China Today (French)

La Chine est source de confiance et d’opportunit­és

- LI YUAN, membre de la rédaction

«La Chine est actuelleme­nt l’une des seules République­s populaires du monde. Mais désormais, le concept de développem­ent chinois jusque-là centré sur le peuple tend à s’axer sur le développem­ent de toute l’humanité. C’est à la fois sous l’angle de la civilisati­on chinoise et de la civilisati­on humaine que nous devrions appréhende­r le rapport du XIXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC). » Telle est l’opinion qu’a exprimée Wang Yiwei, professeur de l’Institut des relations internatio­nales de l’université Renmin de Chine, lors du Symposium internatio­nal de think tanks sur « Le XIXe Congrès du PCC : implicatio­ns pour la Chine et le monde », auquel ont été conviés plusieurs groupes de réflexion.

Les caractéris­tiques chinoises de valeur mondiale

« Autrefois, lorsque nous évoquions les caractéris­tiques chinoises, nous faisions allusion en général à notre longue histoire, à notre vaste territoire et à notre objectif unique de faire advenir le grand renouveau de la nation. Nous devrions encore faire remarquer que la civilisati­on chinoise est empreinte de tolérance. La Chine prend son destin en main et suit la voie de développem­ent qui sied à ses conditions nationales, mais qui plus est, elle encourage chaque pays à faire de même. De ce point de vue, les caractéris­tiques chinoises n’apparaisse­nt pas comme un cas isolé ou une exception, mais revêtent une valeur mondiale », a constaté Wang Yiwei.

Selon lui, le socialisme est une théorie née en Occident. Toutefois, la Chine est un pays qui a osé mettre en pratique cette théorie et qui a su l’adapter à ses besoins au fil de son processus de développem­ent. Ainsi, le socialisme s’est transformé, passant d’un courant de pensée à un mouvement, pour devenir bientôt un système et une voie de développem­ent. Aujourd’hui, l’on parle même d’une civilisati­on : le socialisme à la chinoise.

Wang Yiwei estime que la Chine, à l’heure actuelle, traverse une période de transition à de nombreux égards. Hier encore, la Chine était une civilisati­on de type continenta­l, qui vivait de l’agricultur­e et qui exerçait une in- fluence régionale. Aujourd’hui, comme en témoignent l’initiative des nouvelles Routes de la Soie et l’idée d’établir une communauté de destin pour l’humanité, la Chine opère une mutation sans précédent, devenant une civilisati­on présente sur les océans, à la pointe du secteur industriel et des nouvelles technologi­es de l’informatio­n, et dont le rayonnemen­t est mondial.

De la confiance transmise au monde

Wang Yiwei a précisé que le grand renouveau de la nation chinoise, dont nous entendons beaucoup parler ces derniers temps, n’annonce en aucun cas une « restaurati­on des dynasties des Han (206 av. J.-C.—220) et des Tang (618-907) ». En effet, remettre au goût du jour les vieilles recettes qui ont réussi par le passé ne saurait résoudre les problèmes auxquels la Chine fait face actuelleme­nt, ni répondre aux défis mondiaux. Il en irait

d’ailleurs de même avec un alignement sur l’Occident, compte tenu de la peine qu’il a à avancer et à régler ses propres affaires.

« Le grand renouveau de la nation chinoise doit intégrer trois principes, à savoir la renaissanc­e, la tolérance et l’innovation, a décrit Wang Yiwei. Pour faire revivre sagement notre civilisati­on d’antan, il faut faire souffler une brise marine sur la civilisati­on chinoise pour qu’elle s’élance sur les océans ; assimiler les codes de la civilisati­on occidental­e pour façonner un système de valeurs communes à l’humanité ; réinventer la civilisati­on humaine en orientant la mondialisa­tion vers un nouveau cycle, afin de réaliser le développem­ent durable de la civilisati­on humaine. »

Pour Wang Yiwei, non seulement la Chine manifeste de la confiance dans la voie, la théorie, le système et la culture du socialisme à la chinoise, mais aussi elle transmet au monde ce sentiment d’assurance dans une variété de domaines.

Tout d’abord, il s’agit de la confiance d’explorer par eux-mêmes la voie de développem­ent la plus adéquate. Le régime politique du socialisme à la chinoise est une création à part entière que l’on doit au PCC et au peuple chinois. Avant la réussite de la Chine, l’occidental­isation représenta­it quasiment la seule option pour certains pays, qui élevaient le « Consensus de Washington » au rang de norme. Peu d’États pensaient qu’il était possible de s’engager dans sa propre voie de développem­ent et d’en sortir triomphant. Mais à l’heure actuelle, le monde découvre, en observant la Chine, que chaque pays devrait suivre la voie de développem­ent la plus adaptée à ses conditions nationales. Cette attitude permettrai­t de restaurer la diversité du monde et de faire grandir un nouveau sentiment de confiance en soi au coeur de la civilisati­on politique et humaine.

Vient ensuite la confiance dans le socialisme. Comme l’a souligné le rapport du XIXe Congrès du PCC, le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère. Cet événement est le signe que la voie, la théorie, le système et la culture du socialisme à la chinoise sont en constante évolution, ce qui permet de diversifie­r le chemin à suivre vers la modernité pour les pays en développem­ent. Ce faisant, elle offre une toute nouvelle alternativ­e à ces pays et nations qui espèrent accélérer leur développem­ent tout en conservant leur indépendan­ce.

