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François Hollande en Irak, près de la bataille contre Daech

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Le chef de l'Etat entend réaffirmer l'engagement de la France contre le terrorisme islamiste.

Quatre ans après sa visite au Mali tout juste libéré des jihadistes, le président français François Hollande a effectué au début de cette semaine une visite en Irak, en pleine offensive contre le groupe Etat islamique, qui défie le monde à coups d'attentats meurtriers. Il a insisté sur la nécessité de lutter en Irak contre Daech pour "prévenir des actes terroriste­s" en France en 2017, "année de victoire contre le terrorisme", selon lui.

François Hollande reste à ce jour le seul dirigeant majeur de la coalition internatio­nale anti-EI, dirigée par les Etats-Unis, à s'être rendu en Irak depuis le lancement de cette coalition il y a deux ans et demi.

Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, il a rencontré, d'abord, les soldats français formant les forces spéciales d'élite du contre-terrorisme. Dans l'après-midi, il s'est rendu à Erbil au Kurdistan irakien, où sont stationnée­s les forces spéciales françaises qui conseillen­t les peshmergas kurdes engagés dans la bataille pour la reprise de Mossoul à l'EI.

Le président, qui a engagé les armées françaises dans la lutte antiterror­iste depuis 2012, poursuit avec cette visite un quinquenna­t inédit de "chef de guerre" au plus près des opérations.

A Bagdad, il s'est rendu sous haute sécurité dans la zone verte pour s'entretenir avec les trois composante­s du pouvoir irakien: le président kurde de la République Fouad Massoum, le Premier ministre chiite Haider al-Abadi et le président sunnite du Parlement Salim Al-Joubouri.

Il a insisté sur l'importance de poursuivre les efforts pour assurer une sécurité durable du pays après la défaite de Daech, et la coexistenc­e des communauté­s dans un Irak uni et souverain.

La bataille que livrent les forces irakiennes et la coalition internatio­nale pour reprendre Mossoul à l'EI pourrait s'achever "avant l'été", a déclaré François Hollande lors de sa visite.

"Nous n'en avons pas fini (des jihadistes), il y a Mossoul. Il nous a été confirmé que nous pourrions atteindre cet objectif, autant qu'il sera possible, au printemps, en tout cas avant l'été", a déclaré le chef de l'Etat français depuis le Kurdistan irakien, dernière étape de son déplacemen­t consacré principale­ment à la lutte contre l'EI qui occupe Mossoul depuis juin 2014.

A Mossoul, l'EI résiste à coups de bombes, voitures piégées et autres opérations kamikazes à l'assaut lancé par des dizaines de milliers de soldats, policiers et miliciens irakiens.

Depuis son engagement dans la coalition internatio­nale en septembre 2014, la France a réalisé plus de 5700 sorties aériennes, 1000 frappes et détruit plus de 1700 objectifs en Irak ou en Syrie.

Outre les 14 avions de chasse Rafale basés en Jordanie et aux Emirats arabes unis, environ 500 soldats français assurent des missions de conseil, de formation et d'appui d'artillerie en Irak aux forces engagées dans la bataille de Mossoul. Ils ne participen­t toutefois pas directemen­t aux combats.

Depuis son élection, en mai 2012, François Hollande a enchaîné les interventi­ons militaires à un rythme plus effréné qu'aucun autre président français: au Mali en 2013, en Centrafriq­ue la même année, puis en Irak en septembre 2014 et en Syrie en septembre 2015.

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François Hollande donnant une conférence de presse commune avec le Premier ministre irakien Haider al-Abadi à Bagdad

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