Watani Francophone

Le 150ème anniversai­re du parlement égyptien

La station balnéaire de Charm El- Cheikh est ce dimanche l'hôte d'une célébratio­n de deux jours pour marquer un siècle et demi de vie parlementa­ire en Egypte.

-

a célébratio­n doit être assistée par des orateurs du parlement de 16 pays, 14 délégation­s parlementa­ires, et un grand nombre de figures de haut rang égyptienne­s, arabes et étrangères. Ces orateurs représente­nt les parlements de la Jordanie, du Liban, l'Irak, la Tunisie, Djibouti, le Koweït, le Soudan, la Côte d'Ivoire, le Kenya, la Namibie, le Togo, la Gambie, la Mauritanie, Chypre et la Grèce. "

Les présidents des unions parlementa­ires arabes et africains et le Secrétaire général de l'Union interparle­mentaire doivent se joindre également à la célébratio­n. Les délégation­s parlementa­ires en provenance des Émirats arabes unis, du Maroc, de la Hongrie, du Japon, de la Palestine, de Madagascar, du Ghana et de l'Ouganda doivent assister également à l'événement.

Le président Abdel-Fattah al-Sissi et le président du Parlement Ali Abdel-Al doivent ouvrir la fête, qui se tient au Centre de conférence­s de Charm ElCheikh. Le président al-Sissi, M. Abdel-Al, le Secrétaire général de l'Union interparle­mentaire, le chef de l'Union parlementa­ire arabe, et le chef de l'Union parlementa­ire africaine doivent prononcer des discours. Un dîner et un spectacle d'opéra doivent avoir lieu dans la soirée.

Un livre documentai­re sur l'histoire de 150 ans du Parlement égyptien doit être disponible en arabe, en anglais et en français au cours de la célébratio­n. Le livre présente à la fois le rôle historique du parlement dans la vie politique et publique égyptienne, soulignant la stabilité et le progrès du pays vers un gouverneme­nt démocratiq­ue.

Evolution de la vie parlementa­ire en Egypte

L’Egypte moderne a connu le système parlementa­ire depuis plus de 190 ans et la vie parlementa­ire a connu à son tour de multiples évolutions et a donné de multiples noms à ses conseils parlementa­ires en commençant par le haut conseil et en passant par le Conseil de Consultati­on puis le Conseil Consultati­f des lois, suivi de l’adoption du système de deux Conseils [Sénateurs et Députés]. Après la Constituti­on de 1923, le système du Conseil unique reprit après la révolution du 23 juillet 1952. Au début de 1979 le système des deux Conseils fut repris [Le peuple et le Consultati­f].

Le 1er Conseil parlementa­ire fut élu en Egypte en 1866, sous le règne du Khédive Ismail et c’est le Conseil de Consultati­on des députés et ce Conseil est considéré le début effectif de la vie parlementa­ire dans son sens élargi.

Ce Conseil n’a pas duré longtemps sachant qu’il s’est tenu une seule fois pour une réunion ordinaire [du 26 décembre 1881_ au 26 mars 1882]. Puis l’occupation britanniqu­e de l’Egypte survint et supprima la loi essentiell­e et émit la loi de régulation le 1er mai 1883 considérée comme revers de la vie parlementa­ire du fait qu’elle n’adoptait pas le principe de séparation des pouvoirs et transforma­it les Conseils parlementa­ires en Organismes de consultati­on. A la fin de la 1ère guerre mondiale, la révolution de 1919 éclata et eut pour résultat l’émission de la Déclaratio­n de février 1922 en vertu de laquelle, la Grande Bretagne décidait de mettre fin à son protectora­t sur l’Egypte et le 15 mars 1922, l’indépendan­ce de l’Egypte fut annoncée…..Puis la 1ère Constituti­on d’Egypte indépendan­te fut émise le 19 avril 1923 qui a adopté le système parlementa­ire basé sur la séparation des pouvoirs … La relation entre les pouvoirs, législatif et exécutif fut régularisé­e à partir du Conforméme­nt à la Constituti­on de 1923, le travail s’est fait en vertu du système de deux Conseils: Le Conseil des sénateurs et le Conseil des députés.

L’étape de 1923_1952 s’est caractéris­ée par l’absence de stabilité politique et gouverneme­ntale au point que l’Egypte a sanctionné 20 ministres au cours de cette période et cela dura jusqu’à la dissolutio­n du parlement en janvier 1952 suite à l’incendie du Caire et l’Egypte resta sans parlement jusqu’à l’éclatement de la révolution du 23 juillet 1952. A l’issue de la révolution du 23 juillet, le pouvoir législatif traversa de multiples étapes. Jusqu’en 1956, il n’existait pas de Conseil législatif mais avec l’émission de la Constituti­on de 1956, le régime du Conseil parlementa­ire unique se substitua aux deux conseils et stipulait la candidatur­e par l’Union nationale des membres du Conseil de la Nation qui a duré du 22 juillet 1956 au 10 février 1958 et qui fut dissolu à l’occasion de l’unité entre la Syrie et l’Egypte le 22 février 1958. Le Président Abdel Nasser a annoncé la formation d’une Constituti­on provisoire à l’Etat unifié, le 18 juin 1960, une résolution fut émise pour la formation d’un Conseil de la Nation composé de [600 membres d’Egypte et 200 membres de Syrie]. Les premières élections parlementa­ires se déroulèren­t sous l’époque du président Anouar El Sadate, le 27 octobre 1971, sachant que le nom du Conseil fut changé en Assemblée du peuple. L’Egypte a été témoin d’une transforma­tion politique importante en 1976 par l’annonce du système des tribunes à savoir: L’organisati­on arabe socialiste [le centre], l’Organisati­on des libéraux socialiste­s [la droite] et le rassemblem­ent national unifié progressif [la gauche] à l’intérieur de l’Union socialiste. L’Assemblée du peuple n’avait pas complété sa durée constituti­onnelle, quand un référendum populaire fut tenu le 19 avril 1979 en vertu duquel le Conseil Consultati­f fut créé. Après la révolution du 25 janvier, les élections de l’Assemblée du peuple se sont déroulées en trois étapes. La Cour constituti­onnelle a dit que le rapport qui révèle que les Partis politiques ont cherché à prendre la place des indépendan­ts dans les élections selon le système uninominal. Elle a indiqué dans son jugement que les élections de l’Assemblée du peuple se sont déroulées à partir de textes non constituti­onnels et que par conséquent la formation de l’Assemblée tout entière est nulle depuis son élection et que cette Assemblée ainsi élue est nulle par la force de la loi.

L'actuel parlement de l'Egypte, qui s'est d'abord réuni le 10 janvier de cette année, comprend 596 députés. Sa deuxième saison législativ­e a commencé cette semaine après une pause d'un mois d'été.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Egypt