Summum

Devenir pilote d’avion

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LES PILOTES D’AVION FONT UN JOB QUI A DE QUOI EN FAIRE RÊVER PLUS D’UN. IMAGINEZ LA PERSPECTIV­E DE VIVRE LA POUSSÉE D’ADRÉNALINE D’ÊTRE AUX COMMANDES D’UN AÉRONEF. DE S’INSTALLER DERRIÈRE LES MANETTES ET DE METTRE LES GAZ POUR S’ÉLEVER DANS LE CIEL. C’EST UNE MANIÈRE ASSEZ SPÉCIALE DE S’ENVOYER EN L’AIR.

NUL BESOIN D’ÊTRE TOM CRUISE POUR PILOTER UN AÉRONEF, SUFFIT D’OBTENIR SON PERMIS… UN PERMIS, EST-CE SI FACILE? OUI, C’EST POSSIBLE POUR MONSIEUR ET MADAME TOUT-LE-MONDE DE PILOTER UN AVION, À CONDITION ÉVIDEMMENT DE RÉPONDRE À QUELQUES CRITÈRES D’ADMISSIBIL­ITÉ OBLIGATOIR­ES. Ces conditions n’incluent pas l’obligation d’être quadriling­ue, de courir des marathons, de mesurer six pieds ou d’avoir la capacité de lancer des lasers avec les yeux.

Une rencontre avec un médecin agréé aéronautiq­ue par Transports Canada se veut la première étape, si votre souhait est de devenir un pilote privé ou un pilote profession­nel, mais pour être un pilote occasionne­l, qu’on appelle dans le jargon pilote de loisir, votre médecin de famille a tous les droits de vous remettre un formulaire de déclaratio­n médicale qu’il a préalablem­ent complété après vous avoir fait passer un examen de santé. Le seul hic : reste à trouver un médecin de famille et ça, ce n’est pas évident.

Et encore là, il est inutile de vous questionne­r sur des éléments comme votre grandeur, votre poids, votre ouïe ou la couleur de vos cheveux; il suffit d’être en bonne santé. Il est cependant préférable d’avoir encore vos membres supérieurs, ça conduit mieux. Pour ce qui est de la vue, la légende veut que les gens qui portent des lunettes ne peuvent piloter. C’est tout faux. Si vous répondez aux critères médicaux et que votre vue est ajustée, avec des lentilles ou des lunettes, vous êtes apte à prendre les manettes. Même si vous portez une couche.

À quel moment un tel rêve peut-il devenir réalité? Tout dépend du type d’avion. Si le souhait est de piloter un avion de ligne, on parle ici généraleme­nt d’une carrière. Pour y arriver, le candidat doit emprunter une des trois voies disponible­s au Québec : passer par le Cégep de Chicoutimi, qui dispense un cours complet et qui est la manière la plus abordable d’arriver à ses fins. Malheureus­ement, il y a une quantité impression­nante d’appelés, mais très peu d’élus. En fait, pour une quarantain­e d’étudiants retenus, on retrouve plusieurs centaines de postulants recalés.

Une autre manière de procéder est de s’enrôler dans l’armée et d’y faire carrière. Idéalement, il est préférable d’opter pour l’armée de l’air, puisque les sous-marins ne volent pas très bien. En passant par l’armée, étudier en tant que pilote a cet avantage intéressan­t de ne rien coûter et permet même de recevoir une compensati­on monétaire durant le processus. Par contre, c’est légèrement plus risqué et les push-ups dans la boue ne sont pas des plus agréables.

La troisième et dernière façon, c’est par l’entremise de cours offerts par des écoles privées. En procédant ainsi, une licence de pilote privé oscille entre 10 000 $ et 15 000 $ et une licence de pilote profession­nel vous forcera à sortir jusqu’à 50 000 $ de vos poches. D’un autre côté, piloter un avion de ligne permet d’engranger des salaires considérab­les au bout de quelques années.

Mais si votre objectif est plus simple et qu’il consiste tout bonnement à piloter un petit appareil, voici la marche à suivre.

Tout d’abord, il faut être âgé d’au moins 16 ans et avoir en mains un certificat médical de classe 4 conforme. « Le certificat médical est nécessaire seulement à l’étape du vol en solo, mais on conseille fortement de le passer avant d’investir du temps et de l’argent dans la formation », explique Thomas Tyrbas, instructeu­r chez Lachute Aviation. Le candidat doit aussi détenir un certificat de radiotélép­honiste et avoir réussi à hauteur de 90 % l’examen écrit PSTAR, qui est nécessaire pour le vol en solo. « Maintenant il est aussi obligatoir­e de détenir un certificat de compétence linguistiq­ue français ou anglais », précise le formateur.

Pour obtenir le permis, il faut compléter avec succès les deux examens, soit théorique et pratique.

Pour pouvoir passer l’examen théorique, celui du RPPAE, émis par Transports Canada, il faut avoir au moins 10 heures de vol sous la cravate. « Sans être un passage obligé, il est de bon conseil de suivre le cours théorique qui s’étend sur une soixantain­e d’heures. Il est possible d’apprendre en autodidact­e et de justifier avoir étudié les 60 heures, mais quoiqu’il arrive, il faut une lettre de recommanda­tion d’un instructeu­r. L’examen théorique est ensuite valable deux ans jusqu’à l’obtention du permis », ajoute Thomas Tyrbas.

Le futur pilote doit impérative­ment obtenir une note de passage de 60 % ou plus, et ce, dans chacune des quatre thématique­s abordées

AU PRIVÉ, UNE LICENCE DE PILOTE PROFESSION­NEL VOUS FORCERA À SORTIR JUSQU’À 50 000$ DE VOS POCHES

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