Tribune Express

Jean-François Émard libéré sous conditions

Le présumé chef des Rock Machines, Jean-François Émard, a finalement été libéré sous cautions, le 26 septembre au Palais de justice de L’Orignal, mais il devra respecter plusieurs conditions.

- STÉPHANE FORTIER stephane.fortier@eap.on.ca

Incarcéré depuis cinq mois au centre de détention d’Ottawa-Carleton, Jean-François Émard fait face à de nombreuses accusation­s dont possession d’une arme à feu prohibée, possession de stupéfiant­s, entrave au travail d’un agent de la paix et bris d’ordonnance­s. Les accusation­s avaient été déposées à la suite d’une altercatio­n impliquant les groupes de motards Hell’s Angels et Red Devils, le 29 avril, dans un bar de Casselman.

Le 22 septembre dernier, la Couronne et la défense avaient présenté chacun leurs arguments, mais le juge Serge Legault, devant la longueur de la procédure avait dû prendre la cause en délibéré.

Le 26 septembre, le juge Legault a pris le temps d’énumérer les faits grâce aux témoignage­s recueillis lors des deux auditions précédente­s. Le juge n’a pas retenu les arguments de la Couronne et avait plusieurs réserves quant aux motifs invoqués par cette dernière. « En fin de compte, c’est la force de la preuve qui a joué, indique Me Yves Jubinville, l’avocat de la défense. Aucun témoin n’a vu M. Émard avec un révolver ce soir-là », donne-t-il comme exemple.

Malgré les antécédent­s judiciaire­s de M. Émard, le juge Legault a affirmé que le public ne serait en rien choqué qu’il soit libéré. La Couronne avait invoqué son incarcérat­ion notamment pour protéger ce même public.

« Si M. Émard avait une preuve plus accablante contre lui, c’aurait été une tout autre histoire », a affirmé Me Jubinville.

Il a donc été libéré sous cautions. Il doit faire un dépôt de 1 000 $ et ses garantes doivent payer une caution de 5 000 $ chacune.

Plusieurs conditions sont attachées à cette libération soit de se présenter tous les mardis au poste de la Sûreté du Québec et de signer le registre, demeurer dans la résidence d’une des deux garantes, Chantal Émard à Valleyfiel­d, se soumettre à la routine et la discipline de cette résidence et ne pas

changer d’adresse sauf avec le consenteme­nt écrit de Chantal Émard. Le juge a précisé que M. Émard peut aussi, à l’occasion, résider chez Annie Bélair-Grenon également garante et domiciliée à Valleyfiel­d.

Il doit également demeurer dans la résidence en tout temps sauf pour des urgences médicales pour lui ou sa famille. Il peut également sortir dans la mesure où il est accompagné de l’une des deux garantes.

Il ne doit pas non plus entrer en contact avec le coaccusé Pascal Carrier, arrêté lui aussi le soir du 29 avril, avec John Sotos, ni avec une personne possédant des antécédent­s

judiciaire­s. Il lui est interdit de posséder une arme à feu, arme prohibée ou même une imitation. Il ne doit pas posséder ni consommer de la drogue, ni se trouver dans le territoire de Casselman et de communique­r avec toute personne qui travaille à la station Esso de Casselman.

S’il va à l’encontre de ces ordonnance­s, il est passible d’une amende de 2 000 $ et deux ans de prison. Il perdra évidemment son dépôt de 1 000$.

Jean-François Émard demeure donc en liberté jusqu’à la tenue de son procès dont la date sera déterminée ultérieure­ment.

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photo Stéphane Fortier Le présumé chef des Rock Machines, Jean-François Émard, a finalement été libéré sous cautions, le 26 septembre au Palais de justice de L'Original, mais il devra respecter plusieurs conditions, En photo, on reconait Jean-François Émard.

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