Vue sur la plage
Jonathan a l’oeil aussi vif que sa plume. Nous lui avons demandé de nous raconter l’histoire derrière une de ses images de tour du monde. La Thaïlande est loin d’être le secret bien gardé qu’elle a déjà pu être. Tout au contraire, elle se classe au deuxième rang des pays les plus visités d’Asie. En s’y promenant, on comprend aisément pourquoi. Le pays a tout pour plaire : plages et villes, montagnes et grottes, visites culturelles et farniente. Tout le monde y trouve son compte, y compris le cycliste.
Contrairement à la majorité des États voisins, les routes secondaires du royaume thaïlandais sont belles, et les conducteurs y sont plus que courtois. Il n’y a pas ici une culture du vélo très enracinée, mais on voit de temps en temps des petits pelotons locaux et quelques cyclotouristes traversant, comme moi, le pays.
La Thaïlande est certes tellement développée qu’on a parfois l’impression de pédaler en Floride. L’omniprésence des temples bouddhistes et d’un alphabet incompréhensible ainsi que le simple fait de rouler à gauche nous rappellent toutefois constamment qu’on est à l’autre bout du monde.
C’est en descendant la côte est vers le sud du pays que je suis arrivé sur cette plage déserte du golfe de Thaïlande en fin de journée. Mon trépied et mon appareil photo se trouvant trop loin de moi pour que je puisse utiliser ma télécommande, j’ai dû y aller oldschool, en réglant mon retardateur sur dix secondes. Juste assez pour courir, pieds nus, autour du lac formé par la marée descendante, et jusqu’à ma position, d’où on verrait ma réflexion.
Or encore plus que cette petite course, c’est sans contredit le paysage fabuleux de cette région du monde qui coupe le souffle.