POURQUOI ON EN ENTEND MOINS PARLER?
C’est entièrement lié à son affaiblissement. Moins de moyens et moins de combattants signifient que les combats régionaux que Daesh peut mener pour maintenir sa présence en Syrie et en Irak, ainsi que les opérations terroristes en Europe ou en Amérique du Nord, ont largement baissé en intensité. Ses capacités logistiques, ses ressources économiques pour mener la guerre, son arsenal ainsi que le nombre de ses soldats ont fondu comme neige au soleil. L’engagement de la Russie, des États-unis, de la France, du Canada, de l’australie, et de plusieurs pays arabes sur le théâtre des opérations ont fait reculer Daesh. Les bombardements ont tué ses combattants et les frappes balistiques chirurgicales ont éliminé méthodiquement ses principaux dirigeants.
Très affaibli, Daesh ne tiendrait plus que quelques villes en Syrie. On estime qu’en 2018, Daesh ne contrôle plus que 40 % du territoire qu’il occupait il y a encore seulement trois ans. Ses ressources financières sont passées de 61 M $ en 2015 à 16 M $ en 2017. Une perte sèche qui réduit d’autant son influence territoriale et sa capacité de riposte face à la coalition occidentale. Ses troupes ne compteraient que quelques milliers de combattants. Mais en réalité, les chiffres sont à prendre avec un grain de sel tant il est difficile de mesurer les effectifs de Daesh sur le terrain. De plus, l’extrême vigilance des services de renseignement occidentaux permet de déjouer la majorité des projets d’attentats commis par des djihadistes à l’étranger.
Tous ces éléments font que Daesh ne dispose plus suffisamment de moyens pour espérer pouvoir gagner la guerre contre les troupes coalisées occidentales, mais peut toujours malheureusement inspirer des djihadistes isolés à passer à l’acte partout dans le monde. La menace reste donc réelle.