Summum

ESSAYER D’ÊTRE UNE MEILLEURE PERSONNE

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Demandez à mon chum, à mes amis ou encore à mes parents. J’ai bien des défauts et, bien que j’essaie de m’en débarrasse­r le plus possible, il semble qu’ils soient plus ancrés que je le craignais. D’abord, on ne peut pas dire que je suis la personne la plus patiente de la Terre. J’ai la mèche courte, parfois je suis soupe au lait, en plus d’être pas mal susceptibl­e. Je grimpe dans les rideaux assez facilement, même pour des niaiseries, et c’est encore pire quand je suis dans mes SPM. Et dans ce beau mélange, je suis hyper sensible : je pleure souvent, parfois pour un rien, et même une publicité de 15 secondes trop triste est capable de me faire déverser un océan de larmes. Ah, je le sais, je suis pathétique. Mais vous savez quoi, j’ai de bien belles qualités aussi.

Y’a plusieurs années, je me suis fait une promesse : ou bien tu me prends comme je suis, ou bien tu ne me prends pas pantoute. Je n’ai pas envie de jouer au caméléon pour m’adapter à différents types de personnes ou à différents groupes. Je m’en contrefous de ce que tu penses de moi, en autant que tu ne me le dises pas. J’ai décidé à cette époque que les commentair­es des autres par rapport à moi, qu’ils aient un lien avec mon poids, mon physique en général ou mon caractère de « shnoutte » ne m’atteindrai­ent plus. Que j’allais vivre ma vie comme je le voulais et que j’allais bâtir ma confiance en moi à ma façon sans me soucier de ce que les gens peuvent bien penser autour. Ç’a été ma façon de me protéger et aujourd’hui plus que jamais, je suis pas mal fière d’être qui je suis. Ça fait que l’an dernier, vous savez, j’ai célébré mon 30e anniversai­re de naissance. J’aurai donc 31 ans dans un mois et lorsque je me dis : « Wow, je suis une adulte », je n’en reviens pas encore. Alors j’essaie de me convaincre que je suis une adulte, que je suis aussi une meilleure personne qu’il y a 5, 10 ou 15 ans. Au fond, je veux ce qu’il y a de mieux pour moi, oui, mais aussi pour mes proches. Je veux prendre soin de l’environnem­ent du mieux que je peux – non, je n’ai pas signé Le Pacte – en recyclant et en réutilisan­t des bébelles pour faire de la déco. Je veux faire ma part en diminuant mon empreinte écologique, éviter le plus possible le gaspillage alimentair­e (je fais une parenthèse ici, là-dedans, je suis bonne en s’il vous plaît; vous seriez jaloux de mon frigo!). Je veux m’améliorer aussi en tant qu’individu. Pas pour plaire aux autres, détrompez-vous. Mais pour être bien dans ma peau, avec qui je suis, à 110 %.

Et même si je fais tout ça pour moi et un peu pour ma bonne conscience, des fois, j’ai l’impression que ce n’est jamais assez. On est tellement rendu dans une société où la performanc­e prime sur tout que j’ai le sentiment qu’on n’a même plus le droit d’avoir des défauts. Je parle pour moi parce que je ne vous connais pas, mais j’ai bien espoir que vous vous retrouvere­z un peu dans ce que je dis. On ne voit tellement que le négatif – et je m’inclus là-dedans – qu’on ne remarque même pas les efforts que l’on fait au quotidien justement pour être plus positif, pour être meilleur.

Est-ce qu’on va cesser de se mettre autant de pression sur les épaules? On reproche de grandes décisions aux différents paliers de gouverneme­nts alors qu’on n’est même pas en mesure de se gouverner soi-même.

Je suis pour le changement quand c’est fait pour le mieux et SURTOUT de la façon la plus saine possible. Sans pression. Sans soucis de performer. On a tous à gagner d’être une meilleure personne. Mais tant que c’est fait de façon à ne pas se nuire plus qu’autre chose. Pis je crois qu’on a beaucoup à apprendre de ça…

JE M’EN CONTREFOUS DE CE QUE TU PENSES DE MOI, EN AUTANT QUE TU NE ME LE DISES PAS.

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