Le projet Miller continue de soulever des questions
Steven Lauzier, manager for the Miller mine project and spokesperson for Canada Carbon, Anne-Julie Asselin, environmental lawyer, and Ugo Lapointe, co-founder of Pour que le Québec ait meilleure mine and coordinator of the Canadian MiningWatch program Canada, addressed residents’ concerns during a question period last October 28 that lasted nearly two hours. Des citoyens de Grenville-sur-la-Rouge inquiets du projet de mine que propose Carbon Canada ont répondu présents à une réunion d’information organisée le 28 octobre dernier à laquelle avaient été conviés trois conférenciers.
Steven Lauzier, chargé du projet Miller et porte-parole pour Canada Carbon, Ugo Lapointe, cofondateur de la coalition
et coordonnateur du programme canadien de MiningWatch Canada, ainsi qu’Anne-Julie Asselin, avocate spécialisée en droit environnemental, étaient les trois conférenciers invités pour l’évènement.
Cette rencontre a été organisée par quatre citoyens engagés au sein de leur communauté, soit Normand Éthier, André Thérien, Carole Gratton ainsi que Jacqueline Richer.
Le porte-parole de Canada Carbon a voulu se faire rassurant en expliquant que le projet d’exploitation de marbre et de graphite, qui serait composé de deux fosses à ciel ouvert et qui s’étendrait sur une période d’environ 20 ans, serait un « petit projet ». Celui-ci générerait une centaine d’emplois directs.
Il a tenu à préciser que Canada Carbon s’engageait à traiter les impacts du projet Miller avec diligence, bien que la compagnie prévoit que ces impacts seraient « relativement faibles ».
À ce propos, Ugo Lapointe a fait une mise en garde : « Steven et Canada Carbon se font rassurants pour le bruit, pour la poussière et tout ça. Mais nous, on dit ‘faites attention’, parce que c’est souvent la même musique qu’on entend… il n’y aura pas de problèmes, pas d’impacts. Mais entre la théorie et la réalité, parfois, il y a une différence. »
L’expert invité a soulevé cinq principaux enjeux qui devraient être considérés par la communauté afin d’établir l’acceptabilité sociale du projet. L’un des points sur lequel il a mis l’accent est le fait que, selon son organisme, il y a une absence d’eWXGH G¶LPSDFW VXU O¶HQYLURQQHPHQt. Celle-ci pourrait mener à une consultation publique par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Ugo Lapointe a expliqué que, si une mine extrait 500 tonnes et plus de roche quotidiennement, une telle étude est obligatoire. M. Lapointe a constaté que, dans ses études, Canada Carbon propose une extraction quotidienne de 499 tonnes. Pour M. Lapointe, il semble évident que c’est une manière pour le promoteur d’éviter une consultation publique par un BAPE.
« Que l’on soit pour ou contre le projet, il devrait passer par le BAPE parce que c’est la meilleure façon de l’examiner de façon détaillée, avec des experts indépendants et avec une commission indépendante. Jusqu’à maintenant, Canada Carbon semble tout faire pour éviter ça », a-t-il conclu.
L’avocate Anne-Julie Asselin a réitéré l’importance de demander une évaluation du BAPE. Elle a également invité la communauté de Grenville-sur-la-Rouge à documenter la situation actuelle dès maintenant : faire analyser des échantillons d’eau, faire des enregistrements du bruit environnant ou encore photographier le paysage. Si le projet va de l’avant et qu’un litige survient, ces éléments serviront d’éléments comparatifs, a-t-elle expliqué. (Voir autre article en page 6)