L’apnée du sommeil
Le sommeil est essentiel à la récupération, au bon fonctionnement des différents systèmes : régulation hormonale, réparation des tissus, etc. À l’inverse, un manque de sommeil est associé à des conséquences physiques importantes : augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité et d’infections. Plus d’un tiers de la population souffre d’un trouble du sommeil quelconque. De ce nombre, certains individus peinent toutefois à goûter un sommeil réparateur. Coup d’oeil sur l’apnée du sommeil.
L’ apnée du sommeil est définie par des arrêts respiratoires nocturnes causant des microréveils afin de reprendre la respiration et d’assurer un niveau d’oxygénation adéquat. Ces microréveils durent quelques secondes et s’effectuent pour la plupart de façon inconsciente chez l’individu atteint, ayant cependant comme conséquence un sommeil de piètre qualité en raison des nombreuses interruptions.
Selon des données de l’Agence de la santé publique au Canada, plus de 858 000 Canadiens auraient reçu un diagnostic d’apnée du sommeil. La prévalence augmente avec l’âge : trois Canadiens sur quatre aux prises avec l’apnée du sommeil seraient âgés de 45 ans ou plus, et majoritairement de sexe masculin.
Il existe trois formes d’apnée du sommeil. La plus courante (84 % des cas) est appelée apnée obstructive. Elle se caractérise par une obstruction mécanique des voies supérieures, du nez ou de la gorge altérant le passage de l’air vers les poumons. Elle peut être attribuable à un relâchement trop important des muscles pendant le sommeil, à la forme des structures nasales, du cou ou de la gorge, ou à une inflammation temporaire des amygdales.
Les symptômes et les facteurs de risque Le ronflement est possiblement un symptôme d’apnée du sommeil. Néanmoins, un individu qui ronfle n’est pas nécessairement atteint d’apnée du sommeil et, inversement, une personne pourrait souffrir d’apnée sans faire entendre de ronflements.
Outre la présence possible de ronflement, les principaux symptômes sont : le besoin de dormir de façon excessive pendant le jour, la fatigue, des maux de tête et une prise de poids inexpliquée. Un surplus de poids figure parmi les causes les plus importantes de l’apnée du sommeil, en plus d’être une conséquence. En effet, un manque de sommeil est associé à des dérèglements de certaines hormones, notamment celles régulant les niveaux d’appétit et de la prise alimentaire.
L’apnée du sommeil et la pratique cycliste L’apnée du sommeil et l’activité physique entretiennent une relation bidirectionnelle. Bouger régulièrement aiderait à atténuer la sévérité des symptômes d’apnée du sommeil. Même si la prescription exacte n’est pas déterminée, des activités cardiovasculaires à intensité moyenne, telle qu’une sortie à vélo en endurance, pourraient faire partie du traitement d’apnée du sommeil. Cependant, l’individu qui souffre d’apnée du sommeil non traitée constatera une diminution de son tonus mus- culaire et de son énergie. La charge d’entraînement se doit donc d’être ajustée à la baisse jusqu’à résorption des symptômes, allant généralement de quelques semaines à quelques mois après le début du traitement (voir le cas de Maxime).
En cas de doute, consultez ! En présence des symptômes mentionnés, il est recommandé de consulter son médecin, qui procédera à l’évaluation des différentes variables du sommeil et, de façon plus spécifique, identifiera s’il y a des pauses respiratoires pendant la nuit de même que, le cas échéant, leur fréquence et leur durée. Si un diagnostic d’apnée du sommeil s’avère, le traitement peut débuter immédiatement, à l’aide d’un dispositif de ventilation en pression positive continue (PPC) comportant un masque – surtout connu sous son acronyme anglais CPAP ( continuous positive airway pressure) – qui fournit de l’oxygène pendant la nuit. La période d’adaptation dure généralement quelques semaines, et les résultats se font sentir rapidement.