L’ère des assistants vocaux
PAR MAXIME JOHNSON – LES ASSISTANTS VOCAUX COMME ALEXA ET SIRI SONT LA NOUVELLE COQUELUCHE DE LA SILICON VALLEY. DE LA MÊME FAÇON QUE LES 10 DERNIÈRES ANNÉES ONT ÉTÉ MARQUÉES EN TECHNO PAR LA GUERRE ENTRE ANDROID ET IOS, LES 10 PROCHAINES DEVRAIENT ÊTRE S
QU’EST-CE QUE LES ASSISTANTS VOCAUX? Les assistants vocaux sont des logiciels avec lesquels il est possible d’interagir grâce à sa voix. Ceux-ci existent depuis plusieurs années maintenant, souvent dans les téléphones intelligents, avec Siri sur l’iphone et Google Assistant sur Android, mais ils connaissent un regain de popularité depuis l’arrivée sur le marché de haut-parleurs intelligents qui intègrent directement ces assistants.
Aux États-unis, 24 % des foyers possèdent d’ailleurs un appareil du genre, selon la firme de recherche Nielsen.
Ces assistants sont conçus pour reconnaître le langage parlé, et non des raccourcis vocaux comme c’était le cas auparavant. On demande ainsi simplement « fais jouer le premier album des Beatles », et non une série de codes comme « musique – lecture – artiste – Beatles – album – Please Please Me » comme c’était le cas au début de la reconnaissance vocale.
QUE PEUT-ON FAIRE AVEC UN ASSISTANT VOCAL? Ces assistants peuvent fournir des informations génériques (la météo, la capitale d’un pays, une recette), effectuer des tâches personnelles (ajouter un rendez-vous à un agenda ou passer un appel) et interagir avec d’autres services, tout particulièrement des objets connectés.
Les assistants sont d’ailleurs au coeur des maisons intelligentes. En arrivant à son domicile, on peut leur demander d’allumer la lumière dans l’entrée, de verrouiller la porte derrière nous et même de faire partir la cafetière.
Plusieurs utilisent aussi les assistants vocaux pour se tenir informés, puisque ceux-ci ont accès aux actualités, comme au radiojournal D’ICI Première. Bref, les assistants vocaux sont notre porte sur le monde internet lorsque l’on ne veut pas ou ne peut pas passer par un appareil traditionnel comme un ordinateur, un téléphone ou une tablette.
QUELS SONT LES MEILLEURS? Trois assistants vocaux dominent le marché en ce moment : Alexa d’amazon, Google Assistant de Google et Siri d’apple.
Les trois ont leurs forces et leurs faiblesses. Alexa est, par exemple, compatible avec le plus
d’objets connectés sur le marché, Google est la plateforme la plus ouverte et avec la meilleure compréhension du français canadien et Siri est l’assistant qui gère le mieux votre vie privée, en anonymisant complètement vos requêtes, ce qui n’est pas le cas chez les autres (la police pourrait donc avoir accès à vos enregistrements au besoin).
Tous ces assistants fonctionnent dans les serveurs des grandes entreprises technos et sont constamment mis à jour. Les forces et les faiblesses d’aujourd’hui ne sont donc pas forcément représentatives de celles de demain. Il n’y a donc aucun réel mauvais choix à l’heure actuelle quand vient le temps d’opter pour l’un des trois principaux systèmes.
OÙ LES RETROUVE-T-ON? En plus des téléphones et des ordinateurs portatifs, les assistants vocaux se retrouvent présentement surtout dans les haut-parleurs intelligents, ces appareils que l’on place dans une pièce à la maison et qui sont capables d’entendre ce qui est dit à plusieurs mètres de distance.
Certains de ces haut-parleurs sont offerts pour aussi peu qu’une soixantaine de dollars, mais leur qualité sonore laisse alors à désirer. Ces haut-parleurs abordables, comme l’echo Dot d’amazon et le Google Home Mini de Google, sont surtout intéressants pour les pièces moins importantes, où on ne fait que demander la météo à l’assistant, par exemple.
Pour les pièces centrales et ouvertes, des appareils plus gros et plus dispendieux, offrant une meilleure qualité sonore, sont toutefois à privilégier (voir Suggestions).
À QUOI RESSEMBLE LE FUTUR DES ASSISTANTS VOCAUX? Les téléphones et les haut-parleurs connectés ne sont qu’une première étape pour les assistants vocaux. Amazon et Google, par exemple, ne cachent pas leur intention d’offrir leur logiciel dans des appareils de plus en plus variés, comme des détecteurs d’incendie et des ampoules connectées, ce qui permettrait de se faire entendre partout dans sa maison, sans pour autant installer un haut-parleur dédié dans chaque pièce. La popularité des assistants risque aussi d’exploser lorsqu’ils se retrouveront dans les voitures. Même avec les mains sur le volant et les yeux rivés sur la route, il sera alors possible de rester connecté avec le monde extérieur.
Les géants de la techno veulent vous occuper du réveil au coucher. C’était déjà bien parti avec les téléphones intelligents, et les assistants vocaux prendront maintenant le relais pour les quelques rares moments déconnectés dans votre vie, pour le meilleur et pour le pire.