GÉNÉRER LE CHAOS

Qu’est-ce que le chaos? Le dictionnaire nous donne ceci comme définition : « État de confusion générale. » Pour ma part, je remplacerais le mot « général » par « total ». Parce qu’on va se le dire, on est-tu

dans la « chnoutte » pas à peu près?

Malgré qu’un virus Made in China est venu faire une cristie de trace de break dans nos shorts, la crise nous a fait réaliser qu’on est juste une gang de bébés gâtés, qu’on n’est pas assez grands pour laver nos beaux boxers achetés sur Amazon par nous-mêmes. Nous, on est plus du genre à se claquer deux sandwichs aux oeufs pis une platée de beans juste pour être sûrs qu’on va les beurrer comme du monde pour ensuite aller poster sur Facebook une belle photo avec une annotation du genre « Le gouvernement nous fait chier! ». On ajoute un filtre pour le look, on appuie sur « Envoyer » et on attend de voir combien

de likes et de commentaires on va obtenir.

On est bon pour critiquer, moi le premier, mais quand vient le temps d’apporter des solutions, on préfère pelleter ça dans la cour d’à côté. Me semble qu’on se sortirait plus rapidement de ce tas de fumier si on prenait collectivement une pause du partage de mauvaises nouvelles et de propagandes haineuses. Je ne parle pas de remettre de beaux arc-en-ciels dans nos fenêtres, de repartir le #cavabienaller ou de mettre la Fée des dents sur le prochain couvert de SUMMUM. Juste de décrocher un peu du « chialer pour chialer ». Tu trouves que les nouvelles à la télé sont de la marde? Ferme-la et va nourrir tes poules. Y’a personne (encore) qui te force à les regarder. Tu capotes car le menu du resto n’a plus ton plat? C’est normal, y’a le ¾ de son staff qui a préféré rester à la maison, se mettre sur la PCU et gueuler contre le gouvernement sur Internet. La politique c’est d’la marde?

Bien, mange des scorpions à la moutarde (rock’on Pérusse!).

Je ne connais personne qui tripe sa vie à porter le masque, ni qui y trouve son compte à se taper un line-up de deux jours pour acheter un six pack à l’épicerie. Mais on est tous dans le même bateau et ce n’est pas parce qu’on rame tous dans le même sens qu’on est automatiquement des esclaves. Les vikings aussi ont dû mettre leurs idéaux personnels de côté et travailler en équipe afin de conquérir le monde. Sinon, ils seraient encore au large de Terre-Neuve, à tourner en rond,

à s’entretuer et à générer leur propre chaos.

Allez mon Ragnar Lothbrok, pogne ta rame pis joins-toi à nous, ça va bien aller…