La guerre de la logistique
Les grandes entreprises chinoises du secteur de l’ecommerce s’intéressent de près aux transformations de l’industrie de la logistique, non seulement car celle-ci représente un marché de 10 000 milliards de yuans, mais aussi parce qu’il s’agit d’un secteur accusant un certain retard et ayant besoin de se développer. La logistique est étroitement liée à l’e-commerce.
« Nous allons investir une centaine de milliards de yuans, et si cela ne suffit pas, nous investirons encore plusieurs centaines de milliards de yuans », a déclaré Ma Yun, président du conseil d’administration d’Alibaba, le 31 mai 2018, lors du Sommet mondial de la sagesse pour la logistique 2018. Il y a deux ans, Tong Wenhong, alors directeur général de l’entreprise de logistique Cainiao, a proposé un objectif : réduire le coût de la logistique sociale de la Chine à moins de 5 % du PIB du pays, au lieu de 15 % aujourd’hui.
En 2017, le coût total de la logistique en Chine a atteint 12 100 milliards de yuans, soit 14,6 % de son PIB. Ce taux dans les pays développés se situe entre 6 % et 7 %.
Le marché chinois de la logistique a dépassé celui des États-Unis en 2014 pour devenir le plus grand marché de la logistique au monde. Il représente actuellement 40 % du marché international.
Actuellement, JDWL, Cainiao et SF sont en compétition. Tous trois possèdent une puissance financière suffisante dans le domaine de la logistique privée en Chine. La capitalisation boursière de JD.com est de 85,5 milliards de yuans (13,4 milliards de dollars), celle de Cainiao se situe à 132,5 milliards de yuans (20,5 milliards de dollars), et celle de SF est de 210 milliards de yuans (32,6 milliards de dollars). En comparaison, la capitalisation boursière d’UPS est de 100 milliards de dollars, et celle de Fedex se chiffre à 67 milliards de dollars.