LONG TIME NO SEE

C’était un vendredi matin presque normal si on considère qu’on est en mars et que la crise a déjà commencé à nous faire chier. J’avais parti une brassée de café pour la gang et commencé à faire le tour du planning de la journée en mangeant mes toasts au beurre de peanuts. À l’horaire : aller faire un OK de presse chez l’imprimeur pour l’édition avril/mai, deuxième volet du projet Dreamteam 2020 et l’une de nos grosses publications de l’année. Je passe à travers une batch de courriels en attendant l’appel pour me rendre chez l’imprimeur et, probablement entre deux pourriels, il y a celui-ci qui disait en gros : « En raison de la shit actuelle, ça ferait bien notre affaire si vous n’étiez pas obligé de publier un magazine, parce qu’on est pas sûr de ce qui s’en vient. » &#@**% Je prends une gorgée frette de café, regarde l’entête du courriel pour m’assurer que ça vient pas du Journal de Mourréal et vide mon p’tit pot de trombones pour tenter de trouver un 10

cennes afin de voir si je peux me virer dessus.

À ce moment, nos options furent sensiblement les mêmes que l’entièreté de la province, incluant Chicoutimi : on a dû se mettre sur pause pendant plus de trois mois, sacrer la totalité du staff sur la PCU et réf léchir à comment on allait pouvoir passer à travers ce merdier. Ça teinte un peu ladite réflexion quand tu oeuvres dans un domaine qui vivait déjà sa propre crise existentielle. Mais si tu as ce magazine entre les mains, c’est qu’on (excluant le wannabehumoriste Alex Roof) croit encore que nous avons notre place

dans la culture québécoise.

Merci infiniment de nous suivre et de prendre un peu de vos « dollars loisirs » pour acheter un bon vieux magazine papier. Malgré l’étiquette que nous collent certains, SUMMUM, c’est pas mal plus qu’une revue de pitounes. Depuis bientôt 20 ans, nous sommes un branding québécois fier représentant de la culture québécoise, autant de par notre contenu que par nos vaillants collaborateurs et nos modèles québécois. C’est pourquoi nous travaillerons afin de mettre encore plus d’amour sur notre portail web (www.summummag.com) et sur nos produits dérivés qui

semblent toujours avoir la cote.

Merci au nom des centaines de Québécois qui travaillent avec nous. Merci de croire en nous!

On lâche pas, vous non plus