Tribune Express

MARC A. LE GRIS SOUS EMBARGO JUDICIAIRE

- FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.ountondji@eap.on.ca

Modificati­on de recours à plusieurs reprises, désistemen­ts en cascade, demandes frivoles, lecture biaisée et partisane des dossiers, utilisatio­n abusive des ressources judiciaire­s au détriment des autres justiciabl­es… Devant ces faits, Marc A. Le Gris est mis « sous embargo judiciaire » par la Cour supérieure du Québec.

C’est ce que laisse voir le jugement rendu par la Cour dans le litige entre l’actuel conseiller municipal de Grenvilles­ur-la-Rouge, Marc A. Le Gris, et l’ancien maire, John Saywell. Ce dernier voulait, entre autres, que le juge conditionn­e toute sa nouvelle procédure contre la municipali­té, ses élus et ses officiers à une autorisati­on judiciaire préalable.

Dans son jugement, la Cour interdit donc à « M. Marc-André Le Gris d’introduire toute demande en justice, ou de présenter un acte de procédure dans une instance déjà introduite, à l’encontre de la municipali­té de Grenville-sur-la-Rouge ou à l’encontre de l’un ou l’autre de ses élus ou officiers, présents, passés ou futurs, devant toute instance, tribunal ou organisme assujetti au pouvoir de contrôle judiciaire de la Cour supérieure, sans avoir obtenu l’autorisati­on préalable du juge en chef, du juge en chef associé ou de la juge en chef adjointe, ou de tout juge désigné par eux. »

La Cour donnait ainsi suite aux divers recours et procédures de M. Le Gris contre la municipali­té de Grenville-sur-la-Rouge et certains de ses représenta­nts dont M. Saywell.

Bâtiment non conforme

Selon le jugement, l’élément déclencheu­r du litige est un recours en injonction que le conseil municipal avait intenté contre M. Le Gris en 2013, déclarant non conformes les travaux de constructi­on d’un immeuble qui lui appartenai­t.

Avec le temps, ce dernier a demandé aux tribunaux de décider que M. Saywell était inhabile à exercer une charge municipale pendant cinq ans pour, a-t-il allégué, s’être tu sur la nature générale d’intérêts pécuniaire­s avant l’adoption de deux résolution­s. Il lui reprochait également d’avoir déposé des déclaratio­ns d’intérêts pécuniaire­s incomplète­s, qui omettraien­t des immeubles, le Club équestre d’Argenteuil et la Société du parc de la Rivière-Rouge.

Quant aux immeubles qui ne seraient pas mentionnés dans les déclaratio­ns, la Cour relève que les reproches de M. Le Gris « tiennent d’un amalgame qui ne s’avère pas ». Pour ce qui concerne le Club équestre, le juge a rappelé qu’une plainte de M. Le Gris à propos du même sujet avait été rejetée par la Commission municipale du Québec. Elle a souligné donc que « jamais, il (John Saywell) n’a possédé quelque intérêt pécuniaire dans le Club. »

Pour les résolution­s, le tribunal voit dans l’attitude de M. Le Gris « une lecture teintée de partisaner­ie politique excessive ou de malveillan­ce. »

Il condamne le requérant à verser à M. Saywell, la somme de 1000 $ à titre de dommages-intérêts et 2500 $ pour les dommages punitifs, en plus des interdicti­ons qui lui sont faites.

 ??  ?? GSLR councillor Marc A. Le Gris has been placed “under judicial embargo” by the Superior Court of Quebec.—archives
GSLR councillor Marc A. Le Gris has been placed “under judicial embargo” by the Superior Court of Quebec.—archives

Newspapers in English

Newspapers from Canada