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Santé C’est aussi dans la tête que ça se passe

C’est bien connu, faire du vélo régulièrem­ent est associé à maints effets bénéfiques sur la santé physique. Or, un nombre croissant de recherches ont également démontré que des bienfaits psychologi­ques et cognitifs découlent de la pratique du cyclisme, et

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armi les effets bénéfiques du cyclisme, citons une améliorati­on du bien-être psychologi­que et de l’humeur ainsi qu’une réduction du stress et de l’anxiété, potentiell­ement attribuabl­es à une diminution du cortisol. Le cortisol, substance sécrétée par les glandes surrénales, régule certaines fonctions du corps humain en réponse au stress, que celui-ci soit physiologi­que ou psychologi­que ; un niveau de cortisol élevé pourrait donc être observé à la suite d’un choc émotif. Le taux de cortisol varie à l’intérieur d’une journée, atteignant des valeurs maximales au réveil, vers 8 heures, puis étant modulé par les événements quotidiens. Même une courte séance d’exercice léger est bonne pour la santé psychologi­que, comme navetter entre le travail et le domicile, ou encore faire une prome- nade en nature, le plein air bonifiant les effets positifs de l’exercice.

Outre des effets sur l’humeur, rouler à vélo permettrai­t d’améliorer certaines facultés intellectu­elles telles que la concentrat­ion et la mémorisati­on. Plusieurs mécanismes expliquera­ient ce phénomène, notamment une augmentati­on de la plasticité neuronale et de la quantité d’oxygène et de nutriments amenés au cerveau. Il semblerait que l’exercice à haute intensité soit particuliè­rement bénéfique sur les facultés intellectu­elles, car il hausserait de façon marquée le nombre de protéines jouant un rôle dans les connexions neuronales. Cela amène à penser que la parfaite combinaiso­n pour le mental est celle d’une alternance entre des séances à haute intensité et des sorties en endurance à intensité réduite de durées variables. P

Effets du stress sur les capacités physiques On en apprend toujours davantage sur les liens étroits qui unissent le corps et l’esprit, et la question se pose : un stress psychologi­que ou une fatigue mentale peuvent-ils affecter les capacités physiques ?

En fait, vivre du stress de façon répétitive, que ce stress soit ressenti ou encore mesuré par un niveau de cortisol sanguin élevé, est associé à plusieurs effets physiologi­ques indésirabl­es : accroissem­ent du risque de maladie et de blessure, prise de poids… et récupérati­on atténuée. Une diminution de l’acuité intellectu­elle, de la concentrat­ion et même de la motivation est observée. Quand il y a cumul de ces facteurs, il est peu étonnant que la performanc­e soit compromise au quotidien, qu’elle soit en deçà des capacités réelles.

De récents travaux menés à l’Université Laval par la professeur­e clinicienn­e Émilie Pérusse-Lachance ont également déterminé que la fréquence cardiaque et la pression artérielle s’accroissai­ent à la suite d’un exercice mental. Bref, on peut penser qu’une périodisat­ion de l’entraîneme­nt qui tient compte des facteurs stress et fatigue intellectu­elle produira des résultats positifs, sachant que les différente­s sources de stress s’additionne­nt.

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