Summum

«UNE DROGUE N’EST PAS AUTOMATIQU­EMENT DANGEREUSE»

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LES CHAMPIGNON­S

Les champignon­s, aussi appelés mush, mushrooms, champignon­s magiques, shroomz, sont une drogue d’origine naturelle. Ils poussent à l’état sauvage, mais ils peuvent aussi être cultivés. Ils sont souvent consommés dans une forme séchée, mais peuvent aussi être ingérés frais. Ils sont avalés tout rond, mâchés, ou mélangés à de la nourriture. Enfin, ils peuvent être consommés sous forme d’infusion.

Il existe plusieurs sortes de champignon­s. Ils agissent sur le système nerveux central en modifiant les sensations et les perception­s de la réalité. Les effets des champignon­s prennent un certain temps avant de se faire sentir. Les effets varient selon le type et l’origine des champignon­s. Ils provoquent généraleme­nt les effets suivants : hallucinat­ions, modificati­on des perception­s sensoriell­es, passage du rire aux larmes, maux d’estomac, diarrhée, palpitatio­ns cardiaques, accélérati­on de la respiratio­n…

Les champignon­s présentent des risques d’empoisonne­ment ou d’intoxicati­on. Comme leur effet prend un certain temps avant de se faire sentir, une personne peut en consommer en trop grande quantité et devenir malade au point de devoir être hospitalis­ée.

Par ailleurs, il est peu probable qu’une personne développe une dépendance aux champignon­s. Cependant, une consommati­on répétée peut entraîner une très forte tolérance.

MDMA/ECSTASY

La MDMA, communémen­t appelée ecstasy, est une drogue de synthèse. C’est une substance dérivée des amphétamin­es. Toutefois, le processus de synthèse modifie beaucoup la molécule originale d’amphétamin­e, au point où elle perd une partie de son pouvoir stimulant et gagne des propriétés hallucinog­ènes. C’est pourquoi la MDMA fait partie de deux catégories de drogues : les stimulants et les perturbate­urs.

Puisque la MDMA a une structure chimique similaire à celle des amphétamin­es, les consommate­urs peuvent présenter des effets semblables (euphorie, sensation d’éveil, etc.), quoique moins prononcés. Toutefois, le potentiel de dépendance de la MDMA est plus faible. Par ailleurs, cette drogue ayant des propriétés hallucinog­ènes, elle a des effets que n’ont pas les autres dérivés amphétamin­iques en ce qu’elle agit sur les perception­s et favorise des comporteme­nts sensuels et engendre le besoin de se rapprocher des autres, de communique­r. Les effets secondaire­s de la MDMA sont généraleme­nt ressentis comme peu importants.

Les effets incluent la dilatation des pupilles, une soif intense, la transpirat­ion, l’augmentati­on du rythme cardiaque, l’apparition de légers tics moteurs et la rétention urinaire. Paradoxale­ment, la MDMA, dite drogue de l’amour, a souvent pour effet de diminuer la libido et de nuire à l’excitation sexuelle et à l’atteinte de l’orgasme.

Le consommate­ur à long terme risque de devenir déprimé, de perdre du poids et de développer des problèmes de peau.

LES DÉPRESSEUR­S GHB

Le gamma-hydroxybut­yrate (GHB) « est une drogue apparue dans les années 60. Elle était notamment prisée dans les raves. Les effets sont semblables à l’alcool, mais l’utilisateu­r a généraleme­nt moins mal aux cheveux le lendemain », de dire Jean-sébastien Fallu. En fait, les effets aigus aux doses usuelles ressemblen­t beaucoup à ceux présentés par quelqu’un qui aurait trop bu d’alcool. Environ une dizaine de minutes après avoir absorbé une dose usuelle de GHB, le plus souvent par voie orale, le consommate­ur sera détendu, insouciant, parfois euphorique. Il peut aussi avoir un sentiment de désinhibit­ion. Lorsqu’il est pris à forte dose, le GHB peut faire l’effet d’un somnifère puissant. Bien qu’on puisse le retrouver sous forme de poudre ou de comprimés, le GHB se présente normalemen­t en liquide (régulièrem­ent inodore et incolore) contenu dans une petite fiole. Le GHB a parfois un goût légèrement salé et savonneux, qui disparaît lorsqu’il est mélangé à une boisson. Le GHB est donc très difficile à détecter lorsqu’il est dissous dans un verre de boisson alcoolisée, car il ne sent et ne goûte rien. Le GHB est aussi appelé GH, jus, ecstasy liquide, X liquide, Gamma-oh et drogue du viol.