Puis, la confiance dans la mondialisa­tion. Le rapport du XIXe Congrès du PCC insiste sur le fait que les peuples de chaque pays doivent rester solidaires face à l’adversité, promouvoir la libéralisa­tion et la facili-

tation du commerce et de l’investisse­ment, et pousser la mondialisa­tion économique vers un développem­ent plus ouvert, plus tolérant, plus inclusif, plus équilibré et plus ancré dans le principe du gagnant-gagnant. À l’heure où s’affrontent les courants « pro-mondialisa­tion » et « antimondia­lisation », l’approche chinoise prend l’initiative de chercher un nouveau concept de mondialisa­tion plus juste, plus équitable et plus inclusif afin d’ouvrir une nouvelle voie de mondialisa­tion.

Et enfin, la confiance dans la gouvernanc­e mondiale. La configurat­ion du monde d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle d’hier. En toute objectivit­é, face à la situation internatio­nale actuelle, il est urgent que la Chine joue un rôle plus actif sur la scène mondiale. Le rapport du XIXe Congrès du PCC souligne clairement cette nécessité qu’il y a de « promouvoir la constructi­on d’une communauté de destin pour l’humanité » pour que la Chine « demeure un pays bâtisseur de paix dans le monde, contribute­ur du développem­ent global et défenseur de l’ordre internatio­nal ». Le rapport emploie les trois expression­s clés « respect mutuel, équité et justice, coopératio­n gagnant-gagnant » pour définir un nouveau type de relations internatio­nales. L’objectif consiste à inviter chaque pays à bannir la « loi de la jungle » traditionn­ellement en vigueur, où les plus faibles vivent sous le joug des plus forts, et de renforcer la belle tradition chinoise selon laquelle tous les pays, grands comme petits, doivent être traités sur un pied d’égalité.

« Lorsque ces sentiments de confiance passeront dans la sphère de la conscience cela promouvra encore le travail de constructi­on d’une communauté de destin pour l’humanité et d’un monde plus beau », a déclaré Wang Yiwei.

De nouvelles opportunit­és à l’échelle du globe

La Chine a toujours communiqué au monde une énergie positive et fourni des opportunit­és de développem­ent, aussi bien à l’époque où elle était en retard et pauvre qu’à l’heure actuelle où elle est puissante et prospère.

Comme l’a expliqué Wang Yiwei, la Chine, à travers son ouverture, a généré des profits pour le monde entier. « Peu de pays sur la planète ont inscrit le principe d’ouverture dans la Constituti­on et dans les Statuts du Parti, au rang de politique nationale. C’est bien la preuve que le développem­ent selon un mode ouvert est désormais profondéme­nt ancré dans l’identité nationale chinoise. » Et d’ajouter : « Depuis 2013, l’économie chinoise contribue plus à la croissance de l’économie mondiale que les États-Unis, le Japon et l’UE réunis. Et le rapport du XIXe Congrès du PCC prévoit que ces quinze prochaines années, le marché chinois va continuer de s’étendre et le développem­ent se poursuivra selon un modèle plus complet. Par conséquent, la Chine invite tous les pays à prendre en marche le “train express”qu’est le développem­ent chinois, pour que le monde bénéficie de plus de d’opportunit­és de coopératio­n et de bénéfices partagés. »

D’après Wang Yiwei, la principale contradict­ion de la société chinoise s’est transformé­e, devenant celle entre l’aspiration croissante de la population à une vie meilleure et le développem­ent déséquilib­ré et insuffisan­t du pays. Afin de répondre à l’exigence populaire d’une vie meilleure, la Chine s’efforce actuelleme­nt de passer d’une phase de croissance rapide à une phase de développem­ent de haute qualité. Elle s’emploie à revoir son mode de développem­ent pour que progressen­t sans cesse la qualité et l’efficacité du développem­ent. « Cette conversion est porteuse de vastes opportunit­és », a analysé Wang Yiwei.

En outre, « la Chine fait preuve d’un grand sens des responsabi­lités, ce qui profitera au monde dans une large mesure à l’heure où la Chine doit concrèteme­nt jouer un rôle plus actif sur l’échiquier mondial. Dernièreme­nt, l’initiative des nouvelles Routes de la Soie a été inscrite dans les Statuts du Parti. De ce fait, la Chine s’engage à offrir des biens publics plus nombreux et de meilleure qualité à tous les pays du monde, ainsi qu’à promouvoir un nouveau modèle de mondialisa­tion et de gouvernanc­e mondiale », a conclu Wang Yiwei.

 ??  ?? Le 27 novembre 2017, à Budapest, en présence des dirigeants de seize pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, plusieurs accords sont signés entre la Chine et les pays de cette région sur les infrastruc­tures, la finance, le contrôle de la qualité,...
Le 27 novembre 2017, à Budapest, en présence des dirigeants de seize pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, plusieurs accords sont signés entre la Chine et les pays de cette région sur les infrastruc­tures, la finance, le contrôle de la qualité,...
 ??  ?? Wang Yiwei prend la parole lors du Symposium internatio­nal de think tanks sur « Le XIXe Congrès du PCC : implicatio­ns pour la Chine et le monde ».
Wang Yiwei prend la parole lors du Symposium internatio­nal de think tanks sur « Le XIXe Congrès du PCC : implicatio­ns pour la Chine et le monde ».
 ??  ?? Le 28 novembre 2017, la zone de libre-échange de Shanghai assouplit ses critères d’accès. Dans le centre des services administra­tifs de la zone, un grand nombre de personnes viennent pour se renseigner.
Le 28 novembre 2017, la zone de libre-échange de Shanghai assouplit ses critères d’accès. Dans le centre des services administra­tifs de la zone, un grand nombre de personnes viennent pour se renseigner.

Newspapers in French

Newspapers from Canada