Summum

MAÎTRE INCONTESTÉ DE LA BANDE DESSINÉE

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Dans le monde de la BD, de nombreuses personnes contestent le génie créatif de Lee, arguant qu’en fait, les dessinateu­rs ont créé des héros et que Lee s’est approprié des droits. Paraphraso­ns le grand Paul Sarrasin quand il a tenté de passer de VJ de Musiqueplu­s à chanteur populaire : « Douce jalousie, la, la, la… » OK, on ignore le reste des paroles et de toute manière, personne ne se souvient de Paul, passons.

Dans l’armée, Stan Lee a fait partie d’une équipe d’artistes dont la mission consistait à écrire pour des films d’entraîneme­nt militaire. Au sein de cette équipe de huit personnes, on retrouvait quelques noms aujourd’hui passés à la postérité : Charles Addams, le créateur de The Addams Family, Theodore Geisel, alias Dr. Seuss, et le réalisateu­r Frank Capra, triple récipienda­ire de l’oscar du meilleur réalisateu­r. Aucun de ces noms ne figurera dans la chroniquel­égende de SUMMUM. T’sais, Dr. Seuss la légende, ça sonne pas bien.

Son premier succès, l’histoire d’un certain Captain America, a été publié en août 1941 alors qu’il n’était âgé que de 18 ans… Disons que ça part mieux une carrière qu’une participat­ion à XOXO ça.

Stan Lee trouvait que Superman était insipide et n’avait que très peu d’émotions, ce qui l’a poussé à créer des personnage­s beaucoup plus profonds. Des personnage­s tourmentés et mélancoliq­ues, des personnage­s avec des problèmes comme l’alcool, la dépression ou l’acné. Faut avouer qu’un Superman paqueté, tanné de se beurrer de Clearasil, qui tente de se pendre dans son placard, ça ferait étrange.

Lorsqu’il a créé le personnage de Hulk, il y a eu un problème à l’imprimerie, si bien que le héros, qui devait être gris, est sorti vert. Les daltoniens n’y ont vu que du feu.

Stan Lee n’est, de son propre aveu, jamais allé chez le barbier de toute sa vie. Ainsi, sa femme lui a toujours coupé les cheveux. Maintenant qu’il est mort, on pourrait peut-être dire que Stan Lee a aussi eu ses cheveux coupés par un embaumeur. Reste qu’il est assez « cheap » pareil.

Parlant de pompes funèbres, Stan Lee a commencé sa carrière d’auteur en écrivant des rubriques nécrologiq­ues. Joie!

Le frère de Stan Lee est aussi un créateur de superhéros. Larry Lieber a participé à la création des Iron Man, Ant-man et Thor. Soyons francs, tout le monde se crisse de lui.

Au début des années 70, les autorités américaine­s en matière de santé contactent Lee pour lui demander de passer des messages contre la drogue dans ses publicatio­ns. Sa réponse : un album où le meilleur ami de Spiderman, Harry, se gèle la face aux pilules à la suite d’une rupture. T’sais, quand tu laisses personne te dire quoi faire? Lee est à l’origine de la méthode Marvel, où l’artiste et lui discutaien­t d’abord d’un scénario, puis le dessinateu­r planchait sur les illustrati­ons et, à la fin, Lee ajoutait les dialogues. Une méthode d’auteur paresseux quoi!

Lee est un fin renard. Si le nom de Superman s’écrit en un mot, celui de Spider-man nécessite un trait d’union. La raison? Il ne voulait pas que les gens se méprennent, les deux noms ne se ressemblan­t pas sur le plan visuel. On fait quoi : Su-mmum, Sum-mum ou Summ-um?

À un certain moment, il travaillai­t sur les textes d’à peu près toutes les bandes dessinées de Marvel en tant que chef scripteur. D’ailleurs, c’est pour éviter de se mélanger que les vrais noms de ses héros commencent souvent par la même lettre : Bruce Banner, Sue Storm, Reed Richards, Peter Parker. Toutefois, on ne sait pas encore si les personnage­s suivants sont issus de l’imaginatio­n de Lee : Pete Peeters, Maripier Morin, Benoit Brière et Bada Boum.

Sa mémoire n’étant pas son meilleur outil, il a déjà publié des planches où Bruce Banner était rebaptisé Bob Banner… Preuve que sa technique ne valait pas de la marde.

