Watani Francophone

Crise entre Israël et les États-Unis

- Abdel Massih Felli

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annulé une rencontre prévue mardi avec Barack Obama. Ce dernier s'est dit surpris. Netanyahu se justifie. Le Premier ministre israélien, dont les relations sont tendues avec Barack Obama, a expliqué avoir annulé une rencontre prévue avec le président américain pour ne pas interférer dans la campagne électorale aux États-Unis.

Dans un communiqué, les services du Premier ministre israélien expliquent que celui-ci a décidé de ne pas se rendre à Washington « alors que la campagne des primaires bat son plein aux États-Unis ».

Le vice-président américain Joe Biden a pour sa part visité mercredi Jérusalem. Il a rencontré Netanyahu et s’est rendu en Cisjordani­e pour un entretien avec le président de l'Autorité palestinie­nne, Mahmoud Abbas. Joe Biden entamait sa visite à TelAviv par une visite à Shimon Peres, alors qu'à quelques centaines de mètres, un terroriste était en train de poignarder dix passants, dont l'un a été tué. Dans ce contexte, le vice-président des États-Unis vient surtout pour discuter avec les dirigeants israéliens de la poursuite de l'aide américaine, qu'Israël veut redéfinir après l'accord internatio­nal conclu avec l'Iran.

Sur le plan diplomatiq­ue en revanche, il y a peu à attendre. En janvier, Barack Obama avait indiqué qu'il n'y aurait pas de règlement du conflit israélo-palestinie­n avant la fin de son mandat. L'informatio­n publiée par le Wall Street Journal sur un nouveau plan de paix élaboré par l'administra­tion américaine et qui inclurait pour la première fois une résolution du Conseil de Sécurité. Israël n'a pas fait de commentair­e.

Depuis octobre, les agressions et les violences en Israël, en Cisjordani­e et près de la frontière avec la bande de Gaza ont fait 174 morts parmi les Palestinie­ns, dont 116 présentés comme des assaillant­s. Sur la même période, 28 Israéliens et un étudiant américain ont été tués.

Par ailleurs, le Super Tuesday a conforté Clinton et Trump comme grands favoris à l'investitur­e, mais rien n'est encore irréversib­le. Le fonctionne­ment des élections américaine­s est complexe, le processus très long. Mais qui sera donc le prochain président des Etats-Unis ? Ce qui est sûr avant les élections américaine­s de novembre 2016, c'est que la compétitio­n à l'investitur­e se durcit. Des millions de citoyens se sont prononcés mardi dernier lors du Super Tuesday, dans 13 Etats, pour désigner qui sera le représenta­nt de chaque camp à la présidenti­elle 2016.

A ce stade des primaires américaine­s, 49 % des électeurs républicai­ns souhaitera­ient que Donald Trump soit le prochain chef de l'Etat (contre 16 % pour Marco Rubio, 15 % pour Ted Cruz) ; 55 % des électeurs démocrates souhaitera­ient que le pays soit gouverné par Hillary Clinton (contre 38 % pour Bernie Sanders), selon le tout récent sondage de CNN.L'ancienne secrétaire d'Etat de Barack Obama, Cependant, le processus n'en est qu'à ses balbutieme­nts : les primaires ne s'achèveront qu'à l'été 2016.

Newspapers in French

Newspapers from Egypt