Vision (Canada)

Denis Tardif : né pour enseigner

- GREGG CHAMBERLAI­N gregg.chamberlai­n@eap.on.ca

Denis Tardif avait peu de doute quant à sa destinée dans la vie. Le directeur de L’Escale savait, dès le jour de sa remise de diplôme, qu’il souhaitait aider les autres à apprendre.

« J’ai commencé ici à Rockland en tant qu’enseignant, a déclaré Denis Tardif en se rappelant ses premiers jours. Je n’avais pas prévu cela en quittant l’école secondaire », a expliqué celui qui quittera bientôt L’Escale après y avoir passé près d’une trentaine d’années.

M. Tardif n’est pas un diplômé de L’Escale. Sa famille a vécu à Vankleek Hill et il a obtenu son propre diplôme d’études secondaire­s d’une des écoles de la région du comté de Prescott. Il a souri en notant que son plan original lorsqu’il était à l’Université d’Ottawa était de poursuivre ses études en mathématiq­ues, en informatiq­ue et en génie. Mais, à sa quatrième année à l’université, il a décidé de prendre une année supplément­aire pour obtenir un certificat d’enseigneme­nt.

« Je me suis rendu compte que je voulais travailler avec des gens plutôt qu’avec des machines », a-t-il expliqué.

Il a refusé des possibilit­és d’emplois des écoles élémentair­es de la région parce qu’il voulait travailler avec des étudiants plus âgés. Puis, un poste s’est ouvert au sein du programme d’éducation alternativ­e à L’Escale. Il a été embauché et pour les 27 années suivantes, Denis Tardif a fait partie de la communauté éducative de Rockland, utilisant ses compétence­s et ses connaissan­ces en mathématiq­ues et en informatiq­ue pour aider les autres à réaliser leurs objectifs, que ce soit des adultes qui rentraient à l’école pour finir leurs études secondaire­s ou des jeunes qui traçaient leur chemin vers leurs diplômes avant de décider où ils iraient à la fin des études.

« J’ai aimé l’enseigneme­nt depuis le début, a déclaré Denis Tardif, et j’ai fait beaucoup de travail extra scolaire. Je suis engagé au sein du programme Showbizz depuis 15 ans. Lorsque vous aimez ce que vous faites, vous mettez les heures et vous ne vous inquiétez pas. Vous le faites, tout simplement. »

Pendant 10 de ses années à L’Escale, M. Tardif a été directeur de l’école. En tant que directeur, il a toujours vu l’enseigneme­nt comme une de ses responsabi­lités, même en tant qu’administra­teur. Au lieu de travailler avec des étudiants sur une base individuel­le ou dans le cadre d’une classe, il a travaillé avec l’ensemble des enseignant­s afin d’aider les élèves à réaliser leur rêve et ce qu’ils veulent faire de leur vie.

« Vous devenez un enseignant leader, a-til ajouté, mais vous demeurez un enseignant. Vous cherchez toujours des façons pour que le plus d’étudiants possible réussissen­t. »

L’enseignant doit veiller à ce que les élèves comprennen­t que leur succès personnel futur ne dépend pas de l’occasion ou non d’aller à l’université, estime M. Tardif. L’excellence académique est merveilleu­se, mais être heureux en ayant du succès en mécanique, dans un autre métier ou dans une autre voie de carrière est également merveilleu­x et précieux, a-t-il fait valoir.

« Ils (étudiants) sont tous bons dans différente­s choses, a-t-il confié. Ça, nous devons le reconnaîtr­e. » Il est maintenant temps pour Denis Tardif de quitter L’Escale. Un nouveau poste l’attend au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiqu­es à Ottawa, en tant que leader pédagogiqu­e d’un programme portant sur le rôle de la technologi­e dans l’éducation. Ce qui s’inscrit dans sa vision positive de l’avenir de l’éducation.

« Il y aura toujours des enfants et des choses qu’ils doivent apprendre, a-t-il affirmé, et des adultes disposés à investir du temps et de l’énergie pour les aider. »

« J’ai aimé l’enseigneme­nt depuis le début, a déclaré Denis Tardif

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