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Test de vélo Un Giant TCX SLR 2 au solide rapport qualité/prix

Reconnu comme le plus grand fabricant de vélos au monde, c’est sans surprise qu’on s’avise du fait que Giant possède un catalogue étoffé. La sélection de cyclocross en donne un bel exemple et ne comporte rien de moins que huit vélos différents, à cadres e

- LUC BELLEY

Le SLR 2 à l’essai est le modèle d’entrée de la gamme cyclocross. Entrée de gamme peut-être, mais certaineme­nt pas bas de gamme, puisque son cadre d’aluminium, de très belle facture, a droit à une transmissi­on Shimano 105 11 vitesses presque complète, les exceptions étant le pédalier FSA Omega et les freins à disque à câbles de TRP.

Même si on suspecte que son poids n’est pas spécialeme­nt léger, le cadre alu du SLR 2 hérite de toute l’expérience de Giant en matière de qualité et de durabilité. Les formes des tubes donnent une allure tout à fait moderne au vélo et, à distance, prêtent à se demander si on a bien affaire à un cadre métallique et non plutôt à un composite. À noter, le passage des câbles à l’intérieur des tubes, un impératif en cyclocross en raison du portage sur l’épaule… et des lavages fréquents.

Mentionnon­s que le triangle arrière intègre de discrets points de fixation à portebagag­es. La fourche de carbone possède un pivot en alu, solution à la fois plus économique et plus lourde, mais qui inspire confiance au point de vue de la solidité. L’assise et le poste de conduite viennent de la gamme de composante­s en alu de Giant. La tige de selle, à cause de sa section particuliè­re, n’est pas interchang­eable avec un autre modèle ; cela s’avérera un handicap seulement si vous êtes du genre à faire évoluer votre vélo. Les roues du SLR 2, un solide ensemble de 32 rayons en acier inox montés sur jantes alu, proviennen­t elles aussi de la gamme Giant.

En selle Comme à notre habitude lors des essais de cyclocross, la pre première partie se déroule sur l’as l’asphalte, histoire de gagner les sentiers les plus proches ; nous pouvons ainsi nous concentrer sur les sensations du vélo plu plutôt que sur la trajectoir­e. Nous remarquons tout d’abord que les pneus Schwalbe Super Swan de 35 mm de section procur procurent un roulement doux et silen silencieux sur le macadam malgré leur semelle de tracteur. Pas de grondement­s de crampons qui donnent l’impression de ralentir.

La position de conduite se trouve plus relevée que couchée. La forme du cintre semble avoir été choisie en conséquenc­e, puisque le creux du cintre n’est pas trop profond, ce qui n’exige pas une flexibilit­é supérieure à la moyenne en position mains basses.

La direction est très stable sans être lourde. Elle permet de garder le contrôle en tout temps sur le guidon et ne requiert pas d’efforts exagérés lors des manoeuvres rapides. Elle sera donc parfaite pour ceux qui s’aventurent plus souvent sur la route que dans les sentiers, toutefois les vrais « coureurs des bois » pourront vouloir davantage de réactivité.

À 10 kg (9,98 kg pesé sans pédales, en taille M/L), le SLR 2 n’est certes pas un poids plume et, si on sent une certaine lourdeur en montées à pic sur le bitume, la transmissi­on compacte (36/46 à l’avant et 11/28 à l’arrière) vient sauver la mise quand les cuisses surchauffe­nt. En sentiers, le poids devient secondaire, l’attention se portant plutôt sur la trajectoir­e et sur l’effort à garder un maximum de traction sur la roue arrière en ascension. Pas de problèmes non plus en cas de portage; néanmoins, même si la forme et la très petite section du tube horizontal favorisent une bonne prise en main, veillez à ne pas laisser tout le poids du vélo reposer sur l’épaule, car cela devient rapidement inconforta­ble. Mais bon, dans le feu de l’action, l’adrénaline aidant…

Si les roues ne sont pas des plus nerveuses, elles font preuve d’une grande rigidité, et l’impression de robustesse qu’elles dégagent donne un sentiment de sécurité.

À l’aise sur la route, les pneus remplissen­t impeccable­ment leur mandat dans la majorité des situations hors route: ils exercent une excellente traction autant sur surfaces sèches qu’humides et sont particuliè­rement efficaces en grimpées abruptes. On appréciera donc leur grande polyvalenc­e.

Du côté de l’équipement, notons le sans-faute lors des changement­s de vitesse du groupe 105. Celui-ci fonctionne comme les groupes de qualité supérieure, avec des conséquenc­es pécuniaire­s moindres en cas de bris.

Le remplaceme­nt du pédalier 105 par le FSA ne fait rien perdre sur le plan de la fonctionna­lité ; c’est une habile façon de réduire le coût sans impact réel sur les performanc­es.

On restera cependant sur sa faim du côté du freinage : les TRP s’acquittent de leur tâche de manière satisfaisa­nte, sans plus. On est de toute évidence en retrait en comparaiso­n d'un système hydrauliqu­e ; mais à ce prix, il faut être réaliste…

Alors ? Le SLR 2 est un vélo sans mauvaise surprise: comporteme­nt rassurant sur toutes surfaces, position de conduite confortabl­e en sentiers et sur route, qualité de fabricatio­n… Idéal pour les sentiers, apte à vous accompagne­r dans une saison de cyclocross. Seul son poids pourrait, éventuelle­ment, ralentir vos ambi- tions. On le voit également tout à fait dans un rôle de moyen de transport.

Là où le Giant se démarque clairement de l’offre concurrent­e, c’est en ce qui concerne le rapport qualité/prix: difficile de trouver pour moins cher une machine aussi bien équipée, qui plus est d’un constructe­ur à la réputation sérieuse.

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