Wallonie-Bruxelles, la belle francophone
Le parlement de la Région wallonne a failli planter le clou dans le pneu de l’accord de libre-échange entre l’Europe et le Canada. Une décision à contre-courant qui marque la forte personnalité de cette région francophone de Belgique. C’est en y posant la
La plus belle façon de rencontrer Bruxelles en pédalant est de commencer par aller faire un tour au 15, rue de Londres, afin de passer à la Maison des cyclistes. En compagnie de Serge, mon collègue journaliste lui aussi vénérable cycliste, j’entre dans la bâtisse qui accueille le Gracq, le Groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens – c’est en quelque sorte le Vélo Québec belge, qui travaille assidûment à éduquer jeunes et moins jeunes à la pratique cycliste –, et Pro Vélo, un autre organisme qui agit comme prestataire de services en proposant notamment des visites à thème dans Bruxelles. Benoît est tout disposé à nous guider dans notre repérage de l’Art nouveau, un des ( nombreux) atouts de Bruxelles.
Il y a longtemps que notre guide a abandonné ses réflexes d’automobiliste pour adopter ceux de cycliste. En un clin d’oeil, il délaisse les grands axes encombrés pour des itinéraires pas mal plus efficaces… Il faut dire que les cyclistes, ici, font partie du paysage. Les vélos sont bien équipés en vue d’affronter la ville : éclairage, robustes pneus capables d’avaler les pavés, garde-boue, portebagages… Les automobilistes sont plutôt tolérants, et il y a peu de pistes cyclables, mais énormément de zones désignées. Aussi, depuis six ans, les cyclistes ont l’autorisation de circuler à contresens.
En quelques heures, Benoît nous dévoile l’architecture de l’Art nouveau de même que les vestiges de l’ancienne enceinte de Bruxelles, la modernité du quartier de l’Union européenne et quelques autres lieux incontournables. Une halte s’impose au milieu de la Grand-Place, bordée par les maisons de diverses corporations professionnelles. Mon coup de coeur va cependant au quartier Marolles et à sa place du Jeu de Balle. C’est dans ce quartier populaire qu’on trouve l’art de vivre à la bruxelloise. Le quartier a même son dialecte, le zwanze, ou marollien, teinté d’un certain humour gouailleur.
Liège et les RAVeL Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’arrivée en train à Liège est impressionnante. La gare de Liège est signée par l’architecte espagnol Santiago Calavatra Valls, et c’est sans doute le monument le plus photographié de la ville. Sous le grand hall qui s’élance vers le ciel, des statues et des expositions. Bienvenue à Liège !
Nous quittons rapidement la ville pour filer vers Herve, en prévision de notre première escapade à l’extérieur de Bruxelles. Nous allons découvrir les RAVeL. Sous ce nom qui chante à nos oreilles se cachent les Réseaux autonomes des voies lentes, en fait des emprises ferroviaires désaffectées ou d’anciens chemins de halage qui ne reçoivent désormais que des déplacements non motorisés. Plutôt plats, ils offrent à travers la Belgique des parcours sécuritaires sur près de 1350 km. Histoire de s’y retrouver, Belges et Néerlandais utilisent les points-noeuds, un brillant système de signalisation (voir rubrique du même nom à la page suivante).
Ce ne sont pas les seuls endroits où pédaler. Les bénévoles du Gracq ont concocté quelques fabuleux trajets sur des routes tranquilles. Dans le coin, on s’est