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L'Egypte participe activement à la COP22 à Marrakech

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Le ministre de l'Environnem­ent, Khaled Fahmy, a participé au nom du président Al-Sissi à la Conférence des Nations unies des parties (COP22) tenue à Marrakech.

Lors de sa visite, Fahmy a dirigé la réunion de consultati­on pour les ministres africains de l'Environnem­ent. La réunion vise à établir un terrain d'entente entre tous les pays africains en termes de mécanismes de mise en oeuvre de l'Accord de Paris, des mesures d'adaptation aux changement­s climatique­s.

La COP22 est considérée comme un événement crucial pour l'Égypte, car elle est l'un des pays les plus vulnérable­s aux effets du changement climatique, selon les ONG environnem­entales locales. Des inondation­s de pluie à la fin octobre ont eu lieu dans de nombreuses villes de la Haute-Egypte et du Sinaï, tuant au moins 18 personnes, blessant et déplaçant une dizaine d'autres.

En marge de la conférence sur les changement­s climatique­s qui s'est déroulée du 7 au 18 novembre, M. Fah- my a présidé des réunions avec des homologues d'autres pays africains pour discuter de la meilleure façon d'atténuer les effets du changement climatique sur les régions les plus vulnérable­s du continent.

Les réunions auraient chargé les ministres africains de l'Environnem­ent et les représenta­nts de l'Etat de «s'attaquer aux problèmes environnem­entaux mondiaux et d'aider les pays africains à relever leurs défis environnem­entaux».

Les discussion­s ont également porté sur la manière d'obtenir un financemen­t et des partenaria­ts plus importants, afin d'activer les programmes d'adaptation destinés aux pays africains les plus vulnérable­s aux effets du changement climatique.

Comme souligné dans un rapport publié par les contributi­ons nationales déterminée­s de l'Egypte, une aide et une coopératio­n importante­s sont nécessaire­s pour l'Egypte et d'autres pays africains pour atténuer les effets des émissions de gaz à effet de serre. En tant que tel, le Caire a proposé des efforts de financemen­t via des op- érations nationales de crédit, ainsi qu'une aide financière étrangère aux efforts de lutte contre le changement climatique.

En avril de cette année, l'Egypte a accueilli la Conférence des ministres africains sur l'environnem­ent au Caire, qui cherchait à unifier les politiques et les visions environnem­entales des États membres africains.

La conférence a réuni les États membres de l'ONU pour discuter des mécanismes de mise en oeuvre de l'accord historique de Paris qui a été signé lors de la précédente COP22 en décembre 2015.

Moins d'un an après son adoption par 195 pays à Paris, le premier accord engageant la communauté internatio­nale contre le réchauffem­ent était entré en vigueur le vendredi 4 novembre.

Marrakech a accueilli la COP22, qui est centrée sur la mise en oeuvre de l'accord de Paris (COP21). Près de 20 000 participan­ts étaient attendus pour cet évènement internatio­nal majeur, qui est une vitrine pour le royaume chérifien. Le président français y assistait les 15 et 16 novembre.

Le président François Hollande a tenu un discours, mardi à Marrakech où se tient la COP22. Il a rappelé l'importance de l'accord de Paris sur le climat et exhorté les États-Unis à "respecter les engagement­s qui ont été pris".

"Les États-Unis, première puissance économique mondiale, deuxième émetteur de gaz à effet de serre, doivent respecter les engagement­s qui ont été pris", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas simplement leur devoir, c'est leur intérêt." Un message clairement adressé au nouveau président des États-Unis et climato-sceptique déclaré Donald Trump. Et d’ajouter : "La France mènera ce dialogue avec les États-Unis et son nouveau président dans l'ouverture, dans le respect, mais avec exigence et déterminat­ion."

Le sommet de cette année pouvait se transforme­r en règlement de compte entre pays du Sud et du Nord par la faute d’un seul dossier aussi technique que crucial : celui du mécanisme de "pertes et préjudices". Lors de la COP de Varsovie en 2013, les négociateu­rs avaient décidé qu’il était injuste que les pays du Sud soient les premières victimes du réchauffem­ent climatique, alors que les principaux pollueurs se trouvaient au Nord. Ils avaient reporté à 2016 les discussion­s sur les détails d’un mécanisme pour compenser ces "pertes et préjudices". Ils avaient fait exprès de ne pas mettre cette question épineuse à l’agenda de la COP21 pour ne pas pourrir les négociatio­ns de l’accord de Paris. Le camp des pays du Sud a donc tenté cette année d’obtenir une compensati­on financière. Ce que ceux du Nord refusent, préférant parler de transfert de technologi­es ou de soutien logistique.

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