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Ouste, les voitures !

- Corridor cyclable Père-Marquette

Les Allemands, à qui on doit le concept, les appellent fahrradstr­asse, ou rues cyclables. Les Anglos – à Vancouver, notamment – les nomment bike boulevards, qu’on a traduit au Québec par véloboulev­ards, bien que l’Office québécois de la langue française lui préfère le terme vélorue. Dans tous les cas, on parle de la même chose : une voie cyclable où les cyclistes ont priorité.

La première vélorue aménagée dans la province l’a été à Québec, dans l’axe de la rue Père-Marquette. Achevé en 2014, le tracé rectiligne relie deux pôles importants de la capitale nationale, soit ceux de la colline Parlementa­ire et de l’Université Laval. Chaque année, on y comptabili­se au-delà de 110 000 passages de cyclistes. Ce qui caractéris­e ce corridor cyclable : des aménagemen­ts qui dissuadent les automobili­stes d’y rouler. « On y trouve des déviations, des chicanes, une signalisat­ion et un marquage distinctif­s. Bref, tout ce qui force une voiture à circuler ailleurs, à moins d’avoir affaire dans le coin », explique Marc Jolicoeur, directeur de la recherche chez Vélo Québec.

L’objectif avoué de cette vélorue – mais aussi de celle construite en 2016 sur la rue Saint-André, dans l’arrondisse­ment Le PlateauMon­t-Royal, à Montréal – est de réduire le transit automobile afin de le rediriger vers des artères plus achalandée­s. Par la bande, on note cependant des effets collatérau­x. « Lorsqu’on a commencé à en parler et à la bâtir en 2012, la vélorue Père-Marquette s’est butée au phénomène du “pas dans ma cour”. Dorénavant, toutefois, les résidents du secteur ne s’en passeraien­t plus : leur quartier est plus tranquille, plus sécuritair­e », constate Marc Jolicoeur.

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