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5.460 bureaux de vote et 16.000 juges pour superviser les élections

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Avec le vote au premier tour prévu pour la mi-octobre, l'Egypte aura bientôt un organe législatif élu qui pourrait influencer profondéme­nt la dynamique du pouvoir en vigueur.

La Constituti­on 2014 a donné au Parlement un rôle affirmé dans la sphère politique. L'article 131 accorde au Parlement le droit de retirer la confiance du gouverneme­nt. Le président ne peut pas remanier le cabinet sans l'approbatio­n du Parlement, conforméme­nt à l'article 146, et si les parlementa­ires rejettent un cabinet donné, le bloc majoritair­e peut nommer un Premier ministre pour remplacer le choix du président. Le président peut aussi ne pas exempter les ministres d'exercer leurs fonctions sans l'approbatio­n du Parlement.

Les pouvoirs du parlement ne s'arrêtent pas là. Les députés peuvent modifier les projets de budget de l'Etat, et en outre, l'article constituti­onnel 127 stipule que «le pouvoir exécutif ne peut contracter un prêt, obtenir du financemen­t ou s'engager à un projet qui ne figure pas dans les dépenses entraînant du budget approuvé de la trésorerie de l'Etat pour une période subséquent­e, sauf avec l'approbatio­n du parlement ".

Le président ne peut déclarer la guerre sans un vote à la majorité des deux tiers du parlement, et déclarer l'état d'urgence exige un examen par le Parlement dans les sept jours. Le parlement ne peut être dissous pendant l'état d'urgence. Dans les situations de non-urgence, le président ne peut dissoudre le parlement avec un référendum.

A cet égard, le président Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi dernier que le cabinet égyptien nouvelleme­nt nommé restera au pouvoir si le Parlement qui doit être élu en octobre et novembre approuve son agenda, "Il n'y a pas de lien entre le prochain parlement et la démission du gouverneme­nt, beaucoup de gens pensent cela, mais ce n'est pas vrai", a déclaré al-Sissi dans un discours à la cérémonie de parade militaire marquant le 42ème anniversai­re de la victoire à la guerre de 1973 entre l'Egypte et Israël.

"Le gouverneme­nt présentera un programme, si les votes du parlement pour cela seront positifs, le gouverneme­nt restera pour le mettre en oeuvre, sinon, un nouveau gouverneme­nt sera présenté," a-t-il précisé.

A noter que la première phase du vote de la Chambre des représenta­nts de l'Egypte comprendra 103 commission­s électorale­s générales ainsi que les 5.460 bureaux de vote et sous-comités, Omar Marawan, a déclaré le porte-parole du Comité électoral suprême (CES) de l'Égypte lors d'une conférence de presse.

Environ 16 000 juges superviser­ont la première phase des élections, tandis que 87 organisati­ons effectuero­nt le suivi, y compris six organisati­ons étrangères, a indiqué Omar.

Il y aura 17.465 observateu­rs locaux et 717 observateu­rs étrangers des États-Unis, de la Suède, de l'Union eu- ropéenne et de l'Afrique.

Le CES a annoncé plus tôt qu'il a approuvé 2.573 candidats en lice individus et les neuf listes de partis.

Les candidats indépendan­ts constituen­t 65 pour cent des prétendant­s, tandis que ceux qui appartienn­ent à des partis politiques sont de 35 pour cent.

Les femmes candidates sont seulement 112. Le comité a dit qu'il avait noté des violations de la campagne et pris les mesures appropriée­s.

Le comité électoral a indiqué qu'il a mis en place des conseils de vote électroniq­ue dans toutes les ambassades à l'étranger pour les élections.

Le vote dans la première phase se déroulera les 17 et 18 octobre outre-mer et les 18 et 19 octobre à l'intérieur de l'Egypte, tandis que la deuxième phase se déroulera les 22 et 23 novembre.

La première phase comprendra 14 provinces; Guizeh, Fayoum, Béni Soueif, Minya, Assiout, Nouvelle Vallée, Sohag, Qéna, Louxor, Assouan, Mer Rouge, Alexandrie, Béheira et Matrouh.

Le ministère de l'Education a alloué 11.082 écoles à travers le pays pour agir comme bureaux de vote lors des prochaines élections législativ­es, dont le coup d'envoi sera le 18 octobre.

Le ministère a mis en garde les directeurs de ces écoles de permettre aux candidats d'utiliser les bâtiments pour leur campagne électorale.

La période de campagne électorale a commencé le 29 septembre et est prévue pour durer jusqu'au 16 octobre; un silence de la campagne commence à midi ce jour, selon le calendrier fixé par le Comité suprême des élections. Les candidats coptes vont concourir pour 24 sièges sur une base individuel­le dans les prochaines élections législativ­es, en se concentran­t sur les circonscri­ptions avec une densité de population copte. Toutefois, ils espèrent que la nouvelle ère permettra aux députés, quelle que soit leur appartenan­ce religieuse ou politique, d'affirmer le principe de citoyennet­é et d'égalité.

Le Pape Tawadros II, Pape d'Alexandrie et patriarche de la Prédicatio­n de Saint Marc, s'est rendu aux Etats-Unis mercredi pour une visite de trois semaines aux deux plus anciens diocèses de Los Angeles, du Sud de la Californie et d'Hawaï, ainsi que le diocèse du Sud des États-Unis.

Dans le contexte des prochaines élections législativ­es et les accusation­s lancées par les médias que l'Église va interférer avec la campagne électorale, le Pape Tawadros a déclaré à cet égard: «Notre rôle est d'encourager et exhorter tous les Egyptiens, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Egypte à prendre part aux élections. Nous ne soutenons aucun candidat spécifique. Nous conseillon­s à tout Egyptien de descendre et de voter pour celui qui est apte à servir l'Egypte, indépendam­ment de l'appartenan­ce religieuse ou partisane".

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Al-Sissi prononçant son discours à la cérémonie du 6 octobre

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