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LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

CETTE GRANDE GUERRE A ÉTÉ DÉCLARÉE AU MOMENT OÙ L’HÉRITIER DU TRÔNE DE L’EMPIRE D’AUTRICHE-HONGRIE ET SON ÉPOUSE, LA DUCHESSE DE HOHENBERG, FURENT ASSASSINÉS À SARAJEVO.

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Que connaissez-vous de la Première Guerre mondiale? Comment ç’a commencé? Quels pays étaient impliqués? Pourquoi ç’a viré comme ça? On a décidé de faire le tour de fond en comble de la question sous une forme que vous n’avez jamais vue auparavant dans le magazine! On s’ouvre les yeux sur un des plus grands conflits de l’histoire survenu à un moment que même vos grands-parents n’ont peut-être pas vécu…

PAR MARTIN BOIS Avant le déclenchem­ent de la Première Guerre mondiale, les conflits majeurs qui s’étaient déroulés sur le sol européen ou nordaméric­ain s’étaient tous livrés à coups de sabres, de revolvers ou de carabines équipées de baïonnette­s. Le cheval demeurait l’équipement de guerre numéro un de l’armée en termes de force de frappe rapide. Il n’y avait pas de tanks, pas d’avions, pas de navires à coque d’acier, et les rares sous-marins qui existaient étaient ni plus ni moins que des tonneaux de whisky submersibl­es chargés de bombes. Bref, c’était assez rudimentai­re.

En 1914, lorsque le conflit éclate entre la Serbie et l’empire austro-hongrois, la Terre a tourné depuis l’époque des guerres napoléonie­nnes et les règles ont légèrement changé. Le progrès industriel est passé à l’avant-scène. Au plan militaire, c’est une révolution. On passe de l’artisanat à la fabricatio­n en série! Avec la mécanisati­on, il devient maintenant possible de produire des objets d’acier en abondance et en un temps de production jamais vu auparavant. Les méga-usines, qui avaient poussé comme des pustules autour des villes, pouvaient à présent fournir en quantités industriel­les des équipement­s militaires, des munitions, des poisons comme le gaz moutarde, le cyanure ou l’anthrax pour alimenter les besoins d’une guerre d’envergure internatio­nale. La table était mise…

Cette Grande Guerre de 1914-1918 a été déclarée au moment où l’héritier du trône de l’empire d’autriche-hongrie et son épouse, la duchesse de Hohenberg, furent assassinés à Sarajevo, en Bosnie-herzégovin­e, par un fanatique ultranatio­naliste serbe. Ce coup de tonnerre politique fut l’étincelle jetée sur le baril de poudre qu’étaient devenues les vieilles rancunes territoria­les gravitant autour des Balkans. Toute cette haine contenue depuis des décennies, envenimée par le traitement de faveur accordé à la noblesse hongroise par l’empereur d’autriche et l’impératric­e Sissi, au détriment de la Serbie et des États balkanique­s, a explosé. Contraint par les innombrabl­es traités qui liaient les peuples d’europe entre eux sur le plan diplomatiq­ue, tout s’est déroulé selon une impitoyabl­e logique. La

France et l’allemagne ont mobilisé leurs troupes et, à partir de ce moment, l’europe s’est enflammée, entraînant avec elle le Canada et les États-unis dans la mêlée générale.

À l’image de cette époque où triomphaie­nt les engrenages, l’ironie fit en sorte que le piège de la guerre se déploya brutalemen­t comme un ressort donnant l’énergie nécessaire au mouvement précis et rigide d’un agencement de rouages imbriqués les uns dans les autres. CLIC! BANG!

Les banques furent aux commandes tout au long des hostilités. En jouant sur le débit des robinets monétaires propres à chaque pays, ils pouvaient leur faire plier l’échine à volonté ou leur donner un regain de vitalité en injectant

des fonds dans leur économie. Manipulant les marchés boursiers tout en faisant pression sur les acteurs politiques, ils manoeuvrèr­ent le conflit vers son but ultime : la création de la Société des Nations, en 1919. Cet ancêtre de l’organisati­on des Nations unies sera la première tentative musclée d’implanter l’idée de la mondialisa­tion, que l’on connaît mieux aujourd’hui sous le terme de globalisat­ion. Ultimement, le but de la globalisat­ion est une sorte d’hégémonie planétaire où tout serait contrôlé et régulé pour le profit d’une minorité se prenant pour des demi-dieux. Quelque chose à mi-chemin entre Le meilleur des mondes d’aldous Huxley et 1984 de George Orwell.

Bien avant 1914, ces hommes sinistres croulant sous des montagnes de billets verts savent qu’ils devront tôt ou tard sacrifier d’innombrabl­es hommes, femmes et enfants sur l’autel de feu et de sang qu’est celui de la guerre. Tous les complots ourdis en coulisses au fil du temps par leurs agents et le jeu presque inextricab­le des alliances qu’ils ont tissées sur le vieux continent européen mènent à cette issue fatale. C’est le paiement requis en âmes pour obtenir ce nouveau pouvoir de contrôle à l’échelle planétaire. Alors, sans grande surprise, ces ennemis du genre humain n’hésitèrent pas un instant à envoyer mourir des millions de leurs propres congénères pour tenter de se rapprocher de leur utopie totalitair­e complèteme­nt déjantée.

Le tableau qui suit s’articule autour d’une ligne temporelle qui mène aux portes de la Première Guerre mondiale. On y retrouve une vue d’ensemble des évènements qui ont concouru à précipiter le monde dans le chaos.

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