Vision (Canada)

JEAN-MARC LALONDE, TOUJOURS PRÊT À AIDER

- GREGG CHAMBERLAI­N gregg.chamberlai­n@eap.on.ca

L’idée de la retraite pour Jean-Marc Lalonde, c’est de continuer à faire ce qu’il a toujours fait lorsqu’il était député provincial : aider les gens à régler leurs problèmes avec le gouverneme­nt provincial.

«Je dois suivre un de ces cours pour apprendre à dire non, a déclaré M. Lalonde, sourire aux lèves, lors d’une entrevue dans un café local. Partageant l’espace sur la table déjà occupé par un café et un beigne, un cartable rempli de lettres, de cartes, de résumés de rapports et d’autres renseignem­ents concernant le projet d’élargissem­ent de la route de comté 17.

«Je ne jette rien», a déclaré le politicien de 84 ans, montrant le cartable du doigt.

L’aménagemen­t de quatre voies sur le lien routier entre Rockland et Orléans/ Ottawa est l’un des travaux inachevés des années au cours desquelles M. Lalonde était député libéral de Glengarry-Prescott-Russell et des années qui ont précédé et suivi son passage en politique municipale. En ce qui le concerne, il s’agit d’une des questions les plus importante­s, sinon la plus importante, pour Clarence-Rockland et pour l’ensemble de GPR. Il a l’intention de continuer à participer activement à la résolution de la situation.

«C’est très important pour les futures familles de Rockland», a-t-il soutenu, en soulignant que la population locale pour toute la région de Clarence-Rockland a augmenté de plus de 31% depuis 2006. La circulatio­n entre Rockland et Orléans durant cette même période a également augmenté de près de 17%.

«Beaucoup de gens autour du Bourget empruntent maintenant le chemin Russell pour se rendre à Orléans au lieu de la 17», a noté M. Lalonde, ajoutant que d’autres routes en provenance et à destinatio­n de la région d’Ottawa, à partir de la circonscri­ption, assistent à une augmentati­on de la circulatio­n. Les automobili­stes tentent d’éviter la congestion croissante sur le chemin de comté 17 et la route 174.

Historique de l’autoroute

En feuilletan­t son épais classeur sur la 17/174, M. Lalonde a noté que lorsque la 17/174 était encore une route provincial­e en 1989, un plan précis avait été proposé, ainsi qu’un budget, pour l’améliorati­on de la route. La constructi­on devait commencer en 1992.

«Ensuite, les néo-démocrates ont été élus, a expliqué M. Lalonde. Ils ont décidé de prendre cet argent et de l’utiliser plutôt pour élargir la route 16.»

Par la suite, lorsque le gouverneme­nt progressis­te-conservate­ur de Mke Harris a pris le pouvoir en Ontario, il a décidé que la circulatio­n sur la route 17, qui traverse Prescott-Russell pour se rendre à Ottawa, n’était pas suffisante pour qu’on la qualifie de route provincial­e. Queen’s Park a prétendu que la route était plutôt une route régionale et en a transféré la responsabi­lité à la Ville d’Ottawa et aux Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR). C’est alors que la portion d’Ottawa de la 17 est devenue la 174. Les CUPR, pour leur part, l’ont rebaptisé route de comté 17.

Depuis, les deux gouverneme­nts locaux ont tenté d’obtenir de la province qu’elle reprenne la route ou, à tout le moins, fournisse de l’argent pour élargir le tronçon entre Rockland et Orléans, afin d’en faire une route à quatre voies. M. Lalonde se souvient d’une conversati­on qu’il a eue avec le maire d’Ottawa de l’époque, Jim Watson, au sujet de la situation. «Il m’a dit: Jean-Marc, tu as un travail à faire», a dit M. Lalonde.

Il a précisé que l’appui pour la constructi­on d’une route à quatre voies avait augmenté à Toronto, à partir du moment où Kathleen Wynne était ministre de la Voirie sous le gouverneme­nt libéral de Dalton McGuinty. Lorsque Kathleen Wynne est devenue première ministre, plus tard, l’une des dernières mesures prises par son gouverneme­nt a été d’allouer des fonds dans le budget provincial pour que la constructi­on de la route commence en 2019.

Puis, le gouverneme­nt progressis­teconserva­teur de Ford a pris le pouvoir en 2018. Quant au plan de reconstruc­tion de 2019 pour la route 17/174… «Cela ne s’est jamais réalisé», a dit M. Lalonde en hochant la tête, tout en exprimant l’espoir que le gouverneme­nt provincial actuel puisse encore se montrer disposé à faire avancer le projet.

Plus tôt en janvier, M. Lalonde a accompagné des représenta­nts des CUPR à Kingston lors d’une réunion avec les responsabl­es régionaux du ministère des Transports provincial. L’ancien député avait aidé à organiser la rencontre, en faisant appel à ses contacts provinciau­x. Il a apporté avec lui son dossier sur la 17/174, pour aider les CUPR à faire valoir leurs arguments en faveur de l’attributio­n d’un statut prioritair­e à la route, pendant l’examen actuel du budget provincial sur les projets d’immobilisa­tions pour l’Ontario.

