Caroline Savoie: à la bonne place au bon moment
QUELQUES QUELQU JOURS APRÈS AVOIR TRIOMPHÉ AUX FRANCOFOLIES DE MOMONTRÉAL, CAROLINE SAVOIE S’APPRÊTE À FAIRE UN PETIT SAUT EN FRANCE AVANT DE REVENIR AU QUÉBEC POUR UNE LONGUE TOURNÉE QUI S’ÉTIRERA JUSQU’EN 2018. DE PASSAGE PAS À MONTRÉAL, OÙ ELLE VIT DÉS
Caroline Savoie a eu la chance de lancer sa première tournée avec un vrai spectacle durant la dernière édition des FrancoFolies de Montréal. «C’était un honneur pour moi. Ça fait environ un an que je joue avec mes musiciens. C’était un spectacle assez spécial, car c’est réellement la première fois que je fais un show avec une mise en scène, un éclairagiste, une grosse production...» Durant la soirée, elle a interprété les chansons de son premier disque, sorti l’automne dernier, mais aussi des nouvelles et quelques reprises. « Quand je suis entré en studio pour mon album, j’avais mes chansons depuis longtemps. J’en avais une trentaine en banque, mais il fallait choisir, et plusieurs méritaient d’être sur le disque. Celles qui n’ont pas été choisies, on les fait aussi en spectacle. Et puis, il y a eu un délai d’un an entre l’enregistrement et la sortie du disque. Il s’en passe, des choses, en un an; j’ai eu le temps d’écrire plein de nouvelles chansons. C’est le fun, ça permet de faire des spectacles plus longs.»
UNE ARTISTE CHANCEUSE
Sa participation à l’émission The Voice: La plus
belle voix, en France, a permis à Caroline Savoie de se faire connaître. Elle a ensuite enchaîné avec une victoire au Festival international de la chanson de Granby, avant d’avoir la chance de faire les premières parties de la tournée de Patrick Bruel, au Québec. « Je pense que j’ai tout le temps été à la bonne place au bon moment. C’est vrai que j’ai été chanceuse. J’ai travaillé fort pour y arriver, mais moins longtemps que d’autres. Chaque chose est arrivée au bon moment. On a rencontré les bonnes personnes, qui nous ont ensuite amenés à autre chose.»
Chacune de ses expériences a aussi aidé la jeune chanteuse de 22 ans à apprendre son métier et à s’améliorer avant l’étape suivante. «Dans The Voice, j’ai vraiment appris à ne pas me prendre au sérieux. J’étais devant des millions de personnes et je devais rester moi- même. Comme tu es en face d’une grosse machine, il faut s’assumer en étant capable de dire oui ou non à certaines propositions. Ça m’a aussi fait comprendre que je voulais vraiment être auteur ecompositrice de mes chansons, pas juste une interprète. Au festival de Granby, c’était autre chose. Je me suis assumée comme auteur ecompositrice-interprète devant un public. J’ai appris à maîtriser ma vulnérabilité en présentant mes chansons au public. Mes expériences se sont faites graduellement.»
SON PÈRE, SON GÉRANT
Caroline Savoie peut compter sur le soutien sans faille de son père, Rodrigue, qui gère sa carrière. Le choix de son père a été une évidence dès le départ. « Au début, il n’y avait personne d’autre pour s’occuper de moi. Je voulais faire des spectacles, mais je ne connaissais personne dans cette industrie. On a tout appris ensemble, mon père et moi. Bien sûr, il pense que je suis la meilleure chanteuse au monde parce que c’est mon père, mais il est toujours honnête avec moi. S’il y a quelque chose qui ne marche pas ou que j’écris une nouvelle chanson qui n’est pas à la hauteur, il va me le dire. Il ne me ment pas.»
Même s’il occupe un poste important au Conseil national de recherches du Canada (CNRC), le père de Caroline a appris sur le tas son métier de gérant, qu’il fait depuis Moncton, au Nouveau- Brunswick, où il habite. «On a une belle relation. Je peux vraiment dire qu’il est devenu mon meilleur ami; on est très proches. Et surtout, on est souvent capables de trouver un compromis quand on n’est pas d’accord. Je sais qu’il a le recul nécessaire pour me faire des commentaires pertinents.»
Quant à la mère de Caroline, elle n’hésite pas à se mettre entre les deux quand c’est nécessaire. «Ma mère est le médiateur dans notre affaire. Elle est aussi mon épaule quand ça ne va pas ou que je suis un peu déprimée.»