Le tombeau du Christ bientôt en rénovation
Après la Pâques orthodoxe, le 1er mai, on va rénover le tombeau de Jésus-Christ dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Il était temps car le site est assez délabré. Il y a des fissures de trois-quatre centimètres dans le marbre de la tombe. En cause, la condensation provoquée par le souffle des visiteurs, l’haleine des 2 ou 3 millions de pèlerins ou des touristes qui passent dans ce lieu très exigu. La structure actuelle, construite sur le tombeau en 1810, n’est pas plus grande qu’une petite salle de bains. À la place de la baignoire, le «lit funéraire» qui fait 1,20 mètre.
En raison des cierges qui se consument, les murs sont couverts de dépôts noirs et huileux. Cela fait des années qu’il faut restaurer. Le problème c’est qu’au Saint-Sépulcre, on est dans une copropriété. Les copropriétaires sont trois églises différentes : les Grecs orthodoxes, les Arméniens orthodoxes et les catholiques romains.
La menace d’un possible tremblement de terre centenaire en Israël et l’état du site ont poussé les trois églises à s’asseoir autour d’une table de négociations, dans le secret absolu. Personne n’a rien su. Jusqu’au jour où Marie-Armelle Beaulieu, une ancienne religieuse aujourd’hui rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine, a découvert sur Facebook les photos d’une mystérieuse bénédiction d’échafaudages.
A noter que le roi Abdallah II de Jordanie devrait contribuer à hauteur d’un montant non précisé à la rénovation du tombeau de Jésus dans l’église du Saint-Sépulcre.
Les travaux devraient commencer en mai et s’achever début 2017. Le site restera ouvert aux visiteurs pendant la rénovation.
La décision du roi de donner «aux dépens per- sonnels de Sa Majesté» a été délivrée dans une lettre de la cour hachémite royale au patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III.
Théophile III avait signé un accord avec l’université nationale technique d’Athènes en mars pour restaurer le tombeau, où Jésus aurait été enterré avant sa résurrection, en coopération avec le patriarche arménien de Jérusalem et les missionnaires franciscains en Terre Sainte.
Le sanctuaire, haut de plusieurs mètres et se tenant sous le dôme de l’église, est retenu depuis des décennies par un cadre métallique.
Ses dalles de marbre se sont affaiblies avec les années, en partie en raison du passage quotidien de milliers de pèlerins et de touristes.
Il sera minutieusement démantelé et reconstruit pendant les huit mois de rénovation, a déclaré l’autorité franciscaine de Terre sainte, qui supervise les propriétés de l’Eglise catholique romaine dans la région.
Les morceaux cassés ou fragilisés seront remplacés tandis que les dalles de marbre qui peuvent être préservées seront nettoyées, et la structure les soutenant sera renforcée.
Le sanctuaire a été construit au début du 19e siècle sur le lieu de la grotte où Jésus aurait été enterré.
Le récit des évangiles
Jésus étant mort vers la neuvième heure (vers 15 h) du vendredi, Joseph d'Arimatie obtint de Pilate de disposer du corps. Avec Nicodème, il s'empressa de l'ensevelir avant la fin du jour, parce que le lendemain, samedi, était jour de shabbat (Matthieu27:57-60, Marc 15:42-46, Luc 23:50-54, Jean 19:38-42).
Le sépulcre était une cavité taillée dans le roc. Ce tombeau se trouvait dans un jardin non loin du Golgotha (Jean 19:41). Il était neuf et personne n'y avait été enseveli (Matthieu 27:60, Luc 23:53, Jean 19:41). Ayant revêtu d'un suaire le corps de Jésus et l'ayant déposé dans le tombeau, Joseph et Nicodème roulèrent une grosse pierre devant l'entrée pour le fermer.
Le récit de la Résurrection du Christ commence lorsque le dimanche, le lendemain du shabbat, les Myrrhophores, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et Salomé, «le premier jour de la semaine se rendirent au sépulcre de grand matin, comme le soleil venait de se lever» (Marc 16:2). Elles trouvèrent la pierre déplacée et le tombeau vide; elles coururent en avertir les apôtres. Découverte du Saint-Sépulcre Selon Eusèbe de Césarée, l'empereur romain Hadrien fit construire, au IIe siècle, un temple consacré à Vénus sur l'emplacement du Saint-Sépulcre pour dissimuler le tombeau où Jésus avait été inhumé1,2.
Le premier empereur chrétien, Constantin le Grand ordonna, vers 325-326, que le temple soit remplacé par une église. Selon la tradition, pendant la construction de l'église la mère de Constantin, l'impératrice Hélène, aurait découvert la Vraie Croix ainsi que le Saint-Sépulcre. Socrate le Scolastique donne une description complète de la découverte dans son Histoire ecclésiastique.
La tombe du Christ est vénérée par de nombreux croyants comme étant le lieu où le corps de Jésus de Nazareth a été enseveli avant qu'il ressuscite. Un édicule de marbre a été bâti audessus du tombeau ; c'est celui-ci que l'on peut voir aujourd'hui.