À LA GUERRE COMME À LA GUERRE
Tous les moyens étaient bons pour remporter la Seconde Guerre mondiale. C’est sans doute ce pour quoi on a donné le feu vert à la conception d’armes toutes plus farfelues les unes que les autres.
KRUMMLAUF (ALLEMAGNE)
Le Krummlauf était un canon incurvé conçu pour le fusil d’assaut allemand Sturmgewehr 44 de manière à permettre au soldat d’engager le combat avec l’ennemi sans s’exposer lui-même. Lors de l’utilisation, il a été constaté que le canon en question se déformait rapidement en raison de la pression exercée par les cartouches. Sans compter les balles qui se brisaient souvent en morceau à la sortie du Krummlauf.
BOMBE À CHAUVES-SOURIS (ÉTATS-UNIS)
Développée à la suite de Pearl Harbor, cette idée de capturer des centaines de chauves-souris et de leur attacher de minuscules bombes incendiaires était des plus ridicules. Elles devaient être transportées par un bombardier pour être ensuite larguées au-dessus des villes japonaises où elles étaient censées faire des ravages. Heureusement pour des milliers de chauves-souris, le programme a été annulé en 1944 en raison du développement de la bombe atomique.
BALLONS INCENDIAIRES (JAPON)
Dans une tentative désespérée d’attaquer les Américains sur leur propre territoire, les Japonais ont lancé quelque 9000 ballons incendiaires qui ont été transportés par le jet-stream. L’un des buts visés était de déclencher des feux de forêt. Cependant, seulement 300 ont atteint le continent et on ne recense que sept victimes – une femme et six enfants – qui sont décédées en mai 1945 après avoir découvert l’un de ces engins en Oregon.
PROJET HABAKKUK (ROYAUME-UNI)
En 1942, l’inventeur George Pyke a rédigé un document de 232 pages sur la manière de transformer les icebergs qui dérivaient dans le nord de l’atlantique en gigantesques porte-avions. Bien que le projet ait vu le jour, les Britanniques se sont rapidement rendu compte que la glace se fendait trop facilement et que les icebergs étaient trop instables.
CHIENS DE GUERRE (UNION SOVIÉTIQUE)
Un peu à la manière des bombes chauves-souris américaines, les Soviétiques ont commencé à dresser des chiens antichar, mais avec des résultats très modestes. Non seulement les chiens se perdaient souvent dans le feu de l’action – tuant parfois même leurs propres dresseurs –, mais les Allemands ont vite appris à les descendre aussitôt qu’ils les repéraient.