L’impact de l’isolement social sur la santé
Plus de Canadiens que jamais vivent seuls.
C’est ce qu’annonçait récemment Statistique Canada, citant à l’appui les plus récentes données du recensement de 2016. Selon les données, le nombre de Canadiens vivant seuls constitue 28,2% de tous les ménages du pays.
Ce constat n’a rien pour rassurer les professionnels de la santé, qui s’inquiètent depuis longtemps de cette tendance croissante. En effet, des recherches récentes ont souligné que l’isolement social peut avoir autant d’effets négatifs sur la santé d’un individu que le tabagisme et l’obésité.
Selon la recherche menée par Julianne Holt-Lunstad, professeur de psychologie et de neuroscience à l’Université Brigham Young, l’isolement social est un facteur de risque pour la santé autant qu’un individu qui fume 15 cigarettes par jour. Qui plus est, la solitude et l’isolement social peuvent avoir un effet plus négatif que l’obésité.
La recherche de Holt-Lunstad, qui a été présentée lors d’une conférence de l’Association psychologique américaine en août de cette année, a mis en évidence l’importance d’un haut niveau d’interaction sociale pour le bien-être mental d’un individu. D’ailleurs, la recherche fait remarquer que l’isolement est largement utilisée comme forme de punition dans les prisons.
Bien que les données du recensement aient révélé que la majorité des Canadiens qui vivent seuls font partie de la population vieillissante du pays, il reste qu’un Canadien sur dix âgé de moins de 60 ans vit seul. De plus, un récent sondage mené par l’Association canadienne des personnes retraitées a révélé que près de 15 % des personnes interrogées, qui vivent seules, déclarent avoir manqué de camaraderie et trouvé difficile le fait de n’avoir personne à qui parler.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que tous les individus qui vivent seuls ressentent nécessairement des sentiments écrasants The health implications associated with loneliness and isolation have gained prominence in light of the 2016 Canadian Census data recently released by Statistics Canada, which showed that more Canadians are living alone than ever before. The number of Canadians living alone is at an all-time high in the country’s history and is the most common type of household, representing 28.2 per cent of all households in the country. Recent research has suggested that social isolation can have a negative effect on an individual’s health just as much as smoking and obesity do. d’isolement ou de solitude. Des résidents de Clarence-Rockland que Vision a interrogé ont indiqué avoir des émotions mixtes. La plupart du temps, ils apprécient la vie privée et l’indépendance, mais la solitude les affecte parfois. Les émotions mixtes prévalaient également en ce qui concerne les habitudes alimentaires. La plupart trouvaient plus facile et plus valorisant de cuisiner pour une personne, mais admettaient aussi faire des choix moins sains puisque personne n’était là pour le constater.
Selon le Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO), les habitudes alimentaires d’un individu sont affectées par plusieurs facteurs, notamment des facteurs sociaux et psychologiques. Le degré d’isolement social d’un individu peut avoir un impact majeur sur les habitudes alimentaires et l’état nutritionnel, qu’il s’agisse de l’appétit croissant, de la perte d’appétit ou simplement de la nature de ses habitudes alimentaires.
L’isolement et conséquemment les changements d’habitudes alimentaires peuvent être vaincus avec une routine. D’après une étude faite par Harvard Health, une façon de combattre des sentiments d’isolement chez les gens vivant seuls est d’établir une routine telle que se joindre à un club, une équipe ou une organisation quelconque.