«La consultati­on sur le budget de l’Ontario commence à la fin du mois, a déclaré M. Lalonde, en tapotant son classeur sur la table du café. Les CUPR doivent faire une présentati­on solide, et la Chambre de commerce de Clarence-Rockland pourrait aider ici aussi.»

Tout au long de son mandat de député provincial, M. Lalonde a toujours dit aux politicien­s et aux groupes locaux, ainsi qu’aux électeurs de Glengarry-Prescott-Russell, que le succès de la circonscri­ption à obtenir des fonds provinciau­x pour des projets d’infrastruc­ture et autres était presque une garantie, lorsque tous travaillai­ent ensemble dans un même but.

«C’est ce dont nous avons besoin maintenant, a-t-il dit. Nous avons besoin d’un représenta­nt de la ville, un représenta­nt des CUPR et un pour la Chambre de commerce, afin de faire une présentati­on au gouverneme­nt. Si vous ne demandez , vous n’aurez rien.»

Retraité de la politique?

M. Lalonde a passé quatre décennies de sa vie en politique, d’abord au conseil municipal de l’ancienne Ville de Rockland, où il a notamment occupé le poste de maire, puis pendant 18 ans comme député libéral de Glengarry-Prescott-Russell. Il est retourné en politique municipale une autre fois en 2014, en tant que conseiller du quartier 1 au conseil de Clarence-Rockland. Il a choisi de ne pas se représente­r en 2018. Cependant, son idée de retraite politique semble toujours impliquer de fournir une oreille compatissa­nte lorsque les gens lui parlent de leurs problèmes avec les gouverneme­nts.

«Je continue donc à aider, a-t-il confié, parce que j’ai beaucoup de contacts. Je reçois des appels presque tous les jours. J’ai toujours essayé de maintenir une bonne relation avec tous les membres du gouverneme­nt, qu’ils soient libéraux, conservate­urs ou néo-démocrates.»

Il participe également à divers autres projets en tant que membre de l’Associatio­n des anciens parlementa­ires de l’Ontario (AAPO). Il est président du comité de l’éducation de l’associatio­n et l’une de ses activités actuelles consiste à élaborer un programme pour aider les étudiants des niveaux universita­ire, collégial et aussi des écoles secondaire­s, à comprendre ce qu’il faut faire pour faire approuver les lois et les politiques aux niveaux municipal, provincial et fédéral.

Il sourit à l’idée qu’il essaie de faire revivre le cours d’éducation civique, qui était autrefois offert dans les écoles secondaire­s de l’Ontario et d’autres provinces. Mais il a indiqué que la prochaine génération a sérieuseme­nt besoin de comprendre comment fonctionne le gouverneme­nt.

Une grande partie de cette expérience durement gagnée sera disponible pour les génération­s futures lorsque M. Lalonde aura terminé un autre de ses projets: son autobiogra­phie officielle. «J’écris mes mémoires, a-t-il dévoilé. Au moins, j’essaie d’écrire mon livre.»

Jusqu’à présent, il a élaboré ses notes et sa première ébauche pour la période de 14 ans à partir de 1991, lorsqu’il était le plus actif comme député provincial. Il n’a pas encore écrit sur l’époque où il était entraîneur de hockey junior à Rockland, y compris l’entraîneur d’un jeune dénommé Guy Lafleur, avant que celui-ci devienne le «Démon Blond» des Canadiens de Montréal. Il lui reste aussi à commencer la section du livre qui traite du plus important dans sa vie, sa bien-aimée Gisèle, qui l’a soutenu à travers tous les hauts et les bas de sa vie, avant, pendant et après sa carrière politique.

Mais tout cela va se faire. Entre les appels de gens qui ont besoin d’aide pour régler des problèmes de bureaucrat­ie sur les soins de santé et les demandes de permis de conduire, lorsqu’il ne fait pas de lobbying pour obtenir une route à quatre voies entre Rockland et Orléans. Tout cela se réalisera. M. Lalonde est comme le lapin alimenté par une pile Energizer. Il ne cesse d’avancer.

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 ?? —photo Gregg Chamberlai­n ?? Jean-Marc Lalonde claims he “never throws anything away” and that can be a good thing where the future four-laning of the highway connection between Rockland and Orléans is involved. Lalonde’s dossier binder on the County Road 17/Highway 174 situation is packed with government memos, report summaries, emails, and photo reproducti­ons on the history of the highway. He is always ready to share this dossier with local politician­s, as they lobby the provincial government to give expansion of the route priority status for future budget funding.
—photo Gregg Chamberlai­n Jean-Marc Lalonde claims he “never throws anything away” and that can be a good thing where the future four-laning of the highway connection between Rockland and Orléans is involved. Lalonde’s dossier binder on the County Road 17/Highway 174 situation is packed with government memos, report summaries, emails, and photo reproducti­ons on the history of the highway. He is always ready to share this dossier with local politician­s, as they lobby the provincial government to give expansion of the route priority status for future budget funding.

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