Grenville-sur-la-Rouge sort les dossiers rouges
La nouvelle administration en place à Grenville-sur-la-Rouge mandate une firme externe de vérificateurs pour procéder à un audit de ses finances. Au même moment des négociations sont envisagées avec une entreprise de l’ancien ministre David Whissell, qui poursuit la Ville pour près de 10 millions de dollars.
L’équipe de M. Arnold a autorisé, lors de sa première séance tenue le 14 novembre, la directrice des finances de la Ville, « sous l’autorité directe et exclusive du maire, à entamer les démarches nécessaires afin d’exécuter une vérification externe et impartiale des finances de la municipalité et de ses élus, dans de brefs délais ». Une firme externe de vérificateurs aura le mandat de procéder à un audit, qualifié de « détaillé et indépendant », des finances de la municipalité.
L’autre dossier brûlant qui fait perdre le sommeil aux nouvelles autorités de Grenvillesur-la-Rouge, c’est celui qu’on pourrait appeler « l’Affaire de la sablière de David Whissell ». La société Uniroc appartenant à l’ancien ministre libéral réclame près de 10 millions de dollars à la municipalité, qu’il soupçonne « d’expropriation déguisée de sa carrière ».
Rencontre de M. Whissell et M. Arnold
L’équipe du maire Tom Arnold jure à notre journal qu’elle « va tout faire pour ne pas aller en cour et protéger en même temps les citoyens ». Une rencontre du maire devrait se tenir avec les responsables d’Uniroc. Pour l’heure, l’hôtel de ville s’emploie à démêler un dossier qu’il trouve compliqué et sur lequel se sont déjà tenu quelques réunions à huis clos.
« On ne peut pas étudier une partie du dossier et prendre une décision non avertie. On veut vraiment bien saisir le dossier et prendre les bonnes décisions dans l’intérêt de tout le monde », a souligné la Ville. Elle précise que dans ce contentieux, il n’y a pas un seul élément qui touche l’entreprise de M. Whissell, mais plusieurs aspects sont concernés, d’où la complexité de l’affaire.
Au moins 107 nouvelles poursuites
D’autres litiges tout aussi épicés risquent encore de hanter les couloirs de l’hôtel de ville. On se souvient que, durant la campagne électorale pour les municipales du 5 novembre dernier, l’actuelle équipe, qui s’était présentée sous la bannière de l’Alliance des citoyens de Grenville-surla-Rouge, avait inscrit parmi ses priorités de « cesser les frais juridiques inutiles ». Elle avait même mentionné « plus de 107 nouvelles poursuites et plus d’un million de dollars de frais juridiques depuis les quatre dernières années. »