Faites comme nous, créez une webradio à votre image
Rien de plus facile avec des outils comme Radionomy, disponible gratuitement sur la Toile.
Souvenez-vous ! Il y a près de quarante ans, les radios libres explosaient. Avec, en tête, la mythique Carbone 14, “la radio qui vous
encule par les oreilles”, où Supernana et Lafesse firent leurs débuts. Cette époque semblait définitivement révoluedepuisledébutdesannées80, jusqu’à l’arrivée d’Internet, vite devenu un espace d’expression pour pirates des ondes. Néanmoins, techniquement, créer une webradio a longtemps relevé du tour de force. Mais la donne a changé, avec l’arrivée, en 2008, de la plateforme de création de radio en ligne belge Radionomy(1).
Face à des concurrents tels que RadioKing, Vestaradio ou Wanastream, facturant au prix fort leurs outils, Radionomy s’avère non seulement plus simple à utiliser mais aussi moins coûteux puisque… gratuit. Et ce, en échange de deux coupures publicitaires de deux minutes par heure de programme. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de lancer notre propre radio (éphémère), que nous avons appelée 01netPopRock station(2), bien sûr !
La tentation d’y déposer toute notre discothèque
En respectant, bien sûr, certaines limites ! Radionomy n’accepte pas plus de 1 000 titres le premier mois d’existence de la station, puis jusqu’à 3 000 après trois mois de diffusion. Autre contrainte, technique cellelà, les fichiers MP3 fournis doivent l’être en 128 kbit/s et 44,1 kHz stéréo. Enfin, le site exige que tous les morceaux mis en ligne proviennent de supports physiques achetés ou de fichiers téléchargés légalement, preuves à l’appui. Il faut savoir que toute ouverture d’un canal est déclarée auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Et que, si le paiement des droits de diffusion auprès de la Sacem est pris en charge par le site, les radios ne sont pas à l’abri de contrôles inopinés sur l’origine de leur musique.
Premiers pas dans les coulisses d’une régie
Pour vraiment démarrer, encore faut-il apprendre à maîtriser le logiciel de programmation Radio Manager Online. Et donc, se plonger dans les 79 pages du guide d’utilisation. Rébarbatif, mais indispensable. Car lui seul explique toutes les fonctions du site, ainsi que certains concepts propres à Radionomy : les Bacs, qui servent à ranger les sons (chansons, playlists, jingles, messages personnels…), les Clocks, pour organiser l’ordre de leur lecture, ou les Day Templates, destinés à établir la programmation de la journée. Y sont explicitées aussi les contraintes légales telles que la règle des 60/60. Autrement dit, l’obligation d’espacer d’une heure le passage d’un même artiste ou d’un même morceau (et pour ce type de radio, de prévoir 30 % de titres français). Enfin, ce guide décrit comment créer des règles de diffusion afin de donner la priorité aux flashs d’info sur la musique ou de profiter de la banque de jingles et de podcasts du site.
Une grille des programmes qui prend forme
C’est en forgeant que l’on devient forgeron ! Mieux vaut ne pas oublier ce dicton au moment de la mise en place des programmes. Car certaines insertions peuvent générer des messages d’erreur. Quelques règles de diffusion entreraient en conflit les unes avec les autres, selon le forum de Radionomy, seul outil de support disponible. Il suffit de cocher “Appliquer les contraintes par défaut” pour résoudre le problème. Et pour assister ensuite à la mise en ligne de la station sur le Web, à une adresse réservée, dans l’appli mobile Radionomy, sur Facebook, Twitter ou sur n’importe quel site personnel.
Ça y est, notre station est… ON AIR !
Le meilleur de la musique est sur… 01net-PopRock station. Une pichenette sur la touche de lecture et nos titres s’enchaînent avec des fondus dignes d’une station FM. Mais pourquoi ne pas pousser l’expérience plus loin ? Car la plateforme est aussi en mesure de diffuser des programmes en direct. Alors, un bon micro, un peu de talent, et Bourdin, Ruquier, Sotto et autres Difool n’auront plus qu’à bien se tenir !