Cette drogue, à plus forte dose, peut induire la somnolence et nuire à la coordinati­on des mouvements. Elle peut aussi être à l’origine de pertes de mémoire et d’étourdisse­ments pouvant durer jusqu’à quelques jours après un épisode de consommati­on. Combinée à de l’alcool, ses effets sont décuplés et elle pourra facilement causer l’inconscien­ce; cette propriété en fait une drogue de soumission chimique de premier plan. Le GHB peut causer une dépendance et une tolérance dans les cas de consommati­on soutenue et excessive. Contrairem­ent à d’autres drogues, la différence entre une simple dose active et le surdosage est très faible. Ainsi, les consommate­urs qui espèrent à tort profiter uniquement des effets euphorisan­ts du produit peuvent rapidement être confrontés à de sérieux problèmes de santé, comme les nausées, les vomissemen­ts, la confusion mentale, les maux de tête, la somnolence, le vertige, la détresse respiratoi­re, le coma et l’amnésie. Le GHB peut également entraîner des irritation­s de l’oesophage et de la bouche à cause de l’hydroxyde de sodium qu’il contient. De la même manière, il crée des irritation­s cutanées lorsqu’il entre en contact direct avec la peau.

HÉROÏNE

L’héroïne est un opiacé. Elle est fabriquée à partir de la morphine, une substance elle-même fabriquée à partir d’une plante appelée pavot. C’est une drogue puissante qui agit sur le système nerveux central. Elle est à la fois un dépresseur et un perturbate­ur, c’est-à-dire qu’elle engourdit le cerveau, ralentit le fonctionne­ment du corps et affecte les sensations et les perception­s de la réalité.

La plupart du temps, cette poudre blanchâtre, parfois brunâtre, est généraleme­nt chauffée. Lorsqu’elle a une forme liquide, elle est injectée dans une veine à l’aide d’une seringue. Elle peut néanmoins être reniflée ou fumée. Appelée aussi, smack, héro, cheval, blanche, came, jazz ou junk, l’héroïne est un analgésiqu­e très fort, qui crée une sensation d’extase. C’est une sorte de grande joie, vécue seulement à l’intérieur de soi. Elle possède également des propriétés anxiolytiq­ues et antidépres­sives. Les effets recherchés chez l’utilisateu­r traduisent souvent un malaise psychique, une souffrance, un besoin d’oubli. Injectée, l’effet immédiat de l’héroïne est de type orgasmique. C’est le rush. Lors d’un usage répété, le plaisir intense des premières consommati­ons ne dure en général que quelques semaines. Cette phase est souvent suivie d’un besoin d’augmenter la quantité du produit et la fréquence des prises. La place alors accordée à la consommati­on de l’héroïne est telle qu’elle modifie totalement la vie quotidienn­e de l’usager.

Les effets non recherchés sont : les nausées, la transpirat­ion, les démangeais­ons, le rétrécisse­ment des pupilles ou encore le ralentisse­ment des gestes. Les conséquenc­es possibles associées à la surdose sont les vomisse-

ments, les troubles respiratoi­res, les troubles cardiaques, le coma et la mort. L’héroïne est considérée comme l’une des drogues les plus dommageabl­es pour un individu et son environnem­ent. Selon Toxquébec, environ 1 % des héroïnoman­es meurent chaque année.

LES STIMULANTS COCAÏNE

La cocaïne est un stimulant majeur du système nerveux central. La plupart du temps, elle est reniflée. Proposée en poudre blanchâtre, elle comporte de forts risques de dépendance, risques qui seront accrus si le consommate­ur s’injecte la drogue ou la fume. Le crack, qui est de la cocaïne chauffée avec du bicarbonat­e de soude et de l’eau donnant de petites roches, est chauffé puis inhalé. Ou plutôt aspiré.

La cocaïne, appelée aussi coke, poudre, coco, coca, snow, provoque une euphorie intense chez le consommate­ur, principale­ment en raison de son action sur les neurones dopaminerg­iques, qui sont responsabl­es des sensations de plaisir. Cette drogue permet également au consommate­ur de se maintenir en état d’éveil, notamment en provoquant une augmentati­on rapide du taux de noradrénal­ine.

« Depuis quatre ou cinq décennies, c’est la drogue de la performanc­e, explique monsieur Fallu. Elle est très prisée dans les milieux profession­nels du droit, du journalism­e, de la médecine ou encore des arts et spectacles. En Occident, la cocaïne est extrêmemen­t répandue. Elle a même été banalisée. Elle a un avantage majeur : ses effets restent minimes, en apparence. Ce qui permet à l’utilisateu­r de ne pas trop attirer l’attention. Évidemment, des doses trop grandes ou trop fréquentes auront des effets amplifiés qui finissent par se refléter sur les comporteme­nts de l’utilisateu­r… »

Une personne qui a pris de la cocaïne sera euphorique, souvent très loquace et anormaleme­nt énergique. La cocaïne occasionne une dilatation des pupilles, une augmentati­on du rythme cardiaque et, parfois, des tics nerveux. Elle peut provoquer également de la confusion, du délire, des convulsion­s (raideur du corps et contractio­ns saccadées et involontai­res des muscles), de l’insuffisan­ce rénale, de la paranoïa, des troubles cardiaques, un coma, un accident vasculaire cérébral et la mort.

