L’église renaîtra-t-elle de ses cendres?
L’Église Saint-Isidore, érigée il y a 137 ans, revivra mais on ne connait pas encore le moment où le premier coup de pelle sera donné. En tout cas, pas cette année si l’on se fie aux dires de Marcel Legault, conseiller du quartier où se situe l’église.
Le désir absolu, pour l’instant, c’est de rebâtir, selon Marcel Legault qui a assisté à la réunion du comité de finances de la paroisse. « Les gens de St-Isidore sont des gens fiers. On parle ici d’un symbole patrimonial. Et les seules choses qui en restent sont deux calices », déplore-t-il.
Chose certaine, la Municipalité de La Nation entend offrir son aide en termes de logistique. « Nous ne pourrons offrir une aide financière, mais nous contribuerons à aider la paroisse en fournissant la machinerie, par exemple », indique M. Legault.
Ce dernier est encore sous le choc lorsqu’on lui demande de faire quelques commentaires sur cet événement.
« Cela s’est avéré un choc émotionnel. Pour plusieurs de nos résidents, c’est une véritable institution qui est partie en fumée. Cet endroit renferme une multitude de souvenirs pour les gens d’ici », évoque M. Legault. Plusieurs y ont été baptisés, d’autres s’y sont mariés. Leurs parents et grands-parents ont aussi fréquenté l’église. Et même si la ferveur pratiquante n’est plus la même qu’autrefois, pour les citoyens, l’église demeure un trésor qu’il faut faire revivre.
Mesures temporaires
En attendant que l’église ressuscite, des mesures temporaires seront proposées aux citoyens qui utilisent les services de la paroisse. « Des salles sont disponibles pour tenir certaines activités, notamment à l’aréna. Les gens peuvent aussi assister aux célébrations à Fournier, la paroisse voisine », de rappeler M. Legault.
Selon les témoins de l’incendie, c’est la foudre qui aurait engendré l’incendie de cette église dont la structure est composée principalement de bois. « Cette église était solide et bien bâtie. Avec le peu de moyens qu’ils avaient à l’époque, c’est incroyable comment les bâtiments étaient d’une grande qualité », énonce le conseiller municipal.
Moins catégorique
Du côté de l’Archidiocèse d’Ottawa, on est moins catégorique quant à l’éventualité d’une reconstruction.
Si l’archevêque d’Ottawa, Mgr Prendergast, les membres du clergé et les fidèles de l’Archidiocèse d’Ottawa sont attristés par la perte de l’église de la Paroisse Saint-Isidore et assurent les paroissiennes et paroissiens de Saint-Isidore de leurs prières et de leur appui, ils ont du même souffle mentionné que les autorités diocésaines rencontreront les membres de la communauté dans un avenir rapproché afin d’amorcer les discussions quant aux perspectives d’avenir. Rien n’a donc encore été décidé. « Il est clair que l’église paroissiale est au coeur de sa communauté et sa perte ne peut qu’avoir des répercussions sur l’ensemble de la vie communautaire », a précisé l’Archidiocèse par voie de communiqué.