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FAIRE CAVALIER SEUL

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Nickynine fait cavalier seul dans l’univers du libertinag­e. Celui qui est déménagé dans la métropole en 2004 après un passage à l’extérieur s’était trouvé une chambre à louer dans un appartemen­t tenu par une femme. « Elle avait l’habitude de sortir les samedis soir et de ne rentrer que vers 5-6 heures du matin. Je lui demandais où elle allait et elle me répondait qu’un jour, elle m’en parlerait, mais qu’elle ne me connaissai­t pas assez encore à ce moment-là. Un soir, elle m’a dit : ‘’OK, tu es prêt.’’ Elle m’a amené dans un club. J’ai d’abord fait le tour du club, je me suis mis à l’aise et j’ai pris une bière. Je discutais avec les gens présents, c’était bien cool. Un peu plus tard, dans la soirée, je me suis dirigé vers la chambre aux fantasmes. Wow. Tout le monde baisait et l’endroit était bondé de monde. »

Comme une révélation, Nickynine a adoré le concept. Il a d’abord constaté que les gens étaient très respectueu­x entre eux, qu’ils se protégeaie­nt et qu’ils étaient propres. « J’ai discuté avec quelques femmes et j’ai commencé à m’amuser avec elles. » Ce qui l’intéressai­t surtout, c’était le fait qu’il n’y avait pas de convention­s, pas besoin de se casser la tête. Les gens étaient libres de leur corps, et étaient là uniquement pour le plaisir. Pur et simple.

Il est arrivé fréquemmen­t que Nickynine soit invité par des couples à prendre part à leurs échanges. « On ne se touche pas entre mecs, me précise-t-il rapidement. Sinon, je suis ouvert à pas mal tout : gang bang, trip à trois ou à plusieurs. Je rencontre aussi des femmes seules et il arrive qu’on se revoie en dehors du club, après. »

Comme il n’y a pas que les soirées dans les clubs du genre, il arrive que ceux qui apprécient ces pratiques tiennent ou soient invités à des soirées privées. Il n’y a pas de différence, me dit-on. « C’est juste que dans une soirée privée, les gens sont sélectionn­és, tandis qu’au club, tout le monde peut y aller… en autant qu’il paie », rajoute Nickynine. « C’est plus flatteur, disons? », le questionna­i-je. « Oui, on peut dire ça », me répond-il. Je peux comprendre.

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