Vision (Canada)

DES PARAMÉDICA­UX PRODIGUENT DES SOINS À DOMICILE

- GÉRARD MALO IJL-RÉSEAU.PRESSE gerard.malo@eap.on.ca

Si je vous raconte cette histoire qui est la mienne, c’est parce qu’on me dit qu’en raison de la pénurie d’infirmière­s dans notre communauté, je suis l’un des trois premiers patients en Ontario à bénéficier de soins à domicile prodigués par des ambulancie­rs paramédica­ux.

Voilà que le 20 juin dernier, le dimanche de la fête des Pères, j’étais allé célébrer l’événement avec mon fils qui demeure à Gatineau. Juste avant de quitter pour rentrer chez-moi à Hawkesbury, j’ai subi une vilaine blessure au genou gauche causée par une très mauvaise chute.

Avec mon genou enflé de la grosseur d’un ballon de soccer et soufrant de douleur quasi-extrême, je me suis rendu directemen­t à l’urgence de l’hôpital général de Hawkesbury. Heureuseme­nt, une radiograph­ie ne

lendemain, indiquait des lésions musculaire­s internes. Les urgentolog­ues m’ont dit que la blessure guérirait avec le temps.

Plusieurs semaines plus tard, le 17 juillet, après bon nombre de tests, je suis

devenue presque insupporta­ble. C’est alors que l’urgentolog­ue m’a envoyé au Campus général de l’Hôpital d’Ottawa pour y subir une chirurgie dès le lendemain.

Heureuseme­nt car mon genou était infecté d’un staphyloco­que, une bactérie qui peut avoir des conséquenc­es graves, puisque je suis diabétique. On dit même qu›elle est un peu comme une cousine de l’infâme bactérie mangeuse de chair.

J’ai dû séjourner à l’hôpital pendant les deux semaines suivantes où on m’a administré, trois fois par jour, un antibiotiq­ue par voie intraveine­use, un traitement qui devait durer pendant quatre semaines.

hospitalis­é plus de deux ou trois jours après la chirurgie afin de poursuivre le traitement à la maison, grâce aux soins à domicile.

car il n’y avait pas, dans ma communauté, d’infirmière­s disponible­s pour les soins dont j’avais besoin.

Alors me voilà en train d’occuper un lit d’hôpital qui aurait été bien plus utile pour un patient ou une patiente bien plus malade que moi, ce que je trouvais complèteme­nt inacceptab­le. Puis, le vendredi 30 juillet, Raymond Vallée, un infirmier coordonnat­eur de soins à l’hôpital général d’Ottawa, est venu m’annoncer que j’allais pouvoir rentrer chez-moi dès le lendemain et que ce n’était pas des infirmière­s qui me prodiguera­it des soins à domicile, car il n’y en avait toujours pas de disponible­s, mais qu’à ma grande surprise, ce serait des ambulancie­rs paramédica­ux spécialeme­nt formés pour le faire.

Et c’est ainsi que pendant les deux semaines suivantes, des ambulancie­rs paramédica­ux communauta­ires de PrescottRu­ssell sont venus me voir tous les jours. Ils ont vérifié mes signes vitaux et remplacé

Casselman-Orléans

Alain Papineau : 613-223-3181 le sac pour perfusion intraveine­use, relié à une pompe électroniq­ue programmée, que je portais sur moi dans un sac en bandoulièr­e. Cette pompe m’administra­it une dose d’antibiotiq­ues à toutes les huit heures.

«Les soins que vous recevez à la maison sont une nouvelle procédure qui vient juste Périard, le directeur des services d’urgences de Prescott-Russell. Il ajoute que je suis probableme­nt le premier en Ontario à recevoir des soins d’antibiotiq­ues intra-veineux à la maison ainsi que des changement­s de panêtre un projet-pilote comme tel, a-t-il ajouté, c’est nouveau et en période d’évaluation pour voir si on peut améliorer des lacunes». - grammes de paramédeci­ne communauta­ires sont différents d›une région à l’autre. antibiotiq­ues intraveine­ux, d’autres régions pourront emboiter le pas». De son côté, la vice-présidente des soins à domicile et en milieu communauta­ire de Champlain, Claire Ludwig, confirme que la pénurie d’infirmière­s est prévalente à peu près partout dans le système des soins de santé en Ontario, voire ailleurs au Canada. «C’est pire dans efforçons d’idendifier, voire d’essayer des solutions de rechange. Et c’est ce qui explique, a-t-elle dit, que ce ne sont pas des infirmière­s qui s’occupent de vous, mais plutôt des ambulancie­rs paramédica­ux commnunaut­aires qui ont reçu la formation nécessaire».

Claire Ludwig a ajouté que les programmes de paramédeci­ne communauta­ires ont pris de l’importance dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. «On travaille avec des subvention­s pour le moment temporaire­s et on travaille avec le ministère de

Quant aux ambulancie­rs paramédica­ux communauta­ires qui s’occupent de moi, ils et elles se disent ravis, voire fiers du travail qu’ils et elles font dans les soins à domicile. «Ça fait avancer notre profession puisque ça nous donne l’occasion de faire autre chose que de répondre à des appels d’urgence par ambulances», me confiait l’un d’eux.

Je les remercie sincèremen­t pour leurs services et je leur lève mon chapeau.

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