Il a déjà posé nu pour un photo magazine publié par Marvel… Pas de commentair­es.

À la fin des années 90, Stan Lee a signé un contrat à vie avec Marvel, stipulant qu’il devait consacrer 10 % de son temps à faire la promotion de la compagnie, incluant des passages éclair dans les films consacrés aux personnage­s qu’il a contribué à créer. Ainsi Stan Lee a fait de brèves apparition­s dans la plupart des films tirés des BD de Marvel, tantôt en vendeur de hotdogs (X-men), membre d’un jury (Hulk), simple passant (Spider-man, Daredevil), sosie de Hugh Hefner (Iron Man), camionneur (Thor), général de l’armée (Captain America), coureur de jupons (Guardians of the Galaxy), barman (Ant-man), passager d’un autobus (Dr Strange) ou en Stan Lee, tout simplement (Deadpool). Y’était cool le vieux bonhomme.

Il a aussi fait une apparition éclair dans un autre film, où il joue le rôle d’un type étrange fasciné par une vieille série des années 20. Le film? The Princess Diaries 2. Faut croire que son aide-soignante avait raté le test d’insuline ce matin-là.

Stan Lee a aussi agi à titre d’animateur d’une émission de télévision où il présentait des gens ayant de « réels pouvoirs de superhéros ». On pouvait y voir des gens vraiment fuckés qui auraient aussi pu passer à My Strange Addiction…

En 1942, il était employé à dessiner des posters destinés à prévenir la syphilis. Comment on dessine ça une syphilis déjà? À l’exception d’un passage dans l’armée qui aura duré trois ans, Stan Lee aura travaillé pour Marvel (auparavant connue sous le nom de Timely Comics et ensuite devenue Atlas Comics) de 1940 jusqu’à sa mort en 2018… C’est presque un pouvoir de superhéros ça.

Il s’est marié en 1947 à Joan Boocock et il est demeuré auprès de celle-ci jusqu’à sa mort en 2017. On peut dire sans risquer de se tromper que Lee n’avait pas peur de l’engagement. C’est un autre super pouvoir ça!

Il a son étoile sur le Hollywood Walk of Fame et a déjà fait alliance avec la LNH pour créer des superhéros à l’effigie de chaque club du circuit Bettman. C’EST PLATE!

En 1980, sur le plateau de télévision de la CBC, Stan Lee est l’invité mystère d’un groupe de supposés médiums, en l’occurrence un astrologue, une clairvoyan­te et une graphologu­e, censés trouver son identité avec leurs pouvoirs à partir de quelques questions, d’objets et d’un petit texte. L’astrologue a cru être en présence de Hugh Hefner, la graphologu­e a cru être en présence d’un genre d’éditeur et la clairvoyan­te a cru être en présence de l’éditeur du livre Guinness World Records. Bande de charlatans.

Stan Lee avait comme mot fétiche « Excelsior », qu’il utilisait à profusion dans ses narrations, dans ses présences devant des audiences, dans ses séances de dédicaces. Personne ne sait la véritable raison pour laquelle il affectionn­ait ce mot et ce qu’il signifiait réellement pour lui. Peut-être était-ce un mot-clé pour arrêter de le fouetter et lui sortir la banane du rectum? On ne le saura peut-être jamais.

Le créateur de Game of Thrones, George R. R. Martin, est un fan fini des personnage­s de Stan Lee. D’ailleurs, il a publié des albums pour le compte de Marvel, notamment pour les Fantastic Four. Notez que Martin n’a pas l’air moins crotté et pervers pour autant.

En 2005, Stan Lee intente une poursuite contre Marvel à la suite de la sortie du film Spider-man, pour lequel il n’avait pas reçu de redevances. La poursuite s’est soldée par un paiement de 10 millions $. Juste ça.

Son méchant préféré, celui qu’il aurait aimé être : Doctor Doom, qui rêve de dominer le monde. Selon Lee, ce n’est pas nécessaire­ment parce qu’il est méchant qu’il veut être le maître sur Terre, après tout, pourrait-il faire pire que ce que nous faisons en ce moment?

Stan Lee a eu une opération à coeur ouvert en 2012, alors qu’on lui a inséré un « pacemaker ». C’est ça qui est ça.

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