« C’était inimaginable », se souvient Don Boudria
« C’était inimaginable, on ne pouvait pas décrire comment c’était. C’était comme un film de Hollywood après qu’une grosse bombe ait tout fait tomber. »
C’est ainsi que Don Boudria, alors député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell et Leader du gouvernement à la Chambre de communes, se souvenait du constat fait par le premier ministre de l’époque, Jean Chrétien, concernant l’ampleur des dégâts causés par la crise du verglas de 1998. Pour l’ancien ministre fédéral et ex-député fédéral de la région, le défi était de taille puisque la crise était du jamais vu.
« Naturellement, un désastre comme ça, ça arrive très soudainement, ce n’est jamais planifié et il n’y en a pas un identique au précédent. Il n’y avait aucun modèle nulle part. Moi, pour ma part, et ce qui était encore plus étrange, c’est que j’étais ministre et le gros du problème avait lieu dans ma propre circonscription électorale, alors c’était un défi majeur! », a-t-il confié à notre journal.
Pendant cette période, Don Boudria a été présent en tout temps dans la région. Il se promenait dans sa voiture, avec son chauffeur, de village en village pour, par exemple, identifier les pénuries, se souvient-il.
« J’allais en ondes, je faisais des entrevues à chaque heure, et je disais que j’accepterais bien des dons. » Pour lui, cette période a été très difficile, une période où il a très peu dormi.
À la suite du constat de Jean Chrétien sur le sérieux de la situation, celui-ci « avait promis toutes les ressources nécessaires », racontait M. Boudria. « Et on les a eues! »
Don Boudria racontait que le premier ministre de l’époque avait nommé un comité du conseil des ministres pour prendre en charge la situation. En plus de Don Boudria, Herb Gray, alors vice-premier ministre, Arthur C. Eggleton, alors ministre de la Dé- Above is a street in Clarence-Rockland iced over during the 1998 ice storm. fense nationale ainsi que quelques autres ministres composaient ce comité spécial. Ceux-ci se rencontraient tous les jours afin « d’offrir toute l’aide qu’on pouvait trouver », indiquait M. Boudria.
L’armée canadienne a rapidement été appelée en renfort. Une base militaire avait été établie dans la région de Limoges se souvenait M. Boudria. D’ailleurs, pour l’homme, ce village s’est particulièrement démarqué dans sa gestion de la crise.
Incontestablement, le village de Limoges était mieux préparé que tout le monde. C’était loin d’être la plus grosse municipalité, loin d’être le plus gros village, mais c’était le mieux organisé. C’était un modèle utilisé par les autres », indiquait-il.
Bien que la crise du verglas de 1998 ait été un « grand défi », c’était « également une démonstration de générosité comme jamais vu », expliquait M. Boudria. « J’aimerais bien vous dire que, comme député de la région, ça ne m’a pas surpris, car je connaissais déjà la générosité de la région, mais c’était au-delà de ça », concluait-il.
« Naturellement, un désastre comme ça, ça arrive très soudainement, ce n’est jamais planifié et il n’y en a pas un identique au précédent. Il n’y avait aucun modèle nulle part c’était un défi majeur!»
Don Boudria, then federal member of Parliament for Glengarry-Prescott-Russell and Leader of the Government in the House of Commons, remembered the fact made by the Prime Minister of the time Jean Chrétien about the extent of the damage caused by the 1998 ice storm crisis. For the former federal minister and former federal MP for the region, the challenge was significant because the crisis was unheard of.