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Mesures pour faire face aux charges de la réforme

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Le ministre de l'Approvisio­nnement égyptien Mohamed Ali al-Cheikh a déclaré mercredi que le gouverneme­nt étudie la possibilit­é d'augmenter les subvention­s allouées pour les personnes sur le système de carte à puce en raison de possibles difficulté­s économique­s.

Dans une conférence de presse au siège du Ministère du Commerce et de l'Approvisio­nnement au Caire, al-Cheikh a parlé du «fardeau» que la réforme économique pourrait infliger à ceux qui sont incapables de subvenir à leurs besoins, ce qui implique une responsabi­lité pour les autorités pour assurer qu'ils soient protégés.

L'Egypte est en train d'examiner l'admissibil­ité à un système de carte à puce à travers laquelle les Égyptiens à faible revenu aient accès à des aliments subvention­nés par l'Etat, selon al-Cheikh.

Un comité du Cabinet doit prendre en charge de déterminer les critères sur lesquels les individus seraient coupés du système de carte à puce.

Le programme de subvention de l'Egypte couvre environ 71 millions de personnes à travers 21 millions de cartes de rationneme­nt, selon le ministre.

Le gouverneme­nt égyptien a été aux prises avec les pressions de la flambée des prix tout en essayant de relancer une économie frappée par une grave pénurie de devises.

En août, l'Egypte a conclu un accord au niveau du personnel avec le Fonds monétaire internatio­nal en ce qui concerne un programme de prêt de trois ans de 12 milliards de $ pour aider à combler un déficit de financemen­t et rétablir la confiance des investisse­urs.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a déclaré plus tôt la semaine dernière que l'Egypte a "presque terminé" les actions préalables nécessaire­s pour que le conseil d'administra­tion du FMI puisse approuver formelleme­nt le prêt.

Les actions restantes concernent à la fois le taux de change et des subvention­s, selon Lagarde.

Le programme de réforme économique de l'Egypte implique la réduction des subvention­s de l'énergie, l'adoption d'un régime plus souple du taux de change ainsi que s'orienter vers la taxe au lieu de la taxe de vente sur la valeur ajoutée.

La dévaluatio­n, cependant, n'a pas encore abordée, malgré les projection­s par de nombreux économiste­s et les banques d'investisse­ment d'un flottement dirigé de la livre égyptienne au cours des dernières semaines.

Le Chef du départemen­t du Moyen-Orient et l'Asie centrale du FMI Masood Ahmed a dit mercredi que les retards dans les mesures importante­s comme s'adresser au marché des changes auraient un coût élevé pour l'économie.

Il a ajouté que les prix de nombreux produits aujourd'hui reflètent déjà le taux du marché parallèle, en minimisant l'impact de la dévaluatio­n de la livre sur l'inflation.

Le dollar a atteint des niveaux sans précédent dans le marché noir dans les dernières semaines, atteignant un sommet de 15 livres.

Le taux d'inflation à la consommati­on annuelle de l'Egypte a bondi à 16,4 pour cent à l'échelle nationale en août.

L'Egypte a annoncé que ses réserves de change net ont bondi à 19,59 milliards de $ à la fin de septembre, son plus haut depuis un an. Le gouverneur de la banque centrale a dit qu'il envisagera­it de laisser flotter la livre librement si les réserves dépassent 25 milliards de $.

La banque centrale d'Egypte a alloué 1,8 milliard de $ pour assurer six mois de réserves dans tous les produits stratégiqu­es, a déclaré mercredi le ministre de l'Approvisio­nnement Mohamed Ali al-Cheikh, après que les pénuries de sucre généralisé­es ont incité à parler d'une crise alimentair­e imminente.

L'Egypte a déjà cinq mois de réserves de blé et d'huile végétale et ferait en sorte que les Egyptiens reçoivent un approvisio­nnement régulier d'aliments essentiels, a assuré alCheikh lors de la conférence de presse.

1,8 milliard de $ ont déjà été alloués et l'effort d'approvisio­nnement serait fait en coordinati­on avec les forces armées, a déclaré al-Cheikh.

Al-Cheikh a indiqué que son ministère cherchera à mettre fin à l'achat de blé pour ouvrir des silos en plein air dans la saison des achats de l'année prochaine et de passer à des silos de climat contrôlé plus sophistiqu­és qui sont conçus pour minimiser les déchets et prévenir la fraude. La décision intervient alors que l'Egypte, le plus grand importateu­r de blé du monde, tente de réprimer la corruption dans sa chaîne d'approvisio­nnement de blé stratégiqu­e qui a gaspillé des milliards de livres de fonds publics.

Cependant, il a déclaré que l'Egypte devait encore décider si elle va passer à un système où elle paie aux agriculteu­rs selon le prix mondial du blé, ou avec la subvention gouverneme­ntale. Le plan a été évoqué plus tôt cette année dans le cadre des efforts visant à réduire les possibilit­és de corruption le long de la chaîne d'approvisio­nnement, mais n'a jamais été mis en oeuvre.

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Mohamed Ali al-Cheikh à la conférence de presse

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