sombre dans ma vie. J’aime ma famille, ma vie de maison et mes chiens. Si je travaille sur un film, je vis dans ce monde que j’ai créé à travers mon personnage et c’est là que j’ai besoin d’être. Mais, une fois que c’est terminé, c’est comme si c’était le dernier coup de minuit et que le chariot redevenait une citrouille, et je retourne vivre ma vraie vie dans mon vrai monde qui est ma famille.

Est-ce que certains films sont plus faciles que d’autres à faire? Normalemen­t, je ne relaxe pas quand je travaille, mais tous les films sont différents. Ce qui était plus facile lorsqu’on tournait Taboo, par exemple, c’était que le tournage avait lieu à Londres et que je pouvais retourner chez moi tous les soirs et passer du temps avec ma famille. Mon plus jeune enfant est né trois semaines avant le début du tournage et les conditions étaient là. Parfois, tu dois faire un film plus « facile », mais avec des circonstan­ces qui exigent plus de défis. On ne sait jamais à l’avance ce sur quoi on va travailler.

Pour conclure, j’ai entendu parler d’une « connexion canine » en lien avec Mad Max… (Rires) Quand j’avais 17 ans, je me suis fait offrir un chien qui s’appelait Mad Max qui, en réalité, n’était pas un nom très fondé parce que le chien (un mélange de bull-terrier et de labrador) était vraiment amical. Dix-sept ans plus tard, mon chien meurt et je me fais appeler pour jouer dans Mad Max. C’était assez particulie­r.

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