L’esprit Peppermint
C ’est cette même confiance toute féminine qui a insufflé à Véronik et Michèle Bastien l’énergie nécessaire au démarrage de Peppermint Cycling Co. Lancée il y a tout juste un an, cette marque de vêtements et d’accessoires de cyclisme se veut plus qu’une simple boutique en ligne: elle se présente comme un véritable art de vivre.
La motivation première des soeurs jumelles adeptes de cyclisme depuis plus de dix ans est simple : briser les barrières en rendant moins intimidant et plus accessible le vélo pour les femmes. Oh ! Et elles affirment aussi désirer réinventer le genre !
« Nous offrons un produit adapté aux besoins de la femme autant en matière de coupe que de design, explique Véronik Bastien. Ce qui nous distingue et fait notre force est la mission derrière l’entreprise. Au-delà d’une collection d’objets, nous sommes une marque, un esprit collectif et une communauté. Car c’est d’abord notre histoire qui interpelle les cyclistes féminines et les rallie à Peppermint. »
Anciennes skieuses pour qui le vélo était tout d’abord synonyme d’entraînement, les soeurs Bastien sont tombées amoureuses du style de vie entourant la pratique du vélo. Leur récente étude de marché auprès de filles s’adonnant au vélo au moins une fois par semaine a confirmé qu’il y avait un manque à com-
bler. Plusieurs femmes recherchaient une marque à laquelle s’attacher.
« Nous voulons donner aux filles des outils pour pratiquer le vélo dans le plaisir, précise Véronik Bastien. Pour qu’elles en fassent leur mode de vie. Pour nous, le vélo, c’est partir le matin, arrêter boire un café, aller rouler avec des amies, arrêter manger, puis prendre une bière ensemble en fin de journée. Ce n’est pas que se défoncer sur le circuit GillesVilleneuve. Nous aimons l’esprit festif qui se retrouve dans le vélo, et c’est ce rapprochement que nous souhaitons établir avec nos vêtements. »
Bien que performants, les vêtements Peppermint ne sont pas forcément orientés vers la performance. Ils sont plutôt conçus pour les filles aimant la mode qui font fréquemment du vélo. « Les tissus soyeux sont majoritairement importés d’Italie, ajoute Véronik Bastien. Ils sont spécifiques au vélo, sèchent rapidement et ne sont jamais transparents. Les vêtements ont été taillés sur des patrons développés au Québec et à partir de zéro, afin d’épouser parfaitement le corps de la femme. Tout est dans le détail : la poche arrière, le col soyeux, la coupe, le côté douillet. Nous avons choisi des coloris qui définissent l’esprit de la marque qui se veut fonctionnelle, classique et fashion. On ne trouve que deux ou trois couleurs par article. Quant à notre vert signature, il n’était encore utilisé par personne dans l’industrie. »
En proposant un concept de mix and match (chaque haut doit pouvoir se coordonner à deux bas et chaque bas doit s’accorder avec deux hauts), Peppermint s’assure de présenter des nouveautés à ses clientes – de toutes silhouettes et de tous niveaux – sans que celles-ci aient à renouveler chaque fois la totalité de leur garde-robe de cycliste.