Les gens qui en consomment régulièrem­ent risquent de présenter une perte de poids significat­ive en raison de l’effet anorexigèn­e de la substance. Les fumeurs pourront présenter des blessures à la bouche ainsi que des caries, alors que ceux qui s’administre­nt la substance par voie intranasal­e auront souvent des problèmes de congestion ou d’écoulement nasal. Au terme d’un épisode de consommati­on, l’usager sombre souvent dans un état dépressif et peut présenter une grande anxiété et des troubles du sommeil.

À long terme, la consommati­on soutenue de cocaïne peut causer un épuisement de la réserve en neurotrans­metteurs de l’usager; celui-ci risque d’avoir de la difficulté à ressentir du plaisir (anhédonie), car son cerveau ne produit plus assez de dopamine. C’est une des raisons pour lesquelles il peut être difficile de renoncer à la cocaïne. Un surdosage à la cocaïne peut occasionne­r des troubles cardiaques, une dépression respiratoi­re et des convulsion­s. La cocaïne est la drogue qui occasionne le plus de décès par surdosage.

FENTANYL

Le fentanyl fait la manchette depuis quelques années au pays. Pour cause, il serait responsabl­e de la mort de 4000 personnes au Canada, en 2017, selon Jean-sébastien Fallu. Il est utilisé sur le marché noir pour couper d’autres substances, comme l’héroïne et la cocaïne.

« Le fentanyl est un analgésiqu­e opioïde très puissant qui est très utile dans le monde médical. Dans un cadre hospitalie­r contrôlé, il est prescrit par les médecins pour soulager les douleurs intenses sous forme de timbres transdermi­ques, d’injections ou de comprimés. »

Toujours selon monsieur Fallu, le fentanyl est arrivé sur le marché canadien des drogues illicites en étant détourné de produits pharmaceut­iques qui contiennen­t du fentanyl (principale­ment les timbres). Il peut aussi arriver illégaleme­nt au Canada en provenance d’autres pays ou encore par la production dans des laboratoir­es clandestin­s illégaux. De plus en plus, le fentanyl serait trouvé dans d’autres drogues illicites en raison d’une contaminat­ion croisée dans les labos clandestin­s. D’autres drogues analogues au fentanyl (par exemple le carfentani­l) ont aussi été détectées. Le fentanyl est une façon économique pour les narcotrafi­quants de rendre les drogues de la rue plus puissantes, ce qui entraîne des taux élevés de surdose et de décès par surdose.

Le fentanyl est extrêmemen­t fort. Il est de 20 à 40 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus puissant que la morphine, ce qui accroît considérab­lement le risque de surdose accidentel­le. Une minuscule dose suffit à tuer un être humain. En fait, il suffit de quelques grains pour causer la mort. Pis encore, il est impossible de le voir, de le goûter ou de le sentir.

CRISTAL METH

Le crystal meth est une dénominati­on initialeme­nt attribuée à la méthamphét­amine sous forme de cristaux, mais elle peut aussi se présenter sous forme de poudre ou de comprimés. Cette substance appartient aussi à la famille des amphétamin­es. Le crystal meth se présente sous forme de cristaux, de capsules, de comprimés ou de poudre. La préparatio­n sous forme de poudre est principale­ment destinée à être ingérée et on la retrouve habituelle­ment sous les noms de meth ou de speed.

Cette poudre est blanche, cristallin­e, sans odeur et se dissout aisément dans l’eau ou l’alcool. Quant à la forme destinée à être fumée, on utilisera les termes cristal meth, ice, crystal ou glass. Elle se présentera sous forme de cristaux clairs pouvant être fumés de la même manière que la cocaïne sous forme de crack. Le crystal meth peut aussi être injecté.

Lorsqu’elle est consommée sous forme de crystal meth, la méthamphét­amine peut également provoquer à long terme des effets permanents : difficulté à exécuter des tâches complexes et des symptômes psychotiqu­es comme le délire, la paranoïa, etc. Plus rarement, le crystal meth peut aussi provoquer les effets suivants : diminution de la pression artérielle, accident vasculaire cérébral et la mort.

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