DESTINATION
Le Québec regorge de petits bijoux, bitumés ou non, qui passent trop souvent sous le radar des cyclistes. VéloMag en a déniché cinq à visiter cette saison.
TOUR DU QUÉBEC
Chasse au trésor sur deux roues
BAS-SAINT-LAURENT DANS LA ROUE DES MALÉCITES
En cette ère de revendications autochtones sur fond de rectitude politique, parler de la route des Sauvages fait un peu désordre. Vélo Mag en est bien conscient – mea culpa pour cet horrible toponyme. En même temps, ce chemin de garnotte qui serpente de manière discontinue entre le lac Témiscouata et la municipalité de L’Isle-Verte vaut la peine d’être roulé pour son caractère confidentiel, de même que pour sa riche histoire, soutient Francis Caron, membre du club cycliste Randoloup.
« C’est un tracé qui, autrefois, était emprunté par les Malécites au printemps afin de relier les fleuves Saint-Jean et SaintLaurent. On y trouve une stèle érigée en hommage aux membres de cette nation », raconte-t-il. Dans son livre Le Québec à 5 km/ h, la canotière et autrice Nathalie Le Coz retrace d’ailleurs l’aventure du Grand Portage du Témiscouata, une voie de
communication terrestre névralgique parsemée de tourbières et de côtes.
De nos jours, cette route étroite se trouve plutôt au centre d’un réseau de petits chemins secondaires non pavés et peu fréquentés. Accidenté, le territoire offre de nombreux coups d’oeil d’intérêt sur les campagnes environnantes et sur le fleuve Saint-Laurent, qui n’est jamais bien loin. Il faut toutefois être prêt à grimper. « Certaines sections de la route des Sauvages frôlent les 14 % », met en garde le cycliste, qui conseille en outre de la fréquenter en automne, durant la saison des couleurs.
Le village de Saint-Arsène, à un jet de pierre de Cacouna, constitue un point de départ et d’arrivée idéal pour une virée de quelques dizaines de kilomètres sur cette autoroute des temps anciens. En plus, on y trouve Brioches & Babioles, un sympathique caféboutique qui offre sandwichs grillés, potages réconfortants, viennoiseries divines et cafés spécialisés. Idéal pour casser la croûte en fin de randonnée.