Des fonctionnaires fédéraux visitent le Canal de Grenville
Développement économique Canada (DEC) pour les régions du Québec s’intéresse au Canal de Grenville.
Nancie Villeneuve, directrice du Bureau d’affaires dans l’Outaouais auprès de Développement économique Canada pour les régions du Québec, a récemment visité le canal, dont les murs de soutènement se dégradent de jour en jour. Le journal a communiqué avec le DEC afin d’en savoir davantage sur la descente d’une envoyée du gouvernement sur le terrain, mais « pour des raisons de confidentialité, nous ne sommes pas autorisés à commenter publiquement les projets particuliers en cours ou à venir ni les demandes d’aide financière qui pourraient être ou avoir été soumises », a répondu l’institution.
Notons toutefois que Mme Villeneuve s’était informée de l’état dans lequel se trouvait le canal. « Nous lui avons présenté un portrait de la situation », a reconnu Luc Grondin, maire du village de Grenville. Il espère qu’une solution au canal sera trouvée par les différents paliers de gouvernement. « Depuis 15 ans qu’on en parle, c’est la première fois qu’il y a une telle visite », a-til admis, optimiste.
Canal de Grenville, un enjeu politique
Les gouvernements fédéral et provincial se rejetaient la responsabilité de la réparation des murs de soutènement, évaluée, selon le maire, à 4 M$. Il dit être toujours en concertation avec le député d’Argenteuil-La Petite-Nation, Stéphane Lauzon, et le député d’Argenteuil, Yves St-Denis, sur le dossier. Au vu des dernières rencontres qu’il a eues avec eux, il trouve qu’ils se préoccupent de la situation. Coalition Avenir Québec (CAQ) a aussi offert ses services dans la recherche de solutions, lors de la visite de son chef, François Legault, sur les lieux.
Les murs de soutènement du Canal de Grenville, étant constitués de roches posées à la main, ont une grande valeur patrimoniale selon le maire. « Les pierres sont là depuis 1834, a expliqué M. Grondin. Elles ont été montées à la main en 15 ans. Les gens prenaient les roches du côté de l’Ontario et les emmenaient ici. Ce n’est pas de la machinerie. »
M. Grondin a aussi soutenu que si on devait réaliser les travaux comme dans le passé, ils coûteraient 15 M$. « Avec les concessions faites, ils s’élèveront à 4 M$ », a-t-il mentionné.