Une élue européenne veut réglementer nos rapports avec les robots
De plus en plus présentes dans notre quotidien, les machines intelligentes ne peuvent plus être considérées comme de simples outils. Elles doivent donc être encadrées par des règles spécifiques. C’est ce que conclut la députée européenne Mady
Delvaux-Stehres, dans un rapport qui vient d’être adopté par la Commission juridique du Parlement européen. L’élue luxembourgeoise demande en premier lieu que l’Union européenne définisse légalement ce que sont les robots et mette en place un code éthique fondé sur le respect de la personne humaine et la protection de la vie privée. Ce dernier pourrait concerner les véhicules autonomes, les drones, et les engins sophistiqués utilisés dans l’industrie, la santé ou le divertissement. Dans un second temps, elle propose de réfléchir à la création d’un statut juridique pour les machines les plus évoluées qui arriveront dans les prochaines années. Les représentants de cette nouvelle espèce artificielle seraient considérés comme des personnes électroniques, dotées de droits et de devoirs bien précis. Fini l’anonymat ! Ces créatures posséderaient un nom, un prénom et un numéro d’immatriculation consultables dans un registre en ligne. En cas d’accident, Mady Delvaux-Stehres souhaite aussi qu’ils aient une assurance obligatoire, semblable à celle des automobilistes. Mais qui serait responsable ? Le robot, le constructeur ou le concepteur des algorithmes d’apprentissage ? “Tout dépendra du degré d’autonomie de l’intelligence artificielle”, indique-t-elle. Le rapport ouvre de multiples pistes de réflexion. S’il est adopté par le Parlement européen en février, la Commission européenne pourra proposer une “Loi robot” dans les prochains mois. Une première mondiale !