Un projet miné d’inconsistances selon SOS GSLR
Tour à tour, des membres du comité citoyens ont présenté leur point de vue sur divers aspects du projet de la mine de Canada Carbon, devant plus de 70 citoyens de Grenville-sur-la-Rouge. Ils ont, entre autres, parlé de l’aspect légal du projet et des agissements du conseil de ville dans le dossier, du nombre d’emplois et du revenu que générerait le projet, ainsi que son impact sur l’environnement et l’eau potable.
Dans la présentation sur l’aspect légal, SOS GSLR a argumenté que certains terrains faisant partie de la demande de Canada Carbon à CPTAQ, approuvée par le conseil, appartiennent à des résidents et non pas aux promoteurs et partenaires de la mine. Plusieurs soi-disant inconsistances face aux règlementations ont été soulevées lors de la présentation de Marc Le Gris, membre du comité SOS GSLR. Il a déclaré y voir une tentative du conseil de ville de dicter au plan d’urbanisme et à la MRC d’Argenteuil leur vision du territoire, sans toutefois prendre en considération leurs propres règlements.
Toujours selon SOS GSLR, le nombre d’emplois pour les résidents de la région, demandant un secondaire 5, s’élèverait à seulement quatre ou cinq emplois sur les soixantaines de positions disponibles. Les retombées économiques du projet ne seraient pas assez substantielles pour justifier de mettre à risque l’environnement et l’eau potable des citoyens de GSLR et du village de Grenville.
Shelley Silcock, une scientifique qui a vécu la majeure partie de sa jeunesse dans une ville minière en Angleterre, où son grand-père et son père ont tous deux travaillé dans une mine, lance un avertissement aux citoyens de GSLR. En utilisant le rapport de Canada Carbon et son expérience, elle explique que le projet affectera le flot des eaux et pourrait potentiellement affecter les puits des résidents environnants. Elle met en garde aussi les gens présents que la mine, une fois exploitée, affectera à jamais l’écosystème de la région.
Le dossier du projet de la mine de Canada Carbon à GSLR est loin d’être clos et plusieurs étapes devront être franchies. Rappelons-nous que lors de la visite du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, celui-ci avait affirmé que pour qu’un tel projet voit le jour, il devra y avoir une acceptabilité sociale. Tom Arnold, président du comité de GSLR, présentant le comité SOS GSLR aux citoyens venus écouter la